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Elections européennes : lors d’un débat entre chefs de file, Ursula von der Leyen défend son bilan

Lundi 29 avril au soir, un premier débat a opposé les Spitzenkandidaten européens, ces têtes de listes candidates à la présidence de la Commission européenne. Face à ses contradicteurs, Ursula von der Leyen a défendu son bilan à la tête de l’institution, tout en ouvrant la porte à une alliance avec les eurosceptiques.

L'actuelle présidente de la Commission Européenne (ci-dessus) n'a pas écarté la possibilité de s'allier avec le groupe CRE (Conservateurs et réformistes européens) si elle est réélue pour 2024 à 2029. - Crédits : Luis Millan / Parlement européen
Ursula von der Leyen n’a pas écarté la possibilité d’une alliance au Parlement européen entre les conservateurs du groupe PPE et les eurosceptiques du CRE après les élections - Crédits : Luis Millan / Parlement européen

Les principaux candidats aux élections européennes se sont affrontés lors du premier débat de la course, négociant notamment sur le Green Deal, la guerre entre Israël et le Hamas, la migration irrégulière, l’intelligence artificielle et TikTok”, rapporte Euronews. Lundi 29 avril, Politico Europe et Studio Europa organisaient un premier débat entre les prétendants au poste de président de la Commission européenne, les Spitzenkandidaten.

Ursula von der Leyen, cheffe de file des conservateurs du [Parti populaire européen (PPE)], était évidemment au centre des débats (et du podium), en tant que cheffe d’orchestre des politiques européennes adoptées au cours des quatre dernières années”, notent Les Echos.

Ursula Von der Leyen attaquée sur son bilan

Au cours de ce débat réunissant les candidats de huit partis européens, Ursula von der Leyen a notamment été attaquée sur son bilan. Le candidat écologiste Bas Eickhout l’a par exemple accusée d’avoir “dilué le Green Deal pour [les] agriculteurs [européens]” et revu à la baisse les exigences vertes de la Politique agricole commune (PAC) [The Guardian]. “On a cherché une solution durable pour le futur de l’agriculture”, s’est défendue la présidente de la Commission, citée par La Croix.

La libérale Marie-Agnes Strack-Zimmermann, tête de liste de l’ALDE (l’Alliance des libéraux et des démocrates pour l’Europe), l’a de son côté mise en cause sur sa gestion de la défense européenne. “En tant qu’ancienne ministre de la Défense [de l’Allemagne], Mme von der Leyen ne s’est pas préoccupée de la sécurité de l’Europe, alors que les signaux envoyés par les Etats-Unis étaient clairs : l’Union européenne, y compris au sein de l’Otan, doit fournir davantage d’efforts, doit en faire plus”, a-t-elle asséné [Euractiv].

L’eurodéputé danois Anders Vistisen, membre du groupe ID (extrême droite)” a quant à lui qualifié de “désastre” la présidence d’Ursula von der Leyen [Le Temps], rappelant notamment “les textos non divulgués qu’elle avait envoyés [à] Pfizer pour les vaccins contre le Covid-19″ [Euronews]. Le candidat d’extrême droite a de son côté été épinglé par les autres candidats concernant des “allégations d’influence russe et chinoise” [Euronews].

Une potentielle alliance avec l’ECR

Répondant à une question de Bas Eickhout, la candidate du Parti populaire européen n’a pas exclu une collaboration future avec “les eurosceptiques du groupe ECR (qui compte dans ses rangs des partis d’extrême droite comme Vox en Espagne)” [Les Echos]. “Cela dépend de la composition du Parlement européen et de quel parti siège dans quel groupe”, a estimé Ursula von der Leyen [Politico].

La nouvelle Commission européenne désignée par les dirigeants de l’UE après les élections devra obtenir le soutien d’une majorité des 720 députés européens élus au Parlement pour entrer en fonction. La dernière fois, en 2019, Mme von der Leyen n’a franchi ce seuil qu’avec neuf voix d’avance”, rappelle le média en ligne. La candidate se réserve donc la possibilité de compter sur les voix de l’extrême droite, qui pourrait gagner des points lors des prochaines élections de juin.

Une ligne que ne souhaite pas franchir Nicolas Schmit, le candidat social-démocrate (S&D) aujourd’hui commissaire européen à l’Emploi et aux Affaires sociales : cette potentielle alliance “étrange” se ferait selon lui au détriment des “droits et des valeurs” [La Croix]. “Nous nous sommes battus pour les droits des LGBT, nous nous sommes battus pour l’égalité, la liberté des médias, et je constate que dans certains pays où l’extrême droite, l’ECR d’ailleurs, est au pouvoir, ils ne respectent pas cela. Ils abolissent déjà vos droits”, a martelé le Luxembourgeois [Euronews].

Pour Euronews, les deux gagnants du débat restent Ursula von der Leyen, qui “a utilisé son éloquence et sa gravité pour répondre aux accusations émanant de la droite et de la gauche, et l’écologiste Bas Eickhout, qui s’est montré combatif et convaincant avec ses contre-arguments acerbes”.

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