Toute L'Europe – Comprendre l'Europe
  • Podcasts

L'Europe en 3 minutes, le podcast

[Podcast] Diversité linguistique : 24 langues pour traduire l’Union européenne

Podcast 3 minutes pour comprendre l'Europe - version carrée

Français, anglais, allemand… l’Union européenne compte 24 langues officielles, pour 27 Etats membres. Un savant mélange qui n’empêche pas les Européens de se comprendre, même si l’anglais a tendance à prendre le pas sur les autres langues maternelles.

Du français à l’allemand en passant par le tchèque ou le hongrois sans oublier l’inévitable anglais : 24 langues officielles cohabitent au sein de l’Union européenne. On dénombre également une soixantaine de langues régionales et locales. Sans compter celles des populations immigrées. 

Un savant mélange, qui illustre bien la devise de l’Union européenne “Unie dans la diversité”.

Les Etats membres sont attachés à cette diversité linguistique. Au point de l’inscrire dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union, mais aussi dans les traités. On peut y lire que “l’Union européenne […] respecte la richesse de sa diversité culturelle et linguistique”.

Cette volonté de promouvoir le multilinguisme crée certaines obligations. Ainsi, les citoyens doivent pouvoir accéder aux documents européens dans l’une des 24 langues officielles de l’UE. 24 langues qui utilisent trois alphabets différents : latin, grec et cyrillique.

Les 24 langues officielles de l’Union européenne sont :

  • l’allemand
  • l’anglais
  • le bulgare
  • le croate
  • le danois
  • l’espagnol
  • l’estonien
  • le finnois
  • le français
  • le grec
  • le hongrois
  • l’irlandais
  • l’italien
  • le letton
  • le lituanien
  • le maltais
  • le néerlandais
  • le polonais
  • le portugais
  • le roumain
  • le slovaque
  • le slovène
  • le suédois
  • le tchèque

Quand un Etat membre adhère à l’Union européenne, il fait reconnaitre une de ses langues comme langue officielle. Mais seulement une !

Ce qui oblige parfois à faire des choix. Ainsi pour 27 Etats membres, on retrouve seulement 24 langues. Certaines sont partagées entre plusieurs pays comme l’allemand pour l’Allemagne et l’Autriche ou le grec pour la Grèce et Chypre. Cette dernière a ainsi renoncé à inscrire le turc, l’autre langue officielle du pays.

Comme on vient de l’entendre, les députés européens peuvent librement s’exprimer dans l’une de ces 24 langues lorsqu’ils interviennent dans l’hémicycle. Les institutions emploient ainsi un nombre impressionnant d’interprètes et de traducteurs. Rien qu’au Parlement européen, on compte environ 300 interprètes permanents. Auxquels il faut ajouter 1 500 interprètes indépendants. 

Malgré cette intention louable de préserver les langues européennes, l’usage de l’anglais reste prédominant. Dans les institutions européennes, il est clairement privilégié parmi les trois langues de travail. Le français et l’allemand sont relégués loin derrière.

Pourquoi un tel plébiscite ? Parce que l’anglais joue un rôle de lingua franca. Autrement dit, un moyen de communication pour deux personnes de langues maternelles différentes. Pourtant, depuis le Brexit, l’anglais n’est plus la langue maternelle que d’une poignée d’Européens.

Si le Royaume-Uni a présenté cette langue lors de son adhésion, ce n’est pas le cas de l’Irlande ou de Malte qui lui ont préféré le gaélique et le maltais. Mais l’anglais reste tout de même une langue officielle tant que les Vingt-Sept ne décident pas unanimement de le retirer. A Bruxelles, on n’a donc pas fini d’entendre le broken English, cet anglais un peu hésitant mais toujours essentiel.

Crédit sonore : Parlement européen

Retrouvez tous les épisodes de ce podcast dans notre sommaire ainsi que sur Spotify, Apple podcasts, Deezer, Podcast addict , Google podcasts et Ausha et abonnez-vous !

Votre avis compte : avez-vous trouvé ce que vous cherchiez dans cet article ?

Pour approfondir

À la une sur Touteleurope.eu

Flèche