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Fumée blanche à Madrid. Le Premier ministre Pedro Sánchez a officiellement été reconduit à son poste par le Parlement espagnol ce jeudi 16 novembre, et ce pour un nouveau mandat de quatre ans. Après deux jours de débats dans une atmosphère électrique, le secrétaire général du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) a finalement obtenu la confiance de 179 députés, soit trois de plus seulement que la majorité absolue requise.
Un vote remporté grâce au soutien des sept députés du parti indépendantiste catalan, Junts per Catalunya. Depuis les élections générales de juillet, le Premier ministre était à la recherche d’une nouvelle majorité à la Chambre des députés pour lui permettre de gouverner sereinement. Ces dernières semaines, Pedro Sánchez négociait ardemment avec Junts pour l’intégrer dans une nouvelle coalition, aux côtés du PSOE et des députés de gauche radicale réunis sous la bannière Sumar.
Le parti du leader indépendantiste Carles Puigdemont a fini par se laisser convaincre par le Premier ministre socialiste. En contrepartie de son soutien à Pedro Sánchez au Parlement, Junts a obtenu l’adoption prochaine d’une loi d’amnistie pour les centaines d’indépendantistes poursuivis par la justice après la tentative de sécession en Catalogne en 2017. Une loi qui concernerait directement Carles Puigdemont, réfugié en Belgique depuis six ans pour échapper à la justice espagnole.
Cet accord historique, qui doit mettre fin à près de quatre mois de blocage politique en Espagne, a été largement décrié par les oppositions de droite et d’extrême droite. Le week-end dernier, celles-ci ont organisé des manifestations réunissant plusieurs centaines de milliers de personnes à travers tout le pays.
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