Washington et Varsovie se sont mis d’accord autour d’une livraison de 96 nouveaux hélicoptères d’attaque Apache, lundi 21 août. D’un montant de 12 milliards de dollars, ce contrat va permettre à la Pologne de remplacer ses appareils soviétiques vieillissants et d’améliorer “[sa] capacité à faire face aux menaces actuelles et futures en apportant une force crédible, capable de dissuader des adversaires et de participer à des opérations de l’Otan”, a indiqué dans un communiqué le département d’Etat américain.
Depuis le début de l’offensive russe, Varsovie, fidèle alliée de l’Ukraine, multiplie les contrats d’achats d’armement en affichant sa volonté de doubler l’effectif de son armée et de devenir une puissance militaire de premier rang. En juillet 2022, elle a ainsi passé avec la Corée du Sud le plus important contrat d’armement jamais signé par un pays européen de l’ex-bloc soviétique.
En janvier dernier, la Pologne a annoncé vouloir dépenser 4 % de son PIB dans la défense, un objectif au-delà des 2 % demandés par l’Otan. Ce positionnement politique est au cœur des élections législatives qui auront lieu à l’automne prochain. Jarosław Kaczyński, chef du PiS (parti conservateur et eurosceptique) et vice-président du gouvernement depuis juin dernier entend faire de la défense l’un de ses principaux thèmes de sa campagne.