La mort d’Alexeï Navalny s’invite à l’agenda du Conseil de l’Union européenne. Ce lundi 19 février, les ministres des Affaires étrangères accueillent Yulia Navalnaya, la veuve de l’opposant au régime de Vladimir Poutine décédé vendredi 16 février dans une prison de l’Arctique russe. Ce dernier y purgeait une peine de 19 ans pour “extrémisme”.
Quelques heures après l’annonce de la mort de son époux vendredi, Yulia Navalnaya avait pris la parole à la tribune de la Conférence de Munich sur la sécurité. “Je voudrais que Poutine, tout son personnel, tout son entourage, tout son gouvernement, ses amis, sachent qu’ils seront punis pour ce qu’ils ont fait à notre pays, à ma famille et à mon mari”, avait-elle alors déclaré.
Dans le même temps, les réactions internationales se sont multipliées à l’annonce du décès de l’opposant russe. Vladimir Poutine “ne craint rien de plus que la dissidence de son propre peuple”, a ainsi réagi Ursula von der Leyen. “Unissons-nous dans notre lutte pour sauvegarder la liberté et la sécurité de ceux qui osent s’élever contre l’autocratie”, a ajouté la présidente de la Commission européenne.
Soutenir l’opposition russe
Dimanche soir, le haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères Josep Borrell expliquait sur son compte X que la présence de Yulia Navalnaya lors de la réunion du Conseil serait l’occasion d’envoyer “un message fort de soutien aux combattants de la liberté en Russie et [d’honorer] la mémoire d’Alexeï Navalny”.
En arrivant à Bruxelles ce matin, le chef de la diplomatie européenne a également fait part d’une proposition pour rendre hommage à l’opposant russe. L’Espagnol souhaite renommer le régime mondial de sanctions de l’UE en matière de droits de l’homme en “régime Navalny”. Mis en place en décembre 2020, il permet de sanctionner des personnes physiques ou morales, étatiques ou non, qui auraient violé les droits de l’homme. Des sanctions qui vont de l’interdiction de pénétrer sur le territoire de l’Union européenne au gel des avoirs.