“Il faudra (…) du temps à la zone euro pour effacer l’empreinte de la crise et s’extraire de la spirale de la dette. L’an prochain, les Etats membres emprunteront entre 850 et 900 milliards d’euros sur les marchés financiers, selon les estimations des analystes” , explique Les Echos. “Une somme impressionnante mais un peu inférieure aux montants levés cette année” , poursuit le quotidien économique.
Dans un autre article publié ce jour Les Echos rapportent que Pimco, “le géant américain de la gestion obligataire” , était revenu il y a un an sur la dette européenne, convaincu par “les promesses de la Banque centrale européenne” . Mais alors que son conseil d’administration vient de clore sa réunion trimestrielle, la stratégie d’investissement de la société californienne dans les pays de l’eurozone reste timide. Pour Andrew Balls, responsable des portefeuilles européens “la croissance de la zone euro [reste le] principal sujet de préoccupation” . “Nos prévisions sont inférieures au consensus” a-t-il déclaré toujours selon Les Echos” . “La France et l’Allemagne connaîtront une progression du PIB, mais celle-ci sera inférieure à la tendance de long terme, tandis que l’Italie, les Pays-Bas et l’Espagne verront leur PIB stagner ou très peu progresser. “Le gérant déplore en outre que ‘les progrès en matière de réformes structurelles aient été très timides jusqu’ici’, alors que la reprise économique en dépend.”
Là encore, la situation varie fortement entre les pays membres de la zone euro : “Berlin n’émettra que 6 milliards d’euros de “dette nouvelle” , ce qui représente une goutte d’eau par rapport aux 150 milliards que le pays va devoir emprunter sur les marchés” . “Deuxième plus gros emprunteur de la zone euro, le gouvernement français compte beaucoup sur les acheteurs asiatiques, et notamment les Japonais, pour placer ses obligations et maintenir ses coûts de financement à des niveaux toujours bas. Au total, l’Hexagone lèvera plus de 190 milliards sur les marchés” . Enfin si “l’Italie va conserver sa place de plus gros emprunteur de la zone euro, avec 240 milliards d’euros selon ING et Barclays (…), l’Espagne se classera pour sa part à la quatrième place (125 milliards), mais émettra plus de “nouvelle dette” que l’Italie, selon plusieurs analystes” [Les Echos].