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G7 : les vaccins, la Chine et le climat au menu du sommet des grandes puissances

Réunis au Royaume-Uni du 11 au 13 juin, les dirigeants de sept grandes puissances mondiales entament un G7 au ton très géopolitique. Outre la pandémie et le climat, les deux plus gros dossiers à l’agenda, le président américain Joe Biden souhaite souder ses alliés européens face à la Chine.

La station balnéaire de Carbis Bay, en Cornouailles, accueille les dirigeants mondiaux
La station balnéaire de Carbis Bay, en Cornouailles, accueille les dirigeants mondiaux - Crédits : acceleratorhams / iStock

Face aux deux “crises mondiales” que sont la “pandémie et [l’]urgence climatique”, “les dirigeants des grandes puissances du G7 vont chercher des réponses communes”, résume France 24. Le G7 réunit en effet ce vendredi 11 juin jusqu’au dimanche 13 juin les chefs d’Etat et de gouvernement français, canadien, allemand, italien, japonais, britannique et américain. Le président du Conseil européen Charles Michel et son homologue à la Commission européenne Ursula von der Leyen sont également attendus dans les Cornouailles, au sud-ouest de l’Angleterre.

Premier rendez-vous en ‘présentiel’ des démocraties les plus puissantes au monde depuis le début de la pandémie, première tournée en Europe pour Joe Biden, premier événement international majeur pour le Royaume-Uni post-Brexit : les enjeux sont nombreux et considérables”, liste Le Monde.

Le G7 se pique de générosité vaccinale

Covid-19 oblige, “la pandémie figurera en tête de cet ordre du jour”, fait savoir Politico, “les dirigeants souhaitant montrer un front uni pour mettre fin à la crise sanitaire d’ici 2022 en élargissant l’accès aux vaccins et en favorisant la reprise économique”. Les participants devraient ainsi “s’engager […] à distribuer un milliard de doses de vaccins contre le Covid-19 [aux pays les plus pauvres] en les ‘partageant et les finançant’ “, a annoncé jeudi 10 juin dans la soirée le gouvernement britannique, cité par France info.

Le G7 se pique de générosité vaccinale”, résume Libération. En effet, “le président américain a annoncé jeudi soir que les Etats-Unis s’apprêtaient à acheter 500 millions de doses de vaccins de Pfizer/BioNTech, afin d’en faire don à d’autres pays” [Libération]. De son côté, Londres s’est engagé à rendre 100 millions de doses disponibles.

Toujours est-il que les positions de Londres et de Washington “contrastent avec la stratégie employée par les deux pays jusqu’ici”, note Challenges. “Etats-Unis et Royaume-Uni ont en effet mené des campagnes vaccinales efficaces sur le plan domestique, assumant de réserver leurs doses à leur population et n’exportant que très peu, ventes ou donations, pendant des mois”, indique le média. Ils s’inscrivent désormais dans une logique proche de celle de l’Union européenne, l’un des plus gros contributeurs au mécanisme international COVAX, “mis en place pour assurer une distribution équitable des vaccins” [La Voix du Nord].

Le président français Emmanuel Macron a pour sa part déclaré que “les dons de doses par les Etats doivent être complétés par un don de doses par les laboratoires pharmaceutiques”, cite Libération, les appelant à partager 10 % de leurs stocks avec les pays pauvres. De quoi renforcer le soutien au dispositif chapeauté par “trois organismes mondiaux : la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI), Gavi (l’Alliance du vaccin), et l’Organisation mondiale de la santé (OMS)” [France inter].

L’objectif initial de COVAX “était de fournir deux milliards de doses de vaccins dans le monde en 2021, et 1,8 milliard de doses à 92 pays pauvres au début de 2022″, rappelle la BBC. “Depuis lors, plus de 81 millions de doses ont été livrées à plus de 120 pays dans le monde, dont le Bangladesh, le Brésil, l’Éthiopie et les Fidji”, rapporte le média britannique.

Enrayer l’influence de la Chine, enrayer le changement climatique

Les sujets concernant le Covid-19 paraissent inépuisables tant ils sont nombreux. “Le communiqué final du sommet comprendra probablement une demande à l’Organisation mondiale de la santé de mener une nouvelle enquête sur l’origine de la pandémie”, selon le Corriere della Sera, alors que la Chine est pointée du doigt et que la piste d’une fuite d’un laboratoire de Wuhan est toujours d’actualité.

L’ombre de Pékin plane donc sur le sommet en matière sanitaire, mais également sur d’autres dossiers, notamment diplomatiques et commerciaux. “La tournée européenne du président américain Joe Biden a en effet un objectif clair : souder ses alliés face à la montée en puissance de la Chine, qui inquiète l’Occident”, relaie L’Express. De son côté, le président du Conseil européen Charles Michel a assuré que “l’approche de l’UE est claire : la Chine est un partenaire, un concurrent et un rival systémique potentiel” [Politico].

La lutte contre le réchauffement climatique sera l’autre priorité du sommet […] avant la grande conférence de l’ONU sur le climat (COP26) prévue en novembre en Écosse” [France 24]. “Les dirigeants doivent agir maintenant ou entrer dans l’histoire comme ceux qui ont laissé passer leur dernière chance”, prévient The Guardian.

Finalement, “le sommet de 2021 pourrait être celui de la relance du G7, après des années de marginalité” considère de son côté Corriere della Sera. Un retour sous une nouvelle forme : moins d’économie et moins de mondialisation, plus de défi géopolitique”, notamment vis-à-vis de Pékin, conclut le journal italien.

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