Un “pas de côté”. C’est l’expression retenue par la presse belge pour décrire la décision prise par Michel Claise. Lundi 19 juin, le juge d’instruction en charge du dossier du Qatargate a annoncé se retirer de l’enquête. Une décision adoptée “par mesure de précaution et afin de permettre à la justice de poursuivre son travail dans la sérénité et maintenir une nécessaire séparation entre la vie privée et familiale et les responsabilités professionnelles”, indique le communiqué du parquet fédéral belge.
Spécialisé dans la lutte contre la criminalité financière, Michel Claise avait été désigné pour mener l’enquête après les révélations au mois de décembre dernier du scandale de corruption impliquant notamment le Maroc et le Qatar. Confirmé à la tête de l’instruction en mars dernier, il s’est finalement retiré ce lundi.
Potentiel conflit d’intérêts
“Des éléments […] apparus récemment” pourraient “susciter certaines questions quant au fonctionnement objectif de l’enquête”, se contente d’indiquer le communiqué du parquet pour expliquer la décision du juge belge. De son côté, le journal Le Soir avance un potentiel conflit d’intérêts impliquant son fils aîné ainsi que celui de Marie Arena, une eurodéputée dont le nom a été cité dans le dossier.
Cette dernière n’a cependant pas été entendue par la justice à ce jour et son immunité n’a pas été levée par le Parlement européen. Selon le quotidien belge, les deux enfants “ont cofondé à parts égales avec cinq autres investisseurs la société BRC & Co, spécialisée dans la vente de CBD”, un dérivé légal du cannabis.
L’enquête est reprise la juge d’instruction bruxelloise Aurélie Dejaiffe, déjà intervenue dans le dossier auparavant, annonce Le Soir.