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Roumanie carte géographique
Drapeau Roumanie

Roumanie

Drapeau Roumanie Dernière mise à jour le 01.12.2021

Roumanie

Adhésion en 2007 Dernière mise à jour le 01.12.2021

Géographie et démographie

Bucarest

Villes principales

Bucarest, Cluj-Napoca, Timişoara, Iaşi, Constanţa

Découpage administratif

41 départements et une municipalité de statut spécial (Bucarest), 103 municipalités, 208 villes, 2 825 communes

19,19 millions (2021)

Eurostat

238 398 km² (2013)

Eurostat

Indice de développement humain

0,828 (2020)

ONU

Environnement

5,9 tonnes/hab. (2019)

Eurostat

Politique

République semi-présidentielle

Klaus Iohannis

Nicolae Ciucă

9 juin 2024 Européennes

1er novembre 2024

Présidentielle

1er décembre 2024

Législatives

Économie

PIB

218 milliards d'euros (2020)

Eurostat

Inflation

1,3 % (octobre 2021)

Eurostat

0,3 % (T3 2021)

Eurostat

5 % (septembre 2021)

Eurostat

47,5 % (T2 2021)

Eurostat

6,7 % (T2 2021)

Eurostat

Politique

La Roumanie (România) est une République semi-présidentielle dotée d’un parlement bicaméral. Le pays est membre du Conseil de l’Europe (1993) et de l’Otan (2003).

Gouvernement

L’actuel Premier ministre est Nicolae Ciucă.

Le 4 novembre 2019, le Parlement a accordé sa confiance au gouvernement minoritaire de centre droit mené par Ludovic Orban (PNL). Mais le 5 février 2020, la majorité sociale-démocrate a renversé le gouvernement par une motion de censure. Le lendemain, M. Orban est chargé de former un nouveau gouvernement, mais il n’obtient pas de vote de confiance pour son cabinet. La mission est ensuite confiée par le président roumain au ministre des Finances Florin Cîțu. Celui-ci retire toutefois sa candidature peu de temps après, le jour du vote d’investiture. Le 13 mars, Ludovic Orban est de nouveau chargé de former un gouvernement, avec succès. Le 7 décembre 2020, le parti du Premier ministre (PNL) arrive deuxième des élections derrière le parti social-démocrate (PSD) et Ludovic Orban démissionne de la tête du gouvernement. Florin Cîțu réussit cette fois à former un gouvernement et lui succède le 23 décembre 2020.

Après un vote de défiance du Parlement contre le gouvernement libéral-conservateur, qui mène à la chute de M. Cîțu, le président roumain désigne Dacian Cioloș comme Premier ministre le 11 octobre 2021. Ce-dernier avait démissionné de ses fonctions de chef de file du groupe Renew au Parlement européen afin de prendre la présidence du parti USR (centre-droit), anciennement dans la coalition de gouvernement. Minoritaire au Parlement roumain, il n’a pas le soutien des deux principaux partis de droite et de gauche et échoue à obtenir la confiance des députés, prolongeant la crise politique que traverse le pays.

Le 25 novembre, le Parlement roumain finit par investir un nouveau gouvernement, issu d’un accord entre les deux partis rivaux (le PSD et le PNL). L’ancien militaire et ministre de la Défense Nicolae Ciucă devient alors Premier ministre, mais le compromis prévoit que le social-démocrate Marcel Ciolacu le remplacera au bout de 18 mois de mandat. Celui-ci est pour l’instant président de la Chambre des députés. Quatrième force politique du pays, le parti de la minorité hongroise (UDMR) participe à la coalition.

Depuis son adhésion à l’Union européenne en 2007, le pays est dirigé en alternance par la droite (Parti national libéral, PNL) et la gauche (Parti social-démocrate, PSD), à l’exception de deux périodes au cours desquelles un Premier ministre indépendant a occupé le pouvoir : entre février et mai 2012 d’abord, puis de novembre 2015 à janvier 2017.

L’ancien Premier ministre socialiste Victor Ponta a démissionné en novembre 2015 à la suite d’un vaste scandale de corruption et d’évasion fiscale ainsi que de l’incendie meurtrier d’une discothèque à Bucarest. L’indépendant Dacian Cioloș lui a succédé jusqu’en janvier 2017. Ancien commissaire européen à l’Agriculture, M. Cioloș avait été nommé à la tête d’un gouvernement de transition.

Le 11 décembre 2016, un an après avoir été écartés du pouvoir, les sociaux-démocrates (PSD) ont remporté largement les élections législatives, avec 45,48 % des voix. Le président du PSD, Liviu Dragnea, n’est toutefois pas devenu Premier ministre en raison de sa condamnation à 2 ans de prison avec sursis pour fraude électorale en avril 2016. M. Dragnea a alors choisi Sorin Grindeanu pour prendre la tête du gouvernement. Ce dernier n’est resté à ce poste que 6 mois, en raison principalement de la montée de l’hostilité de l’opinion publique vis-à-vis de plusieurs textes de nature à limiter la lutte contre la corruption. Le Parti social-démocrate roumain et Liviu Dragnea ont alors choisi Mihai Tudose, jusqu’ici ministre de l’Economie, pour le poste de Premier ministre. M. Tudose, dont la réputation était entachée d’une affaire de plagiat lors de l’écriture de sa thèse, n’est lui-même resté que 6 mois à la tête de l’exécutif. Il a démissionné le 15 janvier 2018 en raison d’un conflit avec Liviu Dragnea. Après un court intérim, c’est Viorica Dancila, députée européenne, qui est devenue Première ministre, fait inédit pour une femme en Roumanie. Comme les précédents, son gouvernement était majoritairement composé de proches de M. Dragnea.

Fragilisés par les élections européennes de mai 2019, suivies de l’explosion de la coalition au pouvoir en Roumanie, Mme Dancila et son gouvernement devenu minoritaire ont été renversés par un vote de défiance du Parlement le 10 octobre 2019.

Chef d’Etat

L’actuel président roumain est Klaus Iohannis (PNL) depuis l’élection de novembre 2014, prenant la succession de Traian Bacescu. Il est réélu lors de l’élection de novembre 2019, face à l’ancienne Première ministre sociale-démocrate Viorica Dancila.

Le pays et l’UE

Le 22 juin 1995, le pays dépose sa candidature formelle à l’adhésion à l’UE. Les négociations n’ont cependant été ouvertes qu’après le Conseil européen d’Helsinki (1999). Après avoir été écartée de la première vague d’adhésion par le Conseil européen de Laeken (2001), celui tenu en 2004 souligne les efforts et progrès réalisés par le pays. Un traité d’adhésion est signé à Luxembourg le 25 avril 2005, à l’issue des négociations et après un avis favorable du Parlement européen donné le 13 avril.

La Commission européenne confirme en octobre 2005 que la Roumanie remplit les conditions politiques pour entrer dans l’UE, malgré des efforts à accomplir pour renforcer l’état de droit (lutte contre la corruption, système judiciaire, capacité administrative, protection des minorités). Finalement, le 26 septembre 2006, la Commission rend un avis favorable pour l’entrée de la Roumanie dans l’UE dès 2007. Assortie de “mesures d’accompagnement” , l’adhésion du pays est effective au 1er janvier 2007.

La Roumanie compte 33 députés au Parlement européen. La commissaire roumaine Adina-Ioana Vălean est responsable des transports.

La Commission européenne a estimé dès 2010 que la Roumanie était apte a entrer dans l’espace Schengen. Mais en raison de l’opposition de la France, de l’Allemagne ou des Pays-Bas, cette adhésion a été repoussée et n’est toujours pas effective aujourd’hui.

Géographie

Le territoire roumain est formé du plateau de Transylvanie (500-700 m d’altitude au centre et nord-ouest du pays) entouré par l’arc des Carpates (point culminant : mont Moldoveanu 2 543 m), des collines de Moldavie (nord-est), de la plaine côtière de la Dobrudja (sud-est) et de la plaine de la Valachie (sud).

La jonction du Danube, qui forme la frontière méridionale du pays (sur 1075 km) et de la mer Noire forme un vaste delta (4 340 km²) qui est un paradis pour les oiseaux, dans la région de la Dobroudja. Dans un climat tempéré continental sur la majeure partie du pays, la Roumanie compte près de 200 stations thermales et bénéficie d’un tourisme important sur les bords de la Mer Noire, autour de Constanta où le climat est plus méditerranéen.

La Roumanie est entourée par la Bulgarie au sud, la Serbie à l’ouest, la Hongrie au nord-ouest, l’Ukraine au Nord et à l’est et la Moldavie à l’est.

Tourisme

La Roumanie est une destination touristique offrant une variété d’expériences uniques, que vous soyez attiré par l’Histoire, la nature ou la culture. De ses villes à ses paysages époustouflants, ce pays d’Europe de l’Est ne manquera pas de vous séduire par sa diversité et son authenticité.

La capitale, Bucarest, est un excellent point de départ pour découvrir la Roumanie. Vous pouvez commencer par visiter l’imposant palais du Parlement, un monument colossal qui témoigne de l’ère communiste du pays. Le vieux quartier de Bucarest, également connu sous le nom de Lipscani, est un endroit animé et pittoresque, propice à la déambulation avec ses ruelles et nombreuses terrasses. Pour une pause relaxante au cœur de la ville, rendez-vous au parc Cișmigiu, un magnifique espace verdoyant.

En dehors de Bucarest, la Roumanie regorge de trésors touristiques. Le château de Bran, situé près de Brașov en Transylvanie, est associé au personnage légendaire de Dracula. Les monastères de Bucovine, dans le nord-est du pays, sont un autre joyau à ne pas manquer. Ces lieux de culte orthodoxes sont ornés de magnifiques fresques peintes à la main.

La Roumanie offre des merveilles naturelles à couper le souffle. Les Carpates, une chaîne de montagnes impressionnantes, offrent d’excellentes opportunités de randonnée et d’exploration. Les gorges de Bicaz valent par exemple le détour. Les amateurs de nature apprécieront également le delta du Danube, un enchaînement de lacs et de marais idéal pour observer la riche biodiversité de la Roumanie.

Economie

Après avoir subi une vague de nationalisations de type soviétique, le pays a bénéficié d’un programme de stabilisation économique lancé par le FMI en 1997. La première loi relative aux privatisations remonte à 1991, mais une ordonnance s’est avérée nécessaire (1998) pour rendre le processus équitable, transparent et conforme aux mécanismes de marché afin de rassurer les partenaires extérieurs, dont les principaux : la France, l’Autriche, les Pays-Bas et l’Allemagne.

Exceptée la Bosnie-Herzégovine, la Roumanie est le pays le moins urbanisé d’Europe centrale et orientale avec un taux d’urbanisation de la population de 54,7 % en 2016. En effet, le secteur agricole reste relativement important puisqu’il emploie 26 % de la population active. Toutefois, le secteur primaire ne contribue qu’à hauteur de 4,73% dans la valeur ajoutée du PIB en 2015 ce qui implique que ce secteur est peu productif et orienté vers l’autosuffisance malgré la fertilité de ses terres, mais traduit un fort potentiel agricole.

Le secteur des services est le principal moteur de croissance (56,5 % du PIB). Les principales activités industrielles sont le secteur manufacturier, l’énergie et les industries extractives et la Roumanie exporte des produits d’équipement (automobiles) ainsi que des métaux, du bois, des produits chimiques et des pneumatiques. L’industrie a toutefois des difficultés à répondre à l’augmentation de la demande intérieure du fait d’un retard en infrastructures, bien que 30 milliards de fonds européens soient alloués au pays pour la période 2014-2020.

La Roumanie fait également partie des pays fortement touchés par la crise économique et financière. Sa situation s’est fortement détériorée en 2009 : après une croissance de 7,1 % en 2008, le pays s’est retrouvé en récession l’année suivante, avant de renouer avec la croissance en 2011. Depuis 2013, le taux de croissance du PIB est supérieur à 3 %. Par ailleurs, le PIB par habitant du pays a fortement augmenté depuis la chute de l’URSS mais reste toutefois quatre fois inférieur à celui de la France, par exemple, tandis que les inégalités entre les zones urbaines et les zones rurales sont encore importantes.

Avec une dette publique à 41,1 % en 2020, le pays reste loin du plafond européen. Toutefois, le déficit public semble attirer le regard des investisseurs du fait de la politique procyclique menée ces dernières années par le gouvernement puisqu’il atteint 4,4 % en 2019. En effet, les Roumains ont bénéficié d’une baisse d’un point de la TVA (20 à 19 %) ou encore d’une forte diminution du taux d’imposition des revenus. Cela a eu pour effet de diminuer les recettes fiscales mais a contribué, à court-terme, au soutien de la demande intérieure via la consommation des ménages. Cependant, le FMI incite le gouvernement roumain à réorienter ses dépenses vers des réformes de soutien aux investisseurs et d’amélioration de l’efficacité des administrations publiques et de lutte contre la corruption. L’économie informelle y représenterait 28 % du PIB.

L’émigration des jeunes diplômés, le vieillissement de la population implique une raréfaction de la main d’œuvre et conduit à des augmentations de salaires qui soutiennent également la demande intérieure, bien que le coût horaire du travail reste l’un des plus faibles en Union européenne (5,5 euros). Le chômage est donc relativement faible avec un taux de 5,1 % en 2020.

La crise sanitaire du Covid-19 a accentué les difficultés pesant sur son économie avec une récession de 6 % et un déficit public qui avait atteint les 10 % au dernier trimestre 2020. Selon les prévisions, l’économie roumaine devrait attendre 2022 pour retrouver son niveau d’avant la crise.

Education

Le système scolaire roumain est relativement similaire au système scolaire français. L’école est obligatoire de 5 à 18 ans. Les enfants roumains commencent souvent leur scolarité à la maternelle, à partir de 3 ans et jusqu’à 6 ans.

Ensuite, les Roumains intègrent une “școală primară” (école primaire) jusqu’à leurs 11 ans. Qu’ils soient dans une école privée ou publique, les élèves ont une heure de cours chaque semaine de religion orthodoxe. Les élèves apprennent l’anglais à partir de la première année, puis une seconde langue à partir de la 5e année (souvent le français, l’allemand ou l’espagnol).

L’enseignement secondaire (“școală gimnazială”) dure quatre années, jusqu’à 15 ans. Au terme de ces quatre années, les élèves roumains passent un examen : selon les notes obtenues, il peut étudier dans un “liceu” (lycée), ou bien une “școală de arte şi meserii” (école des arts et métiers).

Le lycée est composé de deux cycles : le cycle inférieur de 15 à 17 ans, et le supérieur de 17 à 19 ans. Trois filières sont proposées : générale, technologique ou spécialisée. A l’issue du deuxième cycle, et après un examen, les étudiants obtiennent l’équivalent du baccalauréat français.

Tous les élèves, possédant ou non le diplôme du baccalauréat, peuvent choisir de poursuivre leur étude dans une école post secondaire, “școală postliceală”. La Roumanie faisant partie du processus de Bologne, les étudiants peuvent obtenir une licence en 3 ans, un master en 1 ou 2 ans, et un doctorat en 3 ans ou plus.

Membre du programme Erasmus+, la Roumanie est une destination privilégiée par les étudiants, notamment car le coût de la vie est assez peu élevé. En moyenne, le coût de la vie en Roumanie est 52 % moins élevé qu’en France. Il faut compter environ 400 euros maximum pour un logement étudiant.

Histoire

  • Ier siècle avant J.-C. : le roi Bourébista unifie les tribus vivant sur le territoire carpato-danubien-pontique et fonde le Royaume de Dacie. Au Ier siècle après J.C., l’empereur Trajan conquiert la Dacie et en fait une province romaine.

La domination ottomane

  • 1386-1455 : malgré la résistance des princes de Valachie et de Moldavie, les régions de Roumanie passent sous domination ottomane. Après deux siècles de guerre contre l’Empire, les trois provinces roumaines (Transylvanie, Moldavie et Valachie) acquièrent une importante autonomie au XVIème siècle. La première tentative d’unification des voïvodats roumains se solde par un échec.
  • 1699 : l’Eglise orthodoxe de Transylvanie demande son rattachement à Rome et devient l’Eglise gréco-catholique de Roumanie alors que les autres régions restent majoritairement orthodoxes.

Les guerres débouchent sur l’indépendance et la neutralité de la Roumanie

  • 1812-1878 : à la suite de la guerre russo-turque, la Bessarabie (moitié est de la Moldavie) passe sous domination du Tsar (jusqu’à la Première guerre mondiale). A l’issue de la guerre de Crimée, le traité de Paris (1856) place l’autonomie des principautés de Moldavie et de Valachie sous la garantie des puissances européennes et en particulier de la France. A l’issue d’une nouvelle tentative d’unification de la Moldavie et de la Valachie, la Roumanie est internationalement reconnue au Congrès de Berlin en 1878.
  • 1914 : les Roumains choisissent la neutralité, avant de s’engager en 1916 aux côtés des Alliés, avec l’espoir de récupérer la Transylvanie.

Le pays s’agrandit, les régimes se succèdent

  • 1918 : la victoire des alliés marque la naissance de la “grande Roumanie” : l’Etat roumain unitaire est proclamé le 1er décembre 1918 (jour national de la Roumanie). Le Traité de Saint-Germain-en-Laye (1919) entérine la réunion de la Bucovine, la Transylvanie et la Bessarabie.
  • 1940-1945 : après l’abdication du roi Carol Ier en faveur de son fils Michel Ier, le pouvoir est aux mains du général Ion Antonescu qui instaure un régime nationaliste d’extrême droite, soutient l’Allemagne hitlérienne et déclare la guerre à la Russie soviétique. A la fin de la guerre, les troupes russes entrent en Roumanie, et, dans un climat d’intimidation, les communistes emportent 71% des voix aux élections, entraînant la proclamation de la république populaire. Le roi Michel est contraint à l’abdication en 1947, les partis politiques sont supprimés et leurs membres persécutés et incarcérés.
  • Les années 1950 : sous l’autorité de Gheorghe Gheorghiu Dej, sont synonymes de collectivisation de l’agriculture, de nationalisation des entreprises et des banques et d’industrialisation forcée. Dix ans plus tard, le remboursement de la dette rend le pays exsangue.

L’ère Ceausescu conduit l’abolition de la dictature

  • 1965 : la direction du Parti puis de l’Etat est monopolisée par Nicolae Ceausescu, qui verse dans le culte de la personnalité et instaure un gouvernement de type totalitaire, s’appuyant sur la police secrète (“Securitate”).
  • 1989 : le soulèvement éclate à Timisoara. Malgré la proclamation de l’Etat de siège et après la mort de plus de 1000 personnes, la dictature est abolie le 22 décembre. Le Front du salut national prend le pouvoir et annonce la chute du régime communiste. En 1991 une nouvelle constitution, conforme aux idéaux démocratiques, est adoptée par référendum.
  • 2007 : la Roumanie adhère à l’Union européenne.

Drapeau et hymne

Le drapeau roumain fut créé en 1867. Les trois couleurs qui ornent son drapeau résultent de la fusion des couleurs moldaves, bleu et rouges, et valaques, jaune et rouge. Elles remontent aux soulèvements de 1821 contre la tutelle ottomane de ces deux principautés roumaines.

Longtemps orné en son centre d’un blason aux armes des principales régions roumaines, il comportera pendant la “république populaire” (1948-1965) un emblème représentant les richesses naturelles du pays (céréales, pétrole, forêts…), éclairées par le soleil, symbole du “Bloc des partis démocratiques” dirigé par le parti communiste. Introduite en 1965 pour marquer la victoire du communisme, l’étoile rouge s’y ajoutera jusqu’au début des émeutes de Timisoara, qui signent la fin du régime de Nicolas Ceaucescu.

Le drapeau sera ensuite troué en son milieu, en signe de protestation contre le régime en place dès le début de la révolution, et en sera un des principaux symboles. Il sera définitivement adopté en l’état actuel en 1994.

L’hymne national roumain “desteapta-te, române” (“Eveille-toi, Roumain »), est un appel au patriotisme et à la liberté. Il a été composé en 1848, à l’époque où les trois principales régions de la Roumanie étaient encore aux mains de différents occupants : la Transylvanie appartenait à l’époque à l’Empire austro-hongrois, tandis que les deux principautés de Moldavie et Valachie étaient sous co-tutelle russo-turque. Le texte fait référence à l’histoire commune du peuple roumain, et notamment à ses illustres ancêtres, à travers les âges ; de Trajan, pendant la période romaine, à Michel le Brave, qui a unifié les trois provinces roumaines.

Lire l’étude de l’Institut Jacques Delors

Personnalités

Mircea Eliade (1907-1986) brille comme l’une des figures les plus influentes du XXe siècle. Ecrivain et philosophe, il a consacré une grande partie de ses travaux à l’histoire des religions. Son ouvrage majeur Le Mythe de l’éternel retour a profondément marqué la philosophie et la théologie.

Le dramaturge Eugen Ionescu (1909-1994), connu comme Eugène Ionesco en France, occupe une place de choix dans la littérature européenne. Né d’un père roumain et d’une mère française, son théâtre de l’absurde met en scène des situations déroutantes. Elu à l’Académie française en 1970, il a marqué le théâtre contemporain, avec des pièces emblématiques telles que La Cantatrice chauve et Rhinocéros.

Sur le terrain du sport, Nadia Comăneci est une légende. Cette gymnaste roumaine d’exception née en 1961 a ébloui le monde lors des Jeux olympiques de Montréal en 1976 en obtenant le premier score parfait de 10.

Le football roumain compte également une figure mythique en la personne de Gheorghe Hagi (1965). Surnommé “Le Maradona des Carpates”, Hagi a connu une carrière extraordinaire en jouant pour des clubs prestigieux tels que le Real Madrid et le FC Barcelone.

La Roumanie a aussi vu naître Cristian Mungiu en 1968. Réalisateur, scénariste et producteur, ses œuvres comme 4 mois, 3 semaines, 2 jours et Baccalauréat ont été saluées par la critique et ont remporté des prix prestigieux, contribuant à faire briller le cinéma roumain sur la scène mondiale.

Enfin, dans le monde de la musique classique, George Enescu (1881-1955) demeure une icône. Compositeur, violoniste et chef d’orchestre franco-roumain, il a laissé derrière lui un riche héritage musical. On lui doit également la création de l’Orchestre philharmonique de Bucarest.

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