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Les groupes du Parlement européen : les non-inscrits (NI)

Pour des raison très différentes, certains eurodéputés ne siègent dans aucun des groupes politiques qui composent le Parlement européen. Qui sont ces parlementaires et pour quelles raisons se retrouvent-ils à l’écart des autres groupes ?

Cinq français siègent parmi les non-inscrits, parmi lesquels Gilbert Collard (à gauche) et Nicolas Bay, membre du parti Reconquête
Parmi les cinq Français non-inscrits figurent Gilbert Collard (à gauche) et Nicolas Bay (à droite), membres du parti Reconquête - Crédits : Philippe Stirnweiss - Frédéric Marvaux / Parlement européen

12 pays, 47 eurodéputés

Au Parlement européen, certains eurodéputés ne siègent pas au sein d’un groupe politique. Dès lors, ils figurent parmi les “non-inscrits”. 47 eurodéputés issus de 12 Etats membres sont dans cette situation, soit un peu moins de 7 % des parlementaires. 

Ces députés européens bénéficient des mêmes conditions de travail que leurs homologues, à savoir l’enveloppe nécessaire pour engager des assistants et la mise à disposition d’un bureau. Toutefois, ils ne forment pas un groupe à proprement parler et ne peuvent pas profiter des avantages qui en découlent comme la possibilité de disposer d’un secrétariat de groupe. Ne représentant pas un courant politique unifié, ils siègent aux derniers rangs de l’hémicycle.

Avec 13 membres, la Hongrie est le pays le plus représenté parmi les non-inscrits, devant l’Italie (9), la Grèce (6) puis la France (5).

Des profils très variés

Ces eurodéputés appartiennent à des courants très différents. Leur inscription parmi les non-inscrits résulte souvent de circonstances particulières. Sur les 13 membres hongrois, 12 appartiennent au Fidesz, le parti national conservateur du Premier ministre Viktor Orbán. En mars 2021, ces derniers avaient quitté le groupe du Parti populaire européen (PPE).

Parmi les neuf eurodéputés italiens non-inscrits, on retrouve six personnalités du Mouvement 5 étoiles, une formation initialement antisystème mais dont les positions ont évolué depuis 2014, date de son entrée au Parlement européen. Des pourparlers seraient en cours en vue d’une adhésion au groupe des Verts/ALE.

Côté grec, deux eurodéputés appartiennent au Parti communiste grec, de philosophie marxiste-léniniste. A l’inverse, deux autres étaient encore récemment membres du parti néonazi Aube dorée, qualifiée d’ ”organisation criminelle” par la justice grecque en 2020.

La France compte cinq représentants au sein des non-inscrits, tous élus en 2019 sur la liste du Rassemblement national. En 2022, Nicolas Bay, Maxette Pirbakas, Gilbert Collard et Jérôme Rivière ont quitté le groupe Identité et Démocratie (les deux derniers ayant été exclus) après avoir affiché leur soutien à Eric Zemmour lors de l’élection présidentielle. La même année, Hervé Juvin a été écarté du groupe après avoir été condamné pour violences conjugales. 

Suspectés de corruption dans le cadre de l’affaire du “Qatargate”, Eva Kaïlí (Grèce), Marc Tarabella (Belgique) et Andrea Cozzolino (Italie) figurent aussi parmi les non-inscrits après avoir été expulsés du groupe des Socialistes et Démocrates (S&D). Enfin, les trois élus espagnols sont les indépendantistes catalans du parti “Ensemble pour la Catalogne”. 

Le groupe compte également des élus provenant des pays suivants : Allemagne, Croatie, Lettonie, Lituanie, Pays-Bas et Slovaquie.

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