“Nous n’autorisons pas les propos ou les comportements qui harcèlent, humilient, menacent ou diffusent des informations personnelles”. Voici l’une des raisons pour lesquelles TikTok a récemment retiré une vidéo de son fil d’actualité.
Depuis mardi 26 septembre, une base de données dévoilée par la Commission européenne recense désormais ces décisions de modération prises par les 17 plus importants acteurs du numérique. Il s’agit de l’une des mesures prévues par le règlement européen sur les services numériques (DSA), qui vise à combattre les produits et les contenus illicites en ligne.
Plus précisément, cette plateforme européenne recueille l’exposé des motifs soumis par ces entreprises à la Commission. On peut découvrir par exemple qu’Amazon a désactivé une publicité parce qu’elle contenait des “vêtements provocants” ou encore que Snapchat a supprimé une image participant à du harcèlement.
1,8 million de restrictions
Le site précise d’autres informations, comme la liste des pays dans lesquels le contenu a pu être vu ou encore si la décision de le retirer a été prise automatiquement, par un algorithme, ou par un humain. Il ne permet toutefois ni d’identifier les contenus supprimés ni leurs auteurs. Un autre volet du DSA prévoit que le responsable d’un contenu jugé illicite soit prévenu avant le retrait de sa publication et puisse contester gratuitement cette décision.
La plateforme peut être néanmoins utilisée par des universitaires dans le cadre de leurs recherches afin de mieux comprendre des phénomènes comme le harcèlement en ligne ou la désinformation. La Commission compte y ajouter de nouvelles fonctionnalités d’analyse et de visualisation dans les prochains mois.
Au 26 septembre, elle recense près de 1,8 million de restrictions effectuées par TikTok, Pinterest, Amazon, Google Maps ou encore AliExpress, pour l’instant les cinq services les plus actifs dans cette base de données.