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Crise ukrainienne : proposé par la France, le sommet entre Vladimir Poutine et Joe Biden est jugé “prématuré” par la Russie

Après une série d’entretiens ce week-end, l’Elysée a annoncé cette nuit que les présidents russe et américain avaient accepté de se rencontrer lors d’un sommet proposé par Emmanuel Macron. Mais Moscou évoque une simple “entente sur le fait de devoir continuer le dialogue”.

Vladimir Poutine continue de maintenir une ambiguïté dans ses prises de positions à l'égard des Occidentaux
Vladimir Poutine continue de maintenir une ambiguïté dans ses prises de positions à l’égard des Occidentaux - Crédits : Presidential Executive Office of Russia / Wikimedia Commons CC-BY-4.0

Alors que l’Elysée se réjouissait de la tenue d’un sommet entre Biden et Poutine, le Kremlin souffle le chaud et le froid”, estime Libération. “Il y a une entente sur le fait de devoir continuer le dialogue au niveau des ministres (des Affaires étrangères). Parler de plans concrets d’organisation de sommets est prématuré”, a déclaré lundi 21 février au matin le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, cité par le quotidien.

Les présidents russe Vladimir Poutine et américain Joe Biden avaient pourtant “accepté le principe” de se rencontrer lors d’un sommet proposé par Emmanuel Macron, sous réserve “qu’une invasion de l’Ukraine n’ait pas lieu” [Le Monde]. C’est en tout cas ce qu’a annoncé l’Elysée dans la nuit de dimanche à lundi, après une “recrudescence des combats entre rebelles séparatistes prorusses et l’armée ukrainienne” depuis plusieurs jours dans l’est du pays [La Tribune].

Haute tension

Les bombardements sont continus dans le Donbass, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ayant comptabilisé samedi 2 000 violations du cessez-le-feu, un niveau sans précédent”, rapportent Les Echos. Le quotidien précise que “les deux camps s’accusent mutuellement d’être l’auteur des tirs”.

Du côté des Occidentaux, on redoute “que la résurgence des combats qui émaillent la ligne de front dans l’est de l’Ukraine depuis deux jours ne serve de prétexte à la Russie, qui a massé 150 000 soldats aux frontières ukrainiennes, pour lancer une attaque contre son voisin”, indique Le Monde. Moscou est soupçonné de réaliser des opérations “sous faux drapeau”, c’est-à-dire “contre son propre territoire mais attribuées à l’ennemi pour justifier une riposte”, selon Les Echos.

A l’Est, le Kremlin a même “accusé l’Ukraine de préparer une attaque contre les régions séparatistes de Louhansk et Donetsk”, fait savoir Politico. Une théorie que “les médias d’Etat russes diffusent depuis des jours” et que Kiev a pourtant “catégoriquement démentie”, selon le média.

Celui-ci fait état d’une “crise des réfugiés” semblant “avoir été montée de toutes pièces, les séparatistes soutenus par la Russie incitant les habitants de Donetsk à prendre le train pour la Russie afin d’échapper à ce qu’ils considèrent comme une attaque imminente de l’Ukraine”. Lundi matin, les services de sécurité russe ont également accusé l’Ukraine d’avoir “détruit une structure d’un poste-frontière russe” en tirant un obus, une affirmation aussitôt démentie par Kiev [France info].

Efforts diplomatiques

C’est dans ce contexte que les discussions se sont succédées ce week-end. Le chef de l’Etat français a parlé “deux fois au président russe et à une reprise avec le dirigeant américain”, relate La Dépêche. A l’issue de leur première conversation téléphonique, Emmanuel Macron et Vladimir Poutine s’étaient “mis d’accord sur la nécessité de rétablir le cessez-le-feu”, relate Le Monde.

Côté américain, “une réunion du Conseil national de sécurité s’est tenue dimanche midi à la Maison Blanche, avec les principaux conseillers et responsables américains de l’armée et du renseignement pour évaluer la situation”, rapportent Les Echos. A cette occasion, le président américain Joe Biden s’est dit prêt à “rencontrer” son homologue russe Vladimir Poutine “à tout moment, qu’importe le format si cela permet d’éviter une guerre”, a indiqué dimanche son chef de la diplomatie, Antony Blinken sur CBS [France Bleu]. Le même jour, ce dernier avait répété que la Russie était “sur le point” d’envahir l’Ukraine, poursuit la radio.

Une réunion d’un groupe de contact trilatéral entre l’Ukraine, la Russie et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) doit également avoir lieu ce lundi “dans le but d’obtenir un engagement de toutes les parties en faveur d’un cessez-le-feu sur la ligne de contact”, selon Politico. “Les chefs de la diplomatie russe et français, Sergueï Lavrov et Jean-Yves Le Drian”, doivent également s’entretenir ce jour, selon Moscou [Libération].

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