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Irlande carte géographique
Drapeau Irlande

Irlande

Drapeau Irlande Dernière mise à jour le 21.12.2022

Irlande

Adhésion en 1973 Dernière mise à jour le 21.12.2022

Géographie et démographie

Dublin

Villes principales

Dublin, Cork, Galway, Limerick

Découpage administratif

4 provinces, 26 comtés, 114 autorités locales

5,06 millions (2022)

Eurostat

69 947 km² (2022)

Eurostat

Indice de développement humain

0,945 (2022)

ONU

Environnement

11,6 tonnes/hab. (2020)

OCDE

Politique

République parlementaire

Michael D. Higgins

Leo Varadkar

7 juin 2024 Européennes

2025

Générales

2025

Présidentielle

Économie

PIB

421,5 milliards d'euros (2021)

Eurostat

9,4 % (octobre 2022)

Eurostat

2,3 % (T3 2022)

Eurostat

4,5 % (octobre 2022)

Eurostat

51,4 % (T2 2022)

Eurostat

Excédent de 4,4 % du PIB (T4 2021)

Eurostat

Politique

L’Irlande (“Eire” en langue gaélique) est une république parlementaire, avec un président élu au suffrage universel direct pour sept ans, au rôle essentiellement cérémoniel. Le Premier ministre est responsable devant la Chambre des représentants élue pour cinq ans et qui, avec le Sénat, constitue le Parlement.

La Constitution accorde le statut de langue officielle à la langue irlandaise, le Gaélique. La partie nord-est de l’île (l’Irlande du Nord/Ulster) appartient au Royaume-Uni.

Gouvernement

Le 15 juin 2020, après quatre mois de tractations, un accord pour un gouvernement de coalition a été conclu entre le Fianna Fáil (centre), le Fine Gael (centre-droit) et le Green Party (verts). Le compromis, entériné le le 27 juin par les députés, prévoit un système de rotation entre les deux principaux partis, traditionnellement rivaux, dans l’exercice de la fonction de Premier ministre.

Micheál Martin, chef du Fianna Fáil, a ainsi occupé la fonction de taoiseach (Premier ministre) pendant deux ans. Conformément à ses engagements, il a présenté sa démission au chef de l’Etat Michael D. Higgins le 17 décembre. Dans la foulée, Leo Varadkar (Fine Gael) a été nommé Premier ministre et a reçu le soutien de 87 parlementaires lors d’un vote de confiance (62 ont voté contre).

Du 12 juin 2017 au 27 juin 2020, Leo Varadkar, leader du parti de centre droit Fine Gael, avait déjà été Premier ministre. Il avait succédé à Enda Kenny, issu du même parti.

A 38 ans, il était alors le plus jeune Premier ministre à endosser ce rôle. C’était aussi la première fois que l’Irlande était représentée par un chef de gouvernement métis et ouvertement homosexuel. Médecin de formation, M. Varadkar a mis en oeuvre une politique libérale et progressiste, marquée notamment par le référendum de 2018 visant à légaliser l’avortement. Sur le Brexit, Leo Varadkar a tenu une ligne ferme face au Royaume-Uni au cours des négociations, en particulier sur l’épineuse question de la frontière nord-irlandaise.

Souhaitant capitaliser sur ce succès diplomatique et de bons résultats économiques, il a convoqué des élections anticipées le 8 février 2020. Ce scrutin a vu cependant son parti reculer et arriver en troisième position, au coude-à-coude avec le Fianna Fáil (centre) et le Sinn Féin (gauche radicale, en faveur de la réunification de l’île d’Irlande et de son indépendance vis-à-vis du Royaume-Uni). Ce dernier, jusqu’alors marginalisé, a enregistré une importante progression et remporte le vote populaire. Il est ainsi devenu la seconde force politique du Dáil Éireann, la chambre basse du Parlement, derrière le Fianna Fáil. Devant ce résultat serré, Leo Varadkar a annoncé le 20 février sa démission de la tête du gouvernement, mais était resté en poste dans l’attente de la formation d’une coalition.

Chef d’Etat

L’île est présidée par le travailliste Michael D. Higgins, élu le 27 octobre 2011. Il a succédé à Mary McAleese, à la tête du pays depuis 14 ans. Sans surprise, il a été confortablement réélu le 26 octobre 2018, avec plus de 55 % des voix dès le premier tour.

Le pays et l’UE

L’Irlande est membre de l’UE depuis 1973. Elle a adhéré à la CEE en même temps que le Danemark et le Royaume Uni, lors du premier élargissement. Depuis son adhésion, elle est l’un des pays qui a bénéficié le plus efficacement des aides communautaires, notamment dans le cadre de la Politique agricole commune. Entre 1989 et 1999, l’Irlande a également largement bénéficié des fonds structurels, avec 10,1 milliards d’écus pour la période, soit environ 1,8 % du PIB chaque année. Sa réussite économique fulgurante lui a valu le surnom de “tigre celtique” durant les années 1990.

En juin 2001, lors d’un premier référendum, l’Irlande a refusé de ratifier le traité de Nice. Le scrutin ayant connu un très faible taux de participation, un second référendum a suivi un an et demi plus tard. Le 19 octobre 2002, les Irlandais ont cette fois dit “oui” à plus de 63 %.

En 2008, les Irlandais ont à nouveau dû se prononcer sur le traité de Lisbonne, qu’ils ont rejeté à 53,4 %. Lors d’un deuxième référendum organisé en 2009 après avoir accordé au pays quelques concessions (maintien du commissaire irlandais, taux d’imposition réduit, interdiction de l’avortement…), les Irlandais ont finalement voté “oui” à plus de 67 %.

Avec le référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, l’Irlande se retrouve au cœur des négociations du Brexit. La république d’Irlande partage en effet une frontière avec l’Irlande du Nord, et par conséquent avec le Royaume-Uni. Si celle-ci était restée quasiment imperceptible pendant des années, le rétablissement d’une frontière physique, envisagée à l’époque dans le cas d’un Brexit “dur” posait donc une menace à l’accord du Vendredi saint (“Good Friday Agreement”) conclu après des années de conflits. Ainsi, l’accord de sortie négocié entre le gouvernement britannique et l’Union européenne prévoit de garantir, à la fin de la période de transition qui s’est achevée le 31 décembre 2020, la libre circulation sur l’île, en déplaçant les contrôles réglementaires pour les marchandises en mer d’Irlande. L’Irlande du Nord serait alors maintenue dans le marché commun, et tenue de suivre les normes européennes. Une “période de grâce” durant laquelle les Britanniques devaient mettre en place les contrôles douaniers aux frontières s’est achevée le 1er avril 2021.

Le pays compte 13 députés européens depuis le 1er février 2020. L’Irlande a assuré la présidence de l’Union européenne à sept reprises, dont la dernière fois en 2013. En 2019, l’Irlandais Phil Hogan a été nommé en tant que commissaire au Commerce au sein du collège d’Ursula von der Leyen, après avoir été chargé de l’Agriculture et du Développement rural dans la précédente Commission. Le 26 août 2020, il a toutefois remis sa démission, après avoir enfreint en Irlande les règles sanitaires liées à la lutte contre la pandémie de Covid-19. En attendant la nomination d’un nouveau commissaire irlandais, le vice-président de la Commission chargé de l’Economie, Valdis Dombrovskis, a assuré l’intérim de ce portefeuille. Le Parlement européen a ensuite officiellement investi Mairead McGuinness dans ses nouvelles fonctions le 7 octobre, après une audition tenue le 2 octobre. Issue des rangs de la droite, elle est commissaire aux Services financiers, à la Stabilité financière et à l’Union des marchés de capitaux.

Géographie

L’Irlande est une île - 480 km de long sur 288 km de large - dont la superficie est de 69 900 km².

La “verte” Irlande se trouve à l’Ouest de la Grande-Bretagne, soumise à un climat océanique frais et humide.

Son relief doux culmine à 1 041 m. Ses côtes sont profondément découpées par des vallées glaciaires (fjords) ou fluviales (rias). Le pays est le paradis des oiseaux sauvages : on y dénombre plus de 300 espèces. Le Shannon est le fleuve le plus long d’Irlande.

Economie

L’économie irlandaise, malgré un fléchissement en 2003, connaissait avant la crise économique de 2008 la croissance la plus dynamique de la zone euro, depuis les années 1990. Le “Tigre celtique” s’est caractérisé par un taux de croissance élevé (5,1 % en 2004) et un taux de chômage en baisse constante (4,4 % en 2004).

Mais l’île, dont l’économie reposait en grande partie sur l’industrie financière et sur l’attractivité des investissements directs étrangers, a subi de plein fouet les effets de la crise économique de 2008. Le pays est entré en récession, et le taux de chômage a quasiment triplé pour atteindre jusqu’à 14,6 % en 2012, soit une augmentation de 10 points par rapport à 2007. Le pays a particulièrement souffert de la crise du marché immobilier et de l’effondrement des bénéfices de nombreuses entreprises américaines implantées sur son sol.

Fin 2010, l’Irlande a dû faire appel au Mécanisme européen de stabilité financière (MES) pour étancher son déficit alors qu’il atteignait 32,1 % du PIB. 85 milliards d’euros lui ont été octroyés pour restaurer ses finances publiques et assainir ses banques (35 milliards d’euros), en contrepartie de mesures d’austérité drastiques : baisse du salaire et du nombre des fonctionnaires, coupes dans les revenus sociaux, hausse de la TVA, création d’une taxe d’habitation identique pour tous les propriétaires quels que soient leurs revenus, etc. Si les créances douteuses fragilisent toujours le secteur bancaire, les finances publiques se sont néanmoins assainies : la dette, à 92 % du PIB en 2016, a chuté à 62,6 % trois ans plus tard. De la même manière, le déficit est inférieur à 3 % du PIB depuis 2015, et le pays affiche même un léger excédent en 2018 et 2019.

Après deux phases de récession (2008-2009 et 2012), l’Irlande a renoué avec la croissance en 2013 (+1,1 %). De nombreuses multinationales ont décidé d’installer leurs bénéfices sur l’île, attirées par les avantages fiscaux qui valent à l’Irlande d’être accusée de dumping fiscal. L’impôt sur les sociétés, fixé à 12,5 %, est l’un des plus bas de l’Union européenne.

Ainsi la croissance du PIB a-t-elle atteint, en 2015, 26,3 % (pour une prévision de 7,8 %) : une hausse partiellement “fictive” car notamment liée au rapatriement de ces actifs financiers. Depuis début 2018, les commentateurs parlent d’ailleurs de “phénix celtique” en référence au “tigre celtique” dont la crise des années 2008-2013 avait précipité l’extinction. Les salaires ont relativement peu augmenté en comparaison des milliards de PIB supplémentaires même si le taux de chômage est en constante diminution depuis 2017. Il est passé de 6,3 % de la population active au dernier trimestre 2017 à 4,7 % au dernier trimestre 2019.

L’Irlande est le seul pays européen à avoir affiché une croissance positive en 2020, malgré la pandémie de Covid-19. Selon l’office statistique national, celle-ci a atteint 3,4 % du PIB. Une performance rendue possible grâce à l’apport des géants de la tech et de la pharmacie installés en Irlande, sans qui le pays aurait affiché une récession de 5,4 %. Des plans d’aides ont également été mis en place par le gouvernement pour réduire l’impact économique de la crise sanitaire. Le taux de chômage a plafonné à 6,8 % en septembre 2020, avant de retomber à 5,8 % en janvier 2021 et même jusqu’à 4,2 % en juin 2022.

Selon une étude de l’OCDE publiée en fin d’année, “la croissance du PIB réel de l’Irlande s’est inscrite à 13,4 % en 2021, portée par les exportations des multinationales implantées sur son sol, et elle devrait s’établir aux alentours de 10 % en 2022″.

Sources : Direction générale du Trésor ; OCDE

Education

Le système scolaire irlandais est assez similaire au système français. L’école est obligatoire de 6 à 15 ans, mais la majorité des enfants participent dès 3 ans à des classes de jeux : soit au sein d’une “playschool”, où l’enseignement est traditionnel, ou bien au sein des établissements “montessori”, où il est libre et centré sur la découverte. À partir de 4-5 ans, les élèves entrent en “primary school”. La majorité des écoles primaires sont des établissements subventionnés par l’État, mais où l’enseignement est confessionnel, avec une grande majorité d’écoles associées à une religion.

A partir de 12 ans, les élèves rejoignent la “secondary school”, découpée en trois périodes. Tout d’abord, le “Junior cycle”, entre 12 et 15 ans, qui se valide par l’obtention du “Junior Certificate”, l’équivalent du brevet en France. Le système irlandais offre ensuite la possibilité d’effectuer une année de transition. Durant celle-ci, les élèves restent à l’école mais ne passent pas d’examens et peuvent se concentre sur la réalisation de projets. Cette année est souvent utilisée par les Irlandais pour s’inscrire à différents dans le but de trouver leur voie. Enfin, entre 16 et 18 ans, les élèves entrent dans le “Senior cycle”, qui permet d’obtenir le “Leaving Certificate”, équivalent du baccalauréat. À noter que l’année scolaire irlandaise, de 36 semaines, est la plus courte d’Europe.

L’enseignement supérieur est largement financé par l’État, et se découpe en trois types : un programme universitaire, un programme technologique, et des collèges d’enseignement, permettant de former les futurs enseignants. L’Irlande faisant partie du Processus de Bologne, il est donc possible d’y obtenir un Bachelor en 3 ans (ou bien un “Honours Bachelor” en 4 ans), un Master en 2 ans et un Doctorant en 3 ans.

L’Irlande est une destination prisée par de nombreux étudiants dans le cadre du programme Erasmus+. En effet, depuis le Brexit, beaucoup d’étudiants se sont tournés vers les universités irlandaises, avec en chef de file le prestigieux Trinity College à Dublin. Pour un étudiant, le cout de la vie est assez élevé, principalement à cause du loyer, qui peut avoisiner les 800 euros. Le cout de la vie mensuel d’un étudiant est compris entre 1000 et 1400 euros.

Histoire

  • IVème siècle : les Gaëls, population celte, envahissent l’île avant d’envahir au Vème siècle l’Ecosse pour fonder le royaume Scot.
  • Vème siècle : le christianisme est introduit par Saint Patrick qui devient le patron de l’Irlande.
  • XVIème : l’Irlande est soumise au contrôle des Anglais.
  • 1798 : les “Irlandais Unis” se soulèvent sans succès.
  • 1800 : l’Irlande est intégrée au Royaume Uni, le Parlement irlandais est dissous.
  • 1829 : le député irlandais Daniel O’Connell obtient l’émancipation des catholiques.
  • 1841-1880 : la population passe de plus de 8 millions d’habitants à 4,5 millions, en raison de la grande famine due à la maladie de la pomme de terre de 1846 à 1848 et à l’immigration qui s’en est suivie.

Relations conflictuelles avec la Grande-Bretagne et division de l’île

  • 1914 : l’Irlande obtient son autonomie avec l’adoption du “Home Rule” dont l’application est cependant ajournée en raison de la première guerre mondiale. 70 000 combattants irlandais tombent aux côtés des alliés sur les fronts de la Somme et des Flandres.
  • 1916 : insurrection de Pâques. Début d’une guerre d’indépendance contre la Grande-Bretagne.
  • 1919-1921 : guerre d’indépendance marquée par une journée de violence : le “Bloody Sunday” . La signature du Traité de Londres, en 1921, partage l’Irlande en deux : 26 comtés sur les 32 forment un Etat indépendant, tandis que les 6 autres comtés du nord-est (l’Irlande du Nord) restent partie intégrante du Royaume-Uni. La guerre civile fait rage pendant deux ans. En 1922, l’Irlande ratifie le traité de paix. Elle entre à la SDN en 1923.
  • 1937 : l’Etat irlandais se dote d’une constitution pour toute l’île.
  • 1939 : l’Irlande proclame sa neutralité. Elle y est toujours attachée.
  • 1948 : l’Irlande quitte le Commonwealth et s’autoproclame République. Elle rompt ses derniers liens avec la Grande-Bretagne.

L’intégration de l’Irlande aux communautés internationale et européenne

  • 1955 : l’Irlande est admise à l’ONU.
  • 1972 : au cours d’une émeute à Derry, en Irlande du Nord, treize civils sont abattus par des parachutistes de l’armée britannique. L’Armée républicaine irlandaise (IRA) réagit, provoquant la mort de six civils et d’un militaire. La chanson, Sunday Bloody Sunday, du groupe U2, ainsi qu’une version de John Lennon s’inspirent de ces événements (et non de ceux de 1920).
  • 1973 : adhésion à l’Union européenne.
  • 1985 : accord anglo-irlandais pour la réconciliation des deux pays.
  • 1995 : l’Irlande légalise le divorce avec 50,3 % de “oui” lors d’un référendum organisé sur le sujet.
  • 1998 : après de longues négociations, Londres, Dublin et les dirigeants catholiques et protestants nord-irlandais parviennent à un accord historique, créant des institutions mixtes (parlement et gouvernement). En 2005, l’IRA met fin à la lutte armée contre la Grande-Bretagne, permettant aux deux gouvernements de relancer la restauration des institutions.
  • 2002 : la légalisation de l’avortement est rejetée par référendum.
  • 2004 : c’est sous la présidence irlandaise que l’Union européenne s’élargit à 10 nouveaux Etats membres et qu’est adopté le projet de Constitution pour l’Europe.
  • 12 juin 2008 : le peuple irlandais refuse à 53,4 % le Traité de Lisbonne. A la suite de concessions accordées par l’UE au pays et en raison du contexte de crise économique, les irlandais acceptent finalement à 67 % lors d’un second référendum le projet de traité, qui entre en vigueur en 2009.
  • 2015 : le mariage homosexuel est légalisé par référendum.
  • 2018 : la légalisation de l’avortement est soumise à un nouveau référendum, qui voit cette fois-ci une victoire nette du “Oui” avec 66 % des votes exprimés.

Tourisme

De par son climat doux et humide, l’Irlande attire chaque année beaucoup de voyageurs, souhaitant s’aventurer dans les collines et grandes plaines vertes. Tout au long des 2 500 km de la “Wild Atlandic Way”, la route côtière à l’ouest du pays, on retrouve des îles isolées et d’importantes falaises : parfait pour les voyageurs souhaitant être proche de la nature, le plus au calme possible. L’occasion également d’approcher la région du Connemara.

À Dublin, la capitale, les activités et les lieux ne manquent pas. On peut tout d’abord visiter le château de la ville, datant du XIIe siècle et qui fut le siège du pouvoir britannique, avant de se rendre au parc urbain Pheonix Park, d’une superficie de plus de 700 hectares. Le musée de la littérature irlandaise et la bibliothèque de la célèbre université Trinity College sont également des lieux incontournables. Mais que serait l’Irlande sans la bière, et notamment la Guinness, véritable institution irlandaise, que l’on peut découvrir dans de nombreuses brasseries, mais également en visitant le Guinness Storehouse.

Dans le cœur de l’Irlande, la visite des villes Carrick-on-Shannon, Killaloe ou Roscommon permet de découvrir un pays où la nature et le calme sont au centre de tout. Se promener au bord des rivières, canaux et lacs, est une des activités préférées des Irlandais.

Personnalités

L’Irlande a donné naissance à de nombreuses personnalités talentueuses dans le domaine de la littérature. Parmi elles, James Joyce occupe une place de choix. Le poète et écrivain irlandais du XXe siècle a marqué la littérature avec ses œuvres novatrices, comme Ulysse (1922), considéré comme l’un des romans les plus importants de la période moderne, mais aussi Portrait de l’artiste en jeune homme (1916). Oscar Wilde a également brillé dans le monde littéraire. Le dramaturge et poète du XIXe siècle est principalement célèbre pour son roman Le portrait de Dorian Gray (1890), qui continue d’enthousiasmer les lecteurs, tout comme sa comédie satirique L’importance d’être Constant (1895), pièce de théâtre qui a laissé une marque indélébile dans la littérature comique.

Sur le plan musical, Bono, de son vrai nom Paul David Hewson, est aussi une figure emblématique de l’Irlande. Depuis 1976, il est le leader du groupe de rock mondialement connu U2. Il a contribué à créer des chansons intemporelles comme With or without you (1987) ou Sunday bloody Sunday (1983) qui raconte les tragiques événements survenus à Derry en 1972 (voir partie Histoire). Autre groupe irlandaise mythique : The Cramberries. Emmené par sa chanteuse Dolores O’Riordan, le groupe de rock sort en 1994 son tube planétaire Zombie.

Dans le domaine du cinéma, l’Irlande brille également. De nombreux acteurs irlandais ont connu un succès international, à l’image de Colin Farell, Michael Fassbender (germano-irlandais) ou plus récemment Cillian Murphy. Célèbre notamment pour avoir interprété le rôle de James Bond, Pierce Bronan possède également la nationalité irlandaise, même s’il a été naturalisé américain en 2004. Récompensé de trois oscars du meilleur acteur -un record-, Daniel Day-Lewis a quant à lui obtenu la nationalité irlandaise en 1993.

L’Irlande peut se vanter d’avoir deux légendes du sport qui ont laissé leur empreinte dans leurs disciplines respectives. Conor McGregor, pratiquant d’Arts Martiaux Mixtes (MMA), est devenu en 2016 le premier combattant de l’histoire de l’UFC à détenir simultanément deux titres dans deux divisions différentes. Roy Keane, a quant à lui marqué l’histoire du football et notamment du prestigieux club anglais de Manchester United. 

Drapeau et hymne

Créé en 1830 par des patriotes irlandais en soutien à l’épisode parisien de la Révolution de Juillet, le drapeau national est formé des deux symboles religieux irlandais encadrant le blanc, emblème de la paix et des espoirs de réconciliation. Le vert, de tradition celtique, est aussi la couleur des catholiques nationalistes, alors que l’orange marque la victoire des protestants auprès du roi d’Angleterre Guillaume III d’Orange-Nassau en 1690. Officialisé après l’indépendance de 1922, il sera mentionné en 1937 par la Constitution comme drapeau national officiel dans les deux langues : An Bhratach Náisiúnta ou Irish National Flag.

C’est après la sortie effective de l’Eire (Irlande du Sud) du Royaume-Uni en 1922, que l’hymne gaélique Amhrán na bhFiann/A soldier’s song (La chanson du soldat) est adopté officiellement par la République d’Irlande. Il avait été composé seize ans plus tôt par l’un des activistes républicains, Peadar Kearney, dont les chansons étaient très populaires parmis les sympathisants des Irish Volunteers, et de la future IRA. La mise en musique avait été réalisée par son ami Patrick Heeney.

Voir l’étude de Notre Europe - Institut Jacques Delors

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