“Nordic Response” : c’est le nom donné à un exercice militaire de l’Otan entamé dimanche 3 mars. Au nord de la Suède, dans la région Arctique, plus de 20 000 soldats de treize pays participent à des manœuvres militaires qui devraient durer jusqu’au 14 mars prochain.
Une première pour la Suède
En plus de mettre à disposition une partie de son territoire, la Suède participe activement à l’exercice en engageant 4 500 soldats. Stockholm n’est pas encore officiellement membre de l’Otan, mais a franchi une étape décisive le 26 février dernier avec le feu vert du Parlement hongrois. La ratification par Budapest était l’ultime obstacle à l’entrée de la Suède dans l’alliance.
La Finlande, qui participe également à l’exercice, est le dernier pays de l’Union à avoir intégré l’Alliance atlantique, en avril 2023. Helsinki et Stockholm avaient remis leur lettre officielle de demande d’adhésion à l’Otan au mois de mai 2022, quelques semaines après l’invasion russe de l’Ukraine.
Un message envoyé à la Russie
Nouveauté de cet exercice : avec la participation suédoise, les militaires vont pouvoir s’entrainer sur l’ensemble de la Laponie occidentale (Suède, Norvège, Finlande). C’est également la première fois que les pays nordiques sont associés dans une opération de défense aérienne conjointe.
Pour les pays plus au sud, comme la France, cette opération est l’occasion de s’entrainer dans des conditions climatiques difficiles, bien connues des troupes russes. “La réponse nordique démontre que l’Otan a clairement la capacité, la volonté et la force de défendre son territoire et son flanc nord”, explique l’armée norvégienne sur son site. Si son nom n’est pas directement cité, le message est adressé à Moscou.
L’opération menée dans l’Arctique s’inscrit dans un cadre plus large, baptisé “Steadfast Defender”. Mobilisant 90 000 hommes de février à mai 2024, il s’agit du plus important exercice militaire depuis plus de 40 ans. “Ce sera une démonstration claire de notre unité, de notre force et de notre détermination à nous protéger les uns les autres”, avait déclaré en janvier dernier le général américain Christopher Cavoli, commandant suprême des forces alliées en Europe.