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Elections européennes : à Lyon, les écologistes européens désignent leurs chefs de file et lancent leur campagne

Réunis à Lyon du 2 au 4 février, les Verts européens ont désigné l’Allemande Terry Reintke et le Néerlandais Bas Eickhout pour mener la campagne jusqu’aux élections de juin 2024. Un scrutin que les sondages annoncent difficile pour les écologistes.

Terry Reintke et Bas Eickhout sont élus au Parlement européen respectivement depuis 2014 et 2009 - Crédits : European Greens sur X
Terry Reintke (à gauche) et Bas Eickhout (à droite) sont élus au Parlement européen respectivement depuis 2014 et 2009 - Crédits : European Greens / Compte X @europeangreens

En perte de vitesse, les Verts européens se préparent à disputer ‘le match de leur vie’ “, titre Contexte ce lundi matin. Réunis à Lyon du 2 au 4 février, les délégués du Parti vert européen, qui “regroupe 36 partis écologistes présents dans 32 pays d’Europe”, ont à la fois célébré les 40 ans de leur formation politique commune et “désigné leurs chefs de file pour les élections européennes”, prévues du 6 au 9 juin dans l’ensemble des Etats membres [Ouest-France]. Pour Les Echos, “l’enthousiasme des militants […] contraste avec les sondages qui leur prédisent un net déclin par rapport au scrutin précédent, en 2019″.

Un duo de députés chevronnés

Pour mener leur campagne, le Parti vert européen a choisi “deux de ses plus éminents législateurs européens”, écrit Politico. L’Allemande Terry Reintke (36 ans) et le Néerlandais Bas Eickhout (47 ans) “ont tous deux reçu un soutien solide de la part des délégués […], obtenant respectivement 55 % et 57 % des voix”, poursuit le site d’information. Le Monde voit en eux un “duo paritaire d’eurodéputés sortants [qui] maîtrise les dossiers techniques et les rouages des instances bruxelloises”.

Terry Reintke, eurodéputée depuis 2014, “a été formée en science politique et s’est illustrée par son activisme contre les violences sexuelles”, fait savoir Mediapart. L’Allemande “a été particulièrement active sur des questions telles que l’état de droit en Pologne et en Hongrie, ainsi que la protection des droits des minorités et l’égalité entre les hommes et les femmes”, ajoute Politico. Elle est par ailleurs coprésidente du groupe des Verts au Parlement européen et a pour compagne la sénatrice écologiste française, Mélanie Vogel.

Quant à Bas Eickhout, élu à Strasbourg depuis 2009, il “est chercheur en science environnementale et vice-président” du groupe parlementaire écologiste, poursuit Mediapart. Politico dit de lui qu’il “a été le fer de lance des efforts de la coalition sur le Pacte vert, en insistant notamment sur des règles plus strictes concernant les normes Euro 7 et sur l’interdiction rapide de la vente de nouvelles voitures à moteur à combustion”.

En cas de victoire aux élections européennes de juin prochain, “Terry Reintke serait proposée au poste suprême de présidente de la Commission européenne, selon ce processus non écrit du ‘Spitzenkandidaten’, qui consiste pour les partis à annoncer à l’avance leurs chefs de file ayant vocation à diriger l’Union européenne”, précise Le Monde.

Faire mentir les sondages

Pour les écologistes européens, l’objectif est désormais de “faire mentir les sondages”, comme l’a promis Bas Eickhout à l’assistance ce week-end, même s’il reconnaît que ce sera “une campagne difficile” [Contexte]. “Les écologistes, quatrième groupe au Parlement européen avec 72 élus, sont donnés en recul au prochain scrutin, selon plusieurs études, certains prévoyant même la perte d’un tiers de leurs sièges”, observe Le Figaro.

Les différents sondages annoncent aujourd’hui que les écologistes deviendraient le sixième groupe à Strasbourg, “relégués derrière les deux groupes de la droite radicale : CRE (Fratelli d’Italia, PiS polonais…) et ID (Rassemblement national, AfD allemande…)” [Les Echos]. “Les deux plus grosses délégations, allemande et française, tomberaient respectivement à 16 et 7 élus (contre 25 et 12 actuellement)”, poursuit Contexte.

Pour espérer convaincre les électeurs européens, les écologistes entendent renforcer leur ligne qui “consiste à ne rien lâcher du Green Deal mais à en asseoir la légitimité et la cohérence grâce à une dimension de justice sociale”, écrit Mediapart. Dans leur manifeste adopté dimanche 4 février, les Verts européens souhaitent “aller au-delà” d’une réduction de 55 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 et “atteindre la neutralité carbone d’ici 2040″. “C’est une décennie plus tôt que ce qui est actuellement convenu au niveau de l’UE, le Green Deal appelant à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050″, fait remarquer Politico.

Le parti appelle également “à ce que le système énergétique de l’UE repose à 100 % sur des énergies renouvelables et que tous les combustibles fossiles soient progressivement éliminés d’ici à 2040, ‘en commençant par le charbon d’ici à 2030’ “, poursuit Politico. Un programme qu’il sera compliqué de défendre dans le contexte actuel de “la crise agricole, au cours de laquelle les ‘normes environnementales’ ont largement été pointées du doigt” [Contexte].

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1 commentaire

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    Florine Srt

    Marci pour cet article, mais attention, Bas Eickhout est député européen depuis 2009 et non “élu à Strasbourg”. C’est peut-être ce que vous signifiez par cette phrase, mais ce n’est pas très clair…