Ils espèrent réduire la dépendance européenne à l’égard de la Chine. Lundi 13 novembre, les Vingt-Sept et les eurodéputés se sont entendus à propos du règlement sur les matières premières critiques, destiné à sécuriser l’approvisionnement de l’Union européenne en métaux clés.
La future législation pourrait entrer en vigueur début 2024. Elle doit fixer des objectifs chiffrés relatifs à certains matériaux cruciaux pour l’industrie européenne, mais dont l’approvisionnement dépend fortement de pays tiers, en particulier de la Chine. Selon l’accord entre le Conseil et le Parlement européen, ces cibles, calculées en fonction des besoins annuels de l’UE, seront de 10 % des matières premières critiques extraites en Europe d’ici à 2030, 25 % qui y seraient recyclées et 40 % transformées.
Le règlement avait été proposé en mars dernier par la Commission européenne, dans le cadre de son “plan industriel vert”, prévu pour assurer la compétitivité des industries vertes face aux Etats-Unis et à la Chine. Les Vingt-Sept et les eurodéputés ont conservé la proposition de la Commission dans les grandes lignes. Ils ont toutefois choisi un objectif de recyclage plus important que celui que l’exécutif européen proposait initialement, à savoir 15 %. L’aluminium et le graphite synthétique ont par ailleurs été ajoutés à la liste des matières premières critiques établie par le règlement.
Le texte doit maintenant être formellement adopté par le Conseil et le Parlement européen pour prendre effet. Un premier vote des eurodéputés est prévu le 7 décembre.