Haro sur la corruption. Après le scandale du “Qatargate” qui éclabousse le Parlement européen depuis décembre dernier, la Commission a décidé de présenter de nouvelles règles pour la combattre plus efficacement. Dans les Vingt-Sept mais aussi dans le monde entier.
Parmi les mesures présentées ce mercredi 3 mai se trouve une proposition de directive relative à la lutte contre la corruption. Celle-ci implique notamment une harmonisation du cadre judiciaire européen, avec des sanctions minimales. La directive doit maintenant être discutée par les Etats membres et les eurodéputés avant de pouvoir être adoptée.
Une communication de la Commission européenne vient aussi annoncer la création d’un réseau de l’UE contre la corruption. Une instance qui réunira “les services répressifs, les autorités publiques, les praticiens, la société civile et d’autres parties prenantes”, fait savoir l’institution dans un communiqué.
Au niveau international, la politique étrangère et de sécurité commune (PESC) pourrait aussi être en mesure de cibler les auteurs de faits de corruption partout dans le monde, selon un nouveau cadre proposé par l’exécutif européen. Avec à la clé les mêmes sanctions que celles qui s’appliquent en matière de droits de l’homme, visant par exemple de nombreux individus et entités russes en raison de la guerre en Ukraine. A savoir gel des avoirs dans l’UE et interdiction d’entrer sur son territoire. Les Vingt-Sept devront approuver la proposition pour qu’elle prenne effet.