La plateforme d’achat de jeux vidéo sur PC la plus populaire au monde épinglée par la justice européenne. Mercredi 27 septembre, le Tribunal de l’UE a estimé que les “clés d’activation” de la plateforme Steam ne pouvaient être bloquées selon le pays de résidence du joueur. Ces dernières permettent d’activer et donc de jouer à un jeu vidéo sur son ordinateur, depuis la plateforme.
Or la pratique de “géoblocage de clés d’activation […] enfreint le droit de la concurrence de l’Union [européenne]”, affirme l’instance dans un communiqué. En janvier 2021, la Commission européenne avait rendu les conclusions d’une enquête sur l’exploitant de la plate-forme, Valve, ainsi que cinq éditeurs de jeux (Bandai, Capcom, Focus Home, Koch Media et ZeniMax). L’exécutif européen était arrivé à la conclusion que ces entreprises violaient le droit de la concurrence européenne. Les firmes auraient “participé à un ensemble d’accords anticoncurrentiels ou de pratiques concertées” visant à “restreindre les ventes transfrontalières de certains jeux vidéo pour PC compatibles avec la plate-forme Steam”.
Valve avait introduit un recours devant le Tribunal de l’UE, qui l’a donc rejeté ce mercredi. L’instance justifie sa décision en soulignant que “le géoblocage en cause ne poursuivait pas un objectif de protection des droits d’auteur des éditeurs des jeux vidéo pour PC, mais était utilisé aux fins de la suppression des importations parallèles de ces jeux vidéo et de la protection du niveau élevé des redevances perçues par les éditeurs”.