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Ukraine : Américains et Russes poursuivent leurs discussions sans grandes avancées

Pour désamorcer la crise ukrainienne, les Etats-Unis et la Russie continuent leurs pourparlers au siège de l’Otan à Bruxelles, ce mercredi 12 janvier. Réunis à Brest pour une réunion informelle des ministres de la Défense et des Affaires étrangères, les Vingt-Sept veulent quant à eux coordonner leur réponse.

La vice-secrétaire d’État américaine Wendy Sherman représente les États-Unis lors des négociations avec Moscou
La vice-secrétaire d’Etat américaine Wendy Sherman représente les États-Unis lors des négociations avec Moscou - Crédits : Flickr U.S. Department of State 

Après une première journée d’échanges à Genève lundi 10 janvier, sous forme d’une “discussion bilatérale [entre] la secrétaire d’État adjointe américaine, Wendy Sherman, et son homologue russe, Sergei Ryabkov” [The Guardian], les négociations entre les diplomates russes et américains se poursuivent ce mercredi 12 janvier. “Moscou a accepté de réactiver le Conseil Otan-Russie, l’instance de consultation créée en 2002 et mise en sommeil depuis juillet 2019″, fait savoir Sud Ouest. De hauts diplomates des 30 pays membres de l’alliance et des représentants de Moscou se rencontrent donc au siège de l’Otan à Bruxelles, avec pour objectif d’apaiser la situation en Ukraine.

Les tensions autour du pays, “qui combat depuis 2014 des séparatistes prorusses dans l’Est, sont fortes depuis des mois alors que la Russie, accusée de préparer une attaque, a massé des troupes à la frontière”, rappelle Le Figaro. C’est “un moment de vérité” pour la relation Russie-Otan, considère ainsi Alexandre Grouchko, un représentant du ministère russe des Affaires étrangères cité par le quotidien français et qui participe aux pourparlers à Bruxelles.

Peu d’espoirs d’avancées

Au cœur de cette semaine de négociations, le Conseil Otan-Russie risque toutefois de n’être qu’une répétition des discussions de Genève, chaque partie campant sur ses positions”, estime Sud Ouest.

Lors du sommet bilatéral du début de semaine, “des discussions tendues se sont tenues lundi pendant près de huit heures […], sans permettre de percée” [Le Figaro].

D’un côté, “Moscou a exigé de Washington et de ses alliés une garantie concrète que l’Ukraine ne sera pas autorisée à rejoindre l’Otan”, rappelle L’Express. De l’autre, “les Américains n’ont fait aucune concession, mais ils ont formulé des propositions pour réduire les risques de conflit et engager un désarmement conventionnel et nucléaire”, a expliqué la nouvelle ambassadrice des Etats-Unis auprès de l’Otan Julianne Smith, rapporte l’hebdomadaire. Alors que Washington et Moscou ont convenu de continuer le dialogue, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov a jugé “positives” les discussions au terme de ces deux premiers jours de négociations, tout en soulignant qu’il n’y avait “encore rien à dire sur le résultat” [Le Figaro].

Pour Kadri Liik, chargé de mission au sein d’un think tank spécialisé sur les affaires étrangères, cité par The Guardian, “les approches suivies par les États-Unis et la Russie étaient fondamentalement incompatibles, les États-Unis cherchant à réduire les pourparlers à des questions techniques de contrôle des armements, tandis que la Russie voulait les utiliser pour redéfinir l’ensemble de l’architecture de sécurité de l’Europe”.

Les Européens s’organisent à Brest

Bien qu’absente des rencontres à Genève et à Bruxelles, l’Europe n’entend pas pour autant rester passive. Le Télégramme note que la crise ukrainienne est un “défi posé à l’UE par la Russie”. Lors de la réunion informelle des “ministres de la défense européens, [qui] se retrouvent à Brest les mercredi 12 et jeudi 13 janvier”, La Croix rappelle qu’un dossier occupera “une place centrale à l’agenda : la crise ukrainienne, alors que Moscou menace d’envahir son voisin”. Plus largement, les Européens exploreront des pistes pour renforcer leur sécurité commune.

Le ministre des Affaires étrangères français Jean-Yves Le Drian a insisté mardi 11 janvier sur “l’importance pour les Européens d’être pleinement acteurs de leur sécurité”, et a rappelé le “soutien indéfectible [de la France] à l’intégrité territoriale de l’Ukraine” [LCP]. Pour l’ancien diplomate Michel Duclos et le spécialiste de l’Asie François Godement, “les Européens ne sont [en tout cas] pas sans atout” [La Croix]. “Avec Moscou, sanctions et relations commerciales sont entre les mains de l’UE plus que dans celles des États-Unis”, écrivent-ils dans Le Monde.

Après Genève et Bruxelles, la séquence diplomatique doit se poursuivre jeudi à Vienne avec une réunion de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), la plateforme de dialogue Est-Ouest issue de la Guerre froide”, rapporte Le Figaro.

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