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Le Conseil européen décide d’ouvrir les négociations d’adhésion de l’Ukraine et de la Moldavie à l’Union

Réunis en sommet jeudi 14 décembre, les Etats membres ont surmonté l’hostilité de Viktor Orbán au lancement de cette nouvelle étape. Mais le Premier ministre hongrois bloque toujours les 50 milliards d’euros d’aides destinées à Kiev.

Le président du Conseil européen, Charles Michel, a annoncé jeudi en fin d'après-midi que les chefs d'Etat européens avaient 'décidé d’ouvrir les négociations d’adhésion avec l’Ukraine et la Moldavie - Crédits : Conseil européen
Le président du Conseil européen, Charles Michel, a annoncé jeudi en fin d’après-midi que les chefs d’Etat européens avaient décidé d’ouvrir les négociations d’adhésion avec l’Ukraine et la Moldavie - Crédits : Conseil européen

Le Portugais António Costa avait pris quatre chemises et espérait que la réunion des chefs d’Etat et de gouvernement européens, qui a commencé jeudi 14 décembre, ne durerait pas au-delà de dimanche. L’Estonienne Kaja Kallas était prête à discuter jusqu’à Noël. […] Finalement, contre toute attente, jeudi à 18h25, un tweet du président du Conseil [européen], Charles Michel, est tombé, annonçant que les Européens avaient ‘décidé d’ouvrir les négociations d’adhésion de l’Ukraine’ “, relate Le Monde.

Une décision “historique” [Le Soir] prise “après huit heures de négociations tendues à Bruxelles”, poursuit The Guardian. Celle-ci “intervient malgré le refus de la Hongrie, dont le Premier ministre, Viktor Orbán, avait déclaré depuis des semaines qu’elle opposerait son veto à toute ouverture de négociations d’adhésion” avec l’Ukraine, rappelle le quotidien britannique. Finalement, “Viktor Orbán a cédé de manière inattendue”, s’étonne Politico ce vendredi matin.

L’abstention d’Orbán, “du jamais-vu

L’abstention d’Orbán – il a quitté la salle du Conseil lors du vote – a donc permis à l’Europe d’obtenir un accord à l’arraché, les 26 prenant une décision sans opposition formelle”, expliquent Les Echos. “De mémoire de diplomate, cette forme d’abstention constructive, ‘c’est du jamais-vu’ “, écrit Le Monde. “Le dirigeant illibéral peut ainsi rentrer à Budapest la tête haute et dire à ses concitoyens, comme il l’a aussitôt déclaré dans une vidéo postée sur X jeudi soir, que ‘la Hongrie n’a pas participé à cette mauvaise décision’ “, poursuit le quotidien du soir.

Une ouverture des négociations qui concerne aussi la Moldavie. Dans le même temps, le Conseil européena également décidé d’accorder le statut de pays candidat à la Géorgie et d’ouvrir, sous conditions, des négociations d’adhésion avec la Bosnie-Herzégovine”, précise L’Obs. La Croix note toutefois que pour l’Ukraine comme pour la Moldavie, “le processus sera encore long avant l’adhésion”.

 “Deux autres étapes sont en effet encore à venir : l’adoption du futur mandat de négociation entre la Commission et les pays candidats, puis la convocation d’une conférence intergouvernementale. Cela ne devrait pas avoir lieu avant le mois de mars. Viktor Orbán ne manquera sans doute pas l’occasion de se manifester lors de ces étapes”, poursuit le quotidien français.

L’aide à l’Ukraine bloquée par la Hongrie

La position abstentionniste de Viktor Orbán n’aura cependant pas duré longtemps. Dans la nuit de jeudi à vendredi 15 décembre, “les dirigeants de l’Union européenne ont échoué […] à convaincre la Hongrie de lever son veto à une nouvelle aide de 50 milliards d’euros en faveur de l’Ukraine” [Libération]. La Commission avait proposé d’octroyer 33 milliards d’euros de prêts et 17 milliards d’euros de dons à Kiev : une somme “jugée cruciale à Kiev, et ce, alors qu’une aide américaine de plus de 60 milliards de dollars reste bloquée au Congrès, en raison de réticences d’élus républicains”, détaille La Tribune.

Je ne veux pas m’avancer trop sur les détails, je vais travailler dans les jours et semaines à venir avec mes collègues pour préparer un sommet pour le début de l’année prochaine”, a expliqué Charles Michel devant la presse [L’Express]. “Le Premier ministre hongrois a réclamé vendredi ‘la totalité des fonds’ européens dont des milliards d’euros restent bloqués, avant d’envisager éventuellement de lever son veto à une nouvelle aide en faveur de l’Ukraine”, poursuit l’hebdomadaire français.

Viktor Orbán avait en effet “obtenu la veille du début du sommet, le déblocage par Bruxelles de 10,2 milliards d’euros”, souligne Le Temps. “Mais 21 milliards restent gelés par l’UE dans le cadre de différentes procédures, en raison des manquements à l’état de droit reprochés à Budapest”, poursuit Le Parisien.

A l’occasion de ce Conseil européen également, “les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne sont convenus, jeudi 14 décembre, d’un douzième ensemble de sanctions contre la Russie pour son invasion de l’Ukraine […] avec notamment une interdiction d’importation de diamants russes à compter du 1er janvier”, ajoute L’Opinion.

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