“En marge du sommet de l’UE qui se déroule […] jeudi 10 et vendredi 11 mars à Versailles”, les “chefs d’Etat des Vingt-Sept se sont exprimés quant à une éventuelle adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne”, rapporte Ouest-France. Sur cette question, “les Vingt-Sept ont eu le plus grand mal à se mettre d’accord’, explique Le Monde.
Et ce, “malgré les pressions insistantes du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui souhaitait rejoindre ‘sans délai’ le club communautaire”, souligne le journal. Mais comme le fait savoir Le Parisien, l’espoir du chef d’Etat “a été balayé d’entrée”.
“Pas de procédure rapide” d’adhésion
“Il n’existe pas de procédure rapide” d’adhésion à l’UE, a ainsi rappelé le Premier ministre néerlandais Mark Rutte [L’Express]. Le président français Emmanuel Macron, dont les propos sont cités par BFM TV, a lui aussi exprimé ses réticences : “Est-ce que nous pouvons ouvrir une procédure d’adhésion avec un pays en guerre ? Je ne le crois pas”.
Politico indique qu’un certain nombre d’Etats de l’UE, “menés par les Pays-Bas, ont insisté sur le fait qu’il n’y avait aucun moyen de raccourcir le long processus d’adhésion, même pour l’Ukraine, qui fait face à une attaque militaire de la Russie”. Mark Rutte a également déclaré que l’examen de la Commission “prendra du temps, des mois, voire des années, avant d’aboutir à quoi que ce soit”, relate le média.
De même, l’Elysée a expliqué qu’accueillir l’Ukraine, “avec 41 millions d’habitants, n’est pas une décision qui se prend en un week-end”, ajoutant par ailleurs que “ce n’est pas une procédure d’adhésion qui mettra fin à la guerre” en Ukraine [Le Monde]. Nécessitant “l’accord unanime des 27 pays membres”, l’intégration à l’UE “est un processus au long cours”, résume Ouest-France.
Approfondir la relation avec Kiev
Emmanuel Macron a toutefois tempéré ce rejet d’une intégration rapide de l’Ukraine en déclarant : “est-ce que l’on doit fermer la porte et dire ‘jamais’ ? Ce serait injuste” [BFM TV]. Dans une déclaration écrite, les dirigeants de l’UE ont également signifié leur volonté de resserrer la relation avec Kiev. “Sans tarder, nous renforcerons encore nos liens et approfondirons notre partenariat afin de soutenir l’Ukraine dans la poursuite de son parcours européen. L’Ukraine fait partie de notre famille européenne”, ont-ils affirmé [L’Express].
En outre, la déclaration faite au terme de la première journée de ce sommet de Versailles “était sans équivoque quant à l’intention de l’UE d’aider l’Ukraine, notamment par le biais d’une assistance politique et financière et d’une protection temporaire des réfugiés”, note Politico. Le président du Conseil européen Charles Michel a aussi mis en avant “une proposition visant à fournir une aide supplémentaire de 500 millions d’euros par le biais de la Facilité européenne pour la paix, qui est utilisée pour fournir une aide militaire à Kiev”, complète le média.
Par ailleurs, lit-on dans Le Monde, les Vingt-Sept “envisagent de faire participer Kiev à des programmes européens, comme Erasmus” mais également “de convier Volodymyr Zelensky à des Conseils européens quand les sujets s’y prêteront (immigration, énergie, démographie…)”.
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