Une première victoire pour Pedro Sánchez. La candidate qu’il soutenait, Francina Armengol, a été élue à la tête de l’Assemblée espagnole, avec 178 voix sur 350. La socialiste a dirigé l’archipel des Baléares, une région culturellement proche de la Catalogne, où le catalan y est couramment parlé.
Ce n’est pas un détail. La candidature de Francina Armengol a en effet été perçue comme une main tendue aux indépendantistes. Depuis les élections législatives anticipées qui se sont déroulées fin juillet, et qui n’a donné de majorité absolue à aucun parti, le sort du Premier ministre espagnol était incertain. Arrivé second, le Parti socialiste (PSOE) dont est issu Pedro Sánchez se devait de trouver des soutiens pour continuer à gouverner. Parmi les potentiels alliés, Junts per Catalunya (JxCat, Ensemble pour la Catalogne), le parti dirigé par le leader indépendantiste Carles Puigdemont. Les sept députés du mouvement catalan ont donc voté pour Francina Armengol, lui permettant d’accéder à la présidence du Congrès.
Avec cette nomination, les chances de Pedro Sánchez d’être de nouveau investi Premier ministre viennent d’augmenter, ce qui permettrait d’éviter de nouvelles élections en Espagne. Le chef du gouvernement aurait alors réussi son pari du 29 mai dernier, lendemain de la défaite du PSOE aux élections municipales et régionales, lorsqu’il avait décidé de convoquer des élections anticipées afin d’entraver la progression de la droite.
L’Espagne préside actuellement le Conseil de l’Union européenne, l’institution qui réunit les Etats membres de l’UE, pour une durée de six mois.