Empêcher la Russie de s’en prendre aux Européens sur le terrain de l’énergie. Alors que Moscou utilise le gaz comme moyen de pression sur l’UE, cette dernière espère sortir de sa dépendance aux hydrocarbures russes tout en faisant baisser les prix avec le lancement, ce mardi 25 avril, d’une plateforme d’achat en commun de gaz.
Intitulée AggregateEU, celle-ci permet aux entreprises de regrouper leurs demandes. Elles peuvent ainsi soumettre leur requête en ligne jusqu’au 2 mai. D’ici-là, l’algorithme de la plateforme va travailler pour rassembler les demandes des acheteurs. Les entreprises doivent être établies dans la Communauté européenne de l’énergie afin de recourir à ce service (l’UE ainsi que l’Albanie, la Bosnie-Herzégovine, le Kosovo, la Macédoine du Nord, la Géorgie, la Moldavie, le Monténégro, la Serbie et l’Ukraine).
Une fois les demandes communes effectuées, des fournisseurs de gaz du monde entier auront la possibilité d’y répondre, à l’exception des énergéticiens russes. A partir de mi-mai, vendeurs et acheteurs pourront se rapprocher afin de sceller des contrats. Par l’importance des volumes échangés, l’UE espère ainsi pouvoir garantir de meilleurs prix pour les entreprises européennes. Une période de regroupement des requêtes sera de nouveau ouverte tous les deux mois, au moins jusqu’à la fin 2023.
Le principe d’une plateforme commune avait été acté dès mars 2022 par les Vingt-Sept, dans le sillage de la guerre en Ukraine. La participation des entreprises des Etats membres y est volontaire et les achats restent libres, en-dehors d’AggregateEU. Des volumes correspondant au moins à 15 % des objectifs nationaux en matière de stockage de gaz doivent toutefois être demandés pour chaque pays.