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Carte de la Grèce
Drapeau Grèce

Grèce

Drapeau Grèce Dernière mise à jour le 26.06.2023

Grèce

Adhésion en 1981 Dernière mise à jour le 26.06.2023

Géographie et démographie

Athènes

Villes principales

Athènes, Thessalonique, Patras, Le Pirée, Larissa

Découpage administratif

13 régions, 52 départements, 133 communes rurales

10,71 millions d'habitants (2020)

Eurostat

131 694 km² (2021)

Eurostat

Indice de développement humain

0,866 (2015)

ONU

Environnement

6,0 tonnes/hab. (2014)

OCDE

Politique

République parlementaire

Ekateríni Sakellaropoúlou

Kyriákos Mitsotákis

Économie

PIB

208,03 milliards d'euros (2022)

Eurostat

4,5 % (avril 2023)

Eurostat

1,4 % (2022)

Eurostat

10,8 % (janvier 2023)

Eurostat

171,3 % (2022)

Eurostat

0,7 % (T4 2022)

Eurostat

Politique

Chef d’Etat

Depuis le 14 mars 2020, Ekateríni Sakellaropoúlou, sans étiquette mais engagée pour l’écologie et le féminisme, est la présidente de la République hellénique. En succédant à Prokópis Pavlópoulos, membre de la Nouvelle démocratie (conservateur) en poste depuis 2015, elle est devenue la première femme à assumer cette responsabilité.

Gouvernement

Depuis 1974 et la fin de la dictature, la Grèce est une République parlementaire. La chambre unique du parlement, élue pour quatre ans, investit le Premier ministre.

C’est le conservateur Kyriákos Mitsotákis qui occupe le poste de Premier ministre depuis le 8 juillet 2019, succédant alors à Aléxis Tsípras, leader de Syriza (gauche radicale). Il est réélu pour un second mandat le 25 juin 2023.

De Samarás à Mitsotákis en passant par Tsípras 

Antónis Samarás a gouverné le pays de 2012 à 2015. Son gouvernement de coalition réunit, outre son parti Nouvelle Démocratie (conservateur), le Pasok (socialiste) et la Gauche démocratique.

Le 25 janvier 2015, avec 36,3 % des votes, Aléxis Tsípras remporte les élections législatives. Leader du parti Syriza, il devient alors Premier ministre. En échange de son ralliement, Pános Kamménos, leader du parti souverainiste et anti-austérité de droite “Grecs indépendants” (ANEL), obtient le ministère de la Défense.

Malgré le rejet massif d’un plan d’aide européen par référendum le 4 juillet 2015 (61 % des suffrages), Tsípras ne parvient pas à peser sur ses partenaires européens pour le modifier de manière substantielle. Le 3e mémorandum, assorti de mesures d’austérité, est ainsi soumis au parlement grec le 13 août, et adopté grâce aux voix de l’opposition. Ne disposant plus d’une majorité parlementaire après la défection d’une quarantaine de députés de Syriza, Aléxis Tsípras annonce sa démission le 20 août. Il remporte à nouveau les élections législatives du 20 septembre 2015 (35,47% des suffrages) en ne perdant que 4 sièges, et annonce la formation d’un nouveau gouvernement avec les Grecs indépendants.

Son leader Pános Kamménos démissionne en janvier 2019, pour marquer son opposition à l’accord sur le nom de la République de Macédoine du Nord (voir plus bas), mettant fin à la coalition que son parti formait avec Syriza.

Lors des élections du 7 juillet 2019, le parti conservateur Nouvelle Démocratie (ND) a en effet remporté près de 40 % des voix et 158 des 300 sièges de la Voulí, le Parlement grec. Une victoire qui marque la fin de l’ère Tsípras et le départ du parti de gauche anti-austérité Syriza après presque 5 ans au pouvoir, arrivé derrière avec 31,5 % des voix.

En 2023, porté par un bilan économique positif, Kyriákos Mitsotákis et son parti Nouvelle Démocratie ressort du scrutin renforcé, tandis que la gauche radicale obtient moins de 20 % des voix.

Le pays et l’UE

Tout juste un an après la fin du régime autoritaire des Colonels, en 1975, la Grèce dépose sa candidature à la Communauté économique européenne.

Au sein du pays, les différents partis politiques sont divisés sur l’opportunité d’adhérer à la Communauté. Certains, comme Konstantínos Karamanlís, du parti conservateur Nouvelle démocratie, y voient l’occasion d’un développement économique et d’une stabilisation démocratique du pays. Pour d’autres, comme le socialiste Andréas Papandréou, un petit pays comme la Grèce risque de ne pas pouvoir se développer, entouré de pays économiquement forts comme le sont les pays de l’Europe de l’Ouest.

Du côté de la Commission européenne, des réticences se font également ressentir. On ne sait pas si la Grèce est “prête”. Mais le président français Valéry Giscard d’Estaing soutient sa candidature. Pour lui, “on ne laisse pas Platon à la porte”. Outre le caractère symbolique de l’adhésion, la position géographique de la Grèce est hautement stratégique, au carrefour des chemins migratoires et au plus près des Balkans, une zone alors sous tension. Avec l’appui des ministres des Affaires étrangères allemands et néerlandais, la candidature grecque sera finalement acceptée par le Conseil de l’UE, faisant fi des réticences de la Commission.

La Grèce adhère officiellement à la CEE en 1981. Elle bénéficie alors des avantages de l’Union européenne, notamment des fonds structurels qui lui permettent de développer considérablement le pays.

La crise économique

En mars 2000, la Grèce assure respecter les critères de Maastricht, ce qui lui permet d’adhérer à la zone euro. Toutefois, le pays fait alors usage “d’astuces comptables” et, aidée notamment par la banque Goldman Sachs, maquille la véritable situation du pays. En 2009, la véritable situation économique de la Grèce est dévoilée par son Premier ministre Giórgos Papandréou. Les marchés financiers s’affolent et la Grèce tombe alors dans une crise sans précédent.

Des mesures d’austérité sont demandées à la Grèce par la “Troïka”, composée de la BCE, de la Commission européenne et du FMI, appelé en aide. Les plans de sauvetage se suivent, les gouvernements également, accompagnés par un mécontentement grandissant de la population, qui subit les cures d’austérité de plein fouet. Après huit années de récession, l’amélioration des finances publiques et le retour de la croissance en 2017 laissent entrevoir un avenir meilleur, même si l’ampleur de la dette publique hellène reste une source de préoccupation.

Relations diplomatiques et crise des migrants

Si certains contentieux persistent avec la Turquie, notamment sur la délimitation des frontières en mer Égée, le respect effectif de la liberté de culte dans les deux pays ou la réunification du territoire chypriote, les autorités grecques conduisent toutefois depuis 1999 une politique de rapprochement avec Ankara. Les relations restent cependant complexes, les relations économiques s’intensifient mais de nombreux points sont sujets à tension : les différends territoriaux en mer Egée, les violations périodiques de l’espace aérien grec par la chasse turque ou encore le statut des minorités.

La Grèce a entretenu pendant longtemps un différend avec la République de Macédoine du Nord, auparavant appelée “Ancienne République Yougoslave de Macédoine” à propos de son nom. Elle était en effet hostile à l’adoption d’un nom semblable à celui de l’une de ses régions, qu’elle jugeait susceptible de favoriser, à terme, la revendication par cette République d’une partie du territoire grec. Cependant le 17 juin 2018, les gouvernements grec et macédonien ont signé un accord reconnaissant le nom de “République de Macédoine du Nord” pour la Macédoine. Le texte est ensuite ratifié par le Parlement macédonien et approuvé par référendum le 30 septembre 2018 (à 91%), donnant lieu à une révision constitutionnelle. L’accord est enfin ratifié par le Parlement grec le 25 janvier 2019, après des débats houleux et des manifestations d’opposants au texte. Il entre en vigueur le 12 février 2019.

Pendant la crise migratoire, la Grèce a également fait face à un flux migratoire très important en provenance majoritairement de la Turquie. Cela a eu pour conséquence la conclusion de deux plans à l’échelle européenne, un premier avec la Turquie et un second plan de relocalisation dans tous les pays de l’Union européenne.

A la fin du mois de février 2020, la Turquie a annoncé ne plus retenir les personnes qui tenteraient de franchir la frontière gréco-turque vers l’Union européenne. A la suite de cette décision, des milliers de migrants se sont rendus en Grèce. Face à ce flux migratoire important, le gouvernement grec a demandé de l’aide à l’Union européenne pour gérer cette nouvelle crise. Le 4 mars 2020, la Commission européenne a adopté une série de mesures pour venir en aide au pays.

La Grèce dispose de 21 sièges au Parlement européen. Elle a exercé la présidence du Conseil de l’UE à cinq reprises, la dernière fois en 2014. Le commissaire européen grec actuel est Margarítis Schinás, chargé de “promouvoir le mode de vie européen” .

Economie

L’économie hellénique repose essentiellement sur le secteur tertiaire, notamment le tourisme et la marine marchande qui sont les deux fondements de sa prospérité économique. Elle fait partie des leaders mondiaux en termes de capacité de transport (17,8% de la flotte mondiale en janvier 2020 selon l’UNCTAD). L’agriculture constitue également une part importante de son économie.

L’économie grecque était l’une des plus dynamiques de la zone euro de 2000 à 2007, grâce notamment à l’apport de capitaux étrangers. Toutefois, en 2000, afin de rejoindre la zone euro, la Grèce fournit de fausses statistiques, divisant par deux le chiffre de son déficit public. La Commission européenne entame dès 2004 une procédure pour déficit excessif. L’explosion de la dette publique continue avec la crise des subprimes à partir de 2007. A l’automne 2009, en pleine crise économique, les problèmes structurels du pays sont mis en lumière : système fiscal défaillant, faible développement industriel… Pour éviter une propagation aux autres économies européennes en difficulté comme l’Espagne et le Portugal, le FMI et la zone euro décident d’aider financièrement la Grèce.

En mai 2010, un accord est trouvé et Athènes obtient des crédits de l’Union européenne et du FMI, à hauteur de 110 milliards d’euros sur trois ans. Ce prêt est conditionné à la mise en place de mesures structurelles, portant notamment sur le gel des salaires des fonctionnaires pendant trois ans, l’allongement de la durée de cotisations retraites de 37 à 40 ans en 2015, ou encore une nouvelle hausse de la TVA. Le Parlement grec va voter près d’une dizaine de plans d’austérité entre 2010 et 2013, faisant émerger la contestation sociale.

En janvier 2015, le parti de gauche radicale Syriza accède au pouvoir. Le nouveau Premier ministre Aléxis Tsípras durcit le discours face aux créanciers de la troïka : Commission européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international. La Grèce ne peut toutefois pas satisfaire les échéances de paiement, et la menace d’un “Grexit”, une sortie du pays de la zone euro déjà envisagée en 2010, apparaît à nouveau. Après des négociations difficiles avec ses créanciers, le gouvernement organise un référendum incitant les grecs à refuser les conditions du nouveau plan d’aide, et qui est effectivement rejeté par 61% des électeurs. Toutefois, sans autre solution, Aléxis Tsípras accepte un accord contraignant pour obtenir un prêt de 7 milliards d’euros et la perspective d’un nouveau plan d’aide de 85 milliards d’euros sur trois ans. Le Parlement vote alors un nouveau plan d’austérité.

Un accord global sur la dette grecque est négocié puis entériné au mois de mai 2016, débloquant de nouvelles tranches de prêts et un allègement de la dette au moins jusqu’en 2018. L’année 2018 marque d’ailleurs le retour de la Grèce sur les marchés. Fin juin, l’Eurogroupe s’entend sur un allègement de la dette grecque, conditionné à la mise en place d’un mécanisme de surveillance, afin d’inscrire le pays dans une stratégie de croissance. Le 20 août, les membres du Mécanisme européen de stabilité annoncent que la Grèce est sortie avec succès de son troisième plan d’assistance financière, mis en place en 2015. Pour la première fois depuis 2010, le pays ne dépend plus de programmes de financement extérieurs mais reste néanmoins sous surveillance post-programme.

Bien qu’affectée par la crise sanitaire en 2020, l’économie grecque gagne en dynamisme. Le 20 août 2022, le pays sort enfin du cadre de surveillance renforcée de la Commission européenne au bout de quatre ans. Cette dernière a estimé que la résilience de l’économie grecque s’était améliorée, tandis que sa dette publique et son taux de chômage ont reculé. Aujourd’hui, la Grèce a le taux de croissance le plus fort dans l’Union européenne : il était de 1,4 % à la fin de l’année 2022 (contre - 0,1 % dans le reste de la zone euro et dans l’UE). Mais à quel prix ? La gestion de la crise grecque fait l’objet de nombreux débats au regard de la dégradation des conditions de vie des Grecs, dont la richesse par habitant s’est réduite de 25 % depuis 2008 (elle s’élevait alors à 86 % de la moyenne européenne).

Géographie

Au sud-est de l’Europe, la Grèce est formée de la pointe de la péninsule balkanique, de la presqu’île du Péloponnèse et de près de 2 000 îles. La Grèce est bordée par l’Albanie, l’Ancienne République yougoslave de Macédoine, la Bulgarie et la Turquie.

C’est un pays de mer et de montagnes (le mont Olympe culmine à 2 917 m). La population de 10,7 millions d’habitants se concentre sur les étroites plaines littorales, en particulier en Attique, autour d’Athènes, et dans la plaine de Macédoine centrale, autour de Thessalonique. A elles seules, Athènes et son agglomération concentrent le tiers de la population grecque.

Les zones montagneuses pauvres et enclavées ont été traditionnellement dévolues à l’élevage ovin extensif, tandis que les cultures méditerranéennes (olivier, vigne, blé) se concentrent dans les plaines de Thessalie, Thrace, Macédoine et Attique.

Histoire

  • Vème siècle avant notre ère : la civilisation des cités-États helléniques atteint son apogée. Sa philosophie, son organisation politique, ses arts sont à la base de la civilisation occidentale.

La Grèce dans les Empires

  • 336-323 : l’Empire d’Alexandre porte le rayonnement de la culture et de la langue grecque dans tout l’Orient avec la conquête de l’Empire perse.
  • 148 av. J.-C. : la Grèce devient une province romaine, puis devient le cœur de l’Empire romain d’Orient, puis de l’Empire byzantin après la chute de Rome.
  • 1204 : avec la prise de Constantinople par les croisés, la Grèce est soumise à des bouleversements politiques et au morcellement.

Les difficiles relations avec la Turquie

  • 1456-1458 : la Grèce est conquise par les Turcs et vit sous domination ottomane jusqu’au XIXème siècle.
  • 1821-1830 : la guerre de libération de la Grèce par les patriotes suscite l’enthousiasme de la jeunesse romantique européenne, autour de la figure de Lord Byron.
  • 1912-1913 : les guerres balkaniques opposent la Turquie et la Bulgarie, à la Grèce, qui reprend des terres.
  • 1922 : le nationaliste turc Mustapha Kemal expulse en 1922 tous les Grecs de son pays. C’est la “catastrophe d’Asie mineure” pour les Grecs. Monarchies et républiques se succèdent.

De la dictature à l’entrée dans l’Union européenne

  • 1967-1974 : la Dictature des colonels mise en place par un coup d’État militaire est fragilisée par son intervention sur l’île de Chypre. Elle cède la place à une “démocratie parlementaire présidentielle fondée sur la souveraineté du peuple” .
  • 1981 : la Grèce adhère à l’Union européenne.

Education

En Grèce, la scolarité est obligatoire de 4 à 15 ans, soit de la maternelle à la fin du premier cycle du secondaire (équivalent du collège). La gratuité complète du système éducatif est un principe inscrit dans la Constitution. Après 18 ans, les étudiants n’ayant pas achevé la scolarité obligatoire peuvent participer  “programme de la seconde chance ” de deux ans. A la fin du secondaire, les étudiants ont la possibilité de poursuivre des études professionnelles ou générales.

L’enseignement supérieur est organisé selon le processus de Bologne : une licence d’une durée de quatre ans, un Master d’une durée d’un à deux ans et un doctorat d’une durée minimum de trois ans. Plus de 170 programmes internationaux sont dispensés dans les 25 universités publiques du pays. 

La Grèce appartient au programme Erasmus+. Le coût des études supérieures dépend du niveau d’avancement de l’étudiant. Le premier cycle est gratuit pour tous les ressortissants de l’UE, mais il faut payer des frais pour le second (ils peuvent cependant être réduits, en fonction des besoins et du mérite de l’étudiant). Les aides financières ne sont disponibles qu’aux étudiants nationaux. En moyenne, le coût des études s’élève de 5 000 à 13 000 euros par an pour un diplôme de Bachelor international et de 1 000 à 8 000 euros par an pour les masters. Toutefois, le coût de la vie demeure moins important qu’en France : le budget mensuel d’un étudiant est de 650 euros en moyenne. 

Tourisme

La Grèce compte près de 6 000 îles et archipels. A Mykonos, déambuler dans les villes permet d’admirer les spécificités de l’architecture grecque et ses monastères, comme celui d’Ano Mera. Découvrez également l’ambiance festive qui règne le soir sur Santorin, notamment à Fira, ou sur la plage de Kamari. Toujours à Santorin, l’île d’Oia, le parc de Paros ou le cratère volcanique, toujours en activité, offrent de beaux panoramas.

Athènes retrace l’histoire du pays grâce à ses sept sites archéologiques. L’un d’eux, l’Acropole, possède un musée dédié à l’archéologie ainsi que le célèbre Parthénon. De son côté, la ville de Nauplie est recouverte de forteresses, comme celle de Palamède, construite par les Vénitiens au XVIIIème siècle. A Thessalonique au nord du pays, arpenter les rues de la vieille ville, Ano Poli, se rendre au musée de la Culture Byzantine ou explorer les sites de Pella et d’Agai permet également de suivre les traces de la Grèce d’antan. 

Splendides, les plages de Tsambika à Rhodes, de Voidokilia en Messénie ou du canal d’amour de Corfou sont à la hauteur de leur réputation. Quant à ceux qui préfèrent éviter le flux important de touristes sur les plages grecques, une halte au mont Olympe, plus grande montagne de Grèce, ou en bordure de falaises au mont Pélion est envisageable. 

Personnalités

Dans la Grèce antique, plusieurs personnalités ont façonné la pensée occidentale. Homère a donné vie aux récits légendaires de L’Iliade et de L’Odyssée, offrant un aperçu de la mythologie grecque. Le philosophe Platon a exploré les questions fondamentales de la justice et de la politique dans ses dialogues philosophiques, dont La République. Son disciple Aristote a quant à lui écrit l’Éthique à Nicomaque, qui traite de l’éthique et de la vertu. 

Côté artistique, des peintres tels que Sophía Laskarídou ont marqué l’histoire en brisant les barrières de genre et en contribuant à la reconnaissance des femmes dans les arts. En musique, Míkis Theodorákis a composé plusieurs musiques de films emblématiques comme La Danse de Zorba. Le cinéaste grec Theo Angelopoulos a quant à lui décroché la Palme d’or au festival de Cannes en 1988 pour son film L’Eternité et un jour.  

Enfin, dans le monde du sport, des athlètes comme Níkos Kaklamanákis (planche à voile) et Ánna Korakáki (tir au pistolet) ont remporté une médaille d’or aux Jeux olympiques.

Certaines personnalités grecques ont rencontré un succès tout particulier en France. C’est notamment le cas de la chanteuse Nana Mouskouri qui réalise ses meilleures ventes dans l’Hexagone ou de l’animateur Nikos Aliagas.

Drapeau et hymne

Les Grecs nomment leur drapeau national galanolefki, qui signifie la “bleue-et-blanche” . Le bleu représente le ciel et la mer et le blanc la pureté, symbole de la lutte d’indépendance face à l’empire ottoman, indépendance proclamée en 1820. Deux ans après, l’Assemblée nationale décrète que le nouvel emblème sera composé d’une croix blanche sur fond bleu. La croix témoigne de la tradition chrétienne orthodoxe de la Grèce, tandis que les neufs bandes représentent les syllabes de la devise des guerres de libération. C’est lors du rétablissement de la république parlementaire en 1975 que la bannière en usage aujourd’hui est instituée.

L’Hymne à la liberté (Ύμνος εις την Ελευθερίαν) est, avec 158 strophes et 576 vers, le plus long au monde. Il est rédigé en 1823 par le poète Dionýsios Solomós puis associé plus tard à la composition de Nikolaos Mántzaros. Seules les quatre premières strophes sont décrétées comme hymne national en 1865. Le poème rappelle une multitude d’événements historiques, et reflète les évènements de la révolution grecque de 1821 contre l’Empire Ottoman. Georges I apprécie la mélodie et la proclame hymne national de la Grèce en 1864. Un décret de 1865 l’institue officiellement.

Lire l’étude de Notre Europe - Institut Jacques Delors

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