“Florence, capitale européenne de l’extrême droite” [Les Echos]. Ce dimanche 3 décembre, la cité toscane accueillait “la grande kermesse des souverainistes” européens [Le Point]. “Dans la Forteresse de Basso, 13 délégations nationales et environ 2 000 personnes dans le public se sont réunies sur invitation de Matteo Salvini, vice-président du Conseil italien qui essaie de trouver son espace politique face à la solidité de son alliée/rivale Giorgia Meloni”, explique L’Opinion.
“Les Autrichiens du FPÖ, les Flamands du Vlaams Belang, les Allemands de l’AfD ou encore les Français du Rassemblement national [ont] particip[é] à cette ‘internationale souverainiste’ “, écrivent Les Echos. “Défense des identités nationales, rejet du Green Deal européen, lutte contre l’islamisme, fermeture des frontières contre l’immigration…” Au cours de ce meeting, les formations politiques qui composent le groupe Identité et Démocratie (ID) au Parlement européen ont “listé les mots d’ordre pour la campagne électorale des élections européennes de juin prochain”, poursuit L’Opinion.
Absences remarquées
C’est Marine Le Pen qui s’est exprimée en premier, à travers un message vidéo. “Aujourd’hui, l’Europe avilit son histoire, la Commission européenne agit contre nos peuples, considère les hommes comme des marchandises sans racines et sans frontières”, a déclaré la triple candidate à l’élection présidentielle [Rai News]. Toutefois, son absence, comme celle de Geert Wilders, chef du parti nationaliste néerlandais (Parti pour la liberté, PVV), “accaparé par la recherche d’éventuelles coalitions lui permettant d’accéder au pouvoir aux Pays-Bas” [Les Echos], ont entaché l’événement. “Les commentateurs des médias de gauche ont vu leur absence comme un affront à M. Salvini et un mauvais présage pour la campagne électorale d’ID”, constate Politico.
“Au total, 17 orateurs sont montés sur scène dimanche, dont beaucoup ont exprimé des tropes eurosceptiques et promis de se libérer de la ‘bureaucratie bruxelloise’ ” [Politico]. Parmi eux, George Simion, patron de l’Alliance pour l’unité roumaine. Le Corriere della Sera voit en lui “probablement le plus excentrique des participants” au sommet d’ID. Et pour cause. En parlant de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et de son ancien adjoint, Frans Timmermans, le député roumain a déclaré : “Ce sont deux fous, deux malades qui veulent créer un super-Etat européen à Bruxelles”. “Des mots si exagérés que même [Matteo] Salvini n’a pas été emballé”, ajoute le Corriere della Sera.
Divergences
Un épisode qui met en lumière les divergences parfois flagrantes qui existent au sein d’ID entre toutes ces délégations nationales. “Les intervenants étaient unis dans leurs critiques de l’islam, de l’immigration clandestine et du politiquement correct, mais étaient divisés sur la guerre en Ukraine”, explique par exemple Politico. Le Monde note en particulier “une gêne concernant l’AfD”, le parti allemand. Une formation “très extrême dans [ses] thèses et ambiguë sur le soutien à l’Ukraine” [L’Opinion].
“Depuis sa fondation en 2013, l’AfD n’a cessé de se radicaliser”, observe le quotidien du soir. “Lors du congrès qui a investi les candidats cet été, un [des] colistiers a dénoncé les ‘gangs musulmans’ qui contribuent à la ‘décadence de l’Europe’, un autre a qualifié les homosexuels et les personnes transgenres de ‘baiseurs d’enfants tolérés par l’Etat’, et une troisième a prôné la ‘remigration’ des étrangers, concept cher à l’extrême droite identitaire, affirmant que les ‘changements de population sont plus importants que le changement climatique’. Autant de futurs partenaires de travail de Jordan Bardella au Parlement européen”, lit-on dans Le Monde.
En France, les écologistes lancent leur campagne
Samedi 2 décembre à Paris, “la tête de liste pour les Ecologistes, Marie Toussaint, a lancé officiellement la campagne de son parti pour les européennes, avec un premier meeting ‘pour le vivant’ organisé en pleine COP28 à Dubaï”, rapportent Les Echos. Une entrée en campagne relativement précoce pour la députée européenne, qui espère faire au moins un aussi bon résultat que Yannick Jadot en 2019, lequel avait récolté 13,5 % des suffrages.
Mais l’image qui a le plus fait réagir à la sortie de ce meeting est… un cours de twerk. “Entre deux discours plutôt convenus, le public a eu la surprise de voir débarquer sur scène trois danseuses du groupe Booty Therapy, une troupe spécialisée dans le twerk. Le début d’un cours d’initiation pour les spectateurs, invités à ‘laisser leurs fessiers s’envoler’ ou à prendre la ‘position du poulet’ “, précise Libération. Des images qui ont suscité sarcasme et moqueries sur les réseaux sociaux durant le week-end.
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