L’Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan), fondée en 1949, regroupe aujourd’hui 29 membres. Ceux-ci doivent contribuer au budget de l’organisation (financement direct), mais aussi à l’effort collectif en matière de dépenses militaires.
1. Financement direct : les trois budgets communs de l’OTAN
Les membres de l’Otan financent l’organisation via trois budgets communs.
Le plus important est le budget militaire de fonctionnement, avec 1,43 milliards d’euros en 2019. Il est suivi du programme d’investissement au service de la sécurité, un fonds de 700 millions d’euros. Enfin, le budget civil atteint 236,8 millions d’euros. Le budget commun total pour 2019 s’élève donc à 2,369 milliards d’euros.
La quote-part des membres de l’OTAN est calculée selon une formule prenant en compte le revenu national brut (RNB) des Etats. Elle est fixée pour deux ans. Pour 2018 et 2019, les principaux contributeurs de l’UE sont l’Allemagne avec une participation à hauteur de 15 % du budget commun, la France (11 %), le Royaume-Uni (10 %), l’Italie (8 %) et l’Espagne (6 %). Les autres Etats membres ont tous une quote-part inférieure à 5 % du budget, voire à 1 % le plus souvent.
Les Etats-Unis ont la contribution la plus importante : 22 %.
2. Financement indirect : les dépenses de défense
En 2006, les alliés au sein de l’OTAN ont fixé la “règle des 2 %” , ce qui signifie que chaque Etat doit consacrer au moins 2% de son PIB à ses propres dépenses de défense chaque année.
En 2018, seuls trois Etats de l’UE sur les vingt-deux que comporte l’Alliance atlantique dans l’Union respectaient cette règle : la Grèce (2,39 %), l’Estonie (2,06 %) et la France (2,29 %).
Les Etats-Unis y consacrent quant à eux 3,16 % de leur PIB, soit 648,8 milliards de dollars. Une sommet qui représente près des trois quarts du budget de défense de l’ensemble des Etats membres.
Les forces armées des Etats membres de l’Otan peuvent être engagées dans des opérations communes. Et cet engagement est, en vertu de l’article 5 du Traité de l’Atlantique nord, obligatoire si l’un des Etats membres de l’OTAN est attaqué. C’est cette clause que Donald Trump menace pourrait éventuellement remettre en cause.
Les critiques du futur président américain à l’égard de ses alliés de l’OTAN font écho à un très ancien débat aux Etats-Unis, celui du “burden sharing” , c’est à dire le partage du fardeau, les Américains constatant que les Européens ont eu tendance à délaisser leurs dépenses de défense, en se reposant sur la puissance de feu étasunienne.