16 pays, 66 eurodéputés
Le groupe “CRE” (ECR en anglais), institué en 2009, constitue la cinquième force du Parlement européen avec 66 eurodéputés issus de 16 Etats membres, soit plus de 9 % des sièges de l’hémicycle. Il est situé à la droite de l’échiquier politique et ses membres prônent, dans une large mesure, le libéralisme économique, le conservatisme sociétal, la diminution de l’immigration et l’affaiblissement de l’Union européenne.
Les coprésidents du groupe ECR sont le Polonais Ryszard Legutko et l’Italien Nicola Procaccini.
Les ultraconservateurs polonais du parti Droit et justice (PiS) en constituent le noyau dur avec une délégation forte de 27 élus (sur les 52 dévolus à la Pologne). Viennent ensuite les Frères d’Italie (FDI, 9 sièges) et les différents partis néerlandais (5 sièges). Les nationalistes espagnols de la formation “Vox” et le Parti démocratique civique de République tchèque disposent de 4 sièges chacun. La Belgique y envoie aussi 3 membres de l’Alliance néoflamande (N-VA), tout comme les Démocrates de Suède (SD). Le groupe CRE est le seul au Parlement européen à ne compter aucun membre français.
Le Parlement européen compte 7 groupes politiques regroupant un total de 705 députés :
- Le Parti populaire européen (PPE)
- L’Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates (S&D)
- Renew Europe (RE)
- Les Verts / Alliance libre européenne (ALE)
- Les Conservateurs et réformistes européens (CRE)
- Identité et démocratie (ID)
- La Gauche unitaire européenne / Gauche verte nordique (GUE/NGL)
47 eurodéputés non inscrits ne siègent dans aucun groupe politique.
Une position antifédéraliste
Antifédéraliste et attaché à la souveraineté des Etats membres, l’ECR se décrit lui-même comme “euro-réaliste”. Il estime que “l’Union a un rôle à jouer au XXIe siècle, mais qu’elle devrait se concentrer sur la mise en œuvre de la coopération entre ses États membres et sur la recherche de solutions pratiques aux problèmes et enjeux des années 2050, et non pas des années 1950″. Il souhaite notamment, grâce à une Europe “plus flexible et décentralisée”, en réduire la “paperasserie”.
Le groupe plaide en outre “pour l’égalité de traitement de tous les États membres, en poussant l’UE à être plus responsable sur le plan fiscal, en trouvant de nouveaux moyens de relier les personnes et les entreprises, en créant des solutions à la crise des migrants ainsi qu’à la menace terroriste et en adoptant une approche globale pour accroître la compétitivité européenne sur la scène mondiale”.