“J’ai toujours souhaité être agricultrice. Je crois que depuis que je suis toute petite, j’ai toujours voulu dire : je vais faire comme papa, je vais être agricultrice” , se souvient Océane Abry. La jeune femme de 25 ans possède maintenant sa propre exploitation agricole dans le village de Leugny (Yonne), où elle travaille le matin. L’après-midi, elle aide son père à la ferme familiale.
“Ok, si tu veux, mais tu fais des études” , avaient pour habitude de répondre ses parents. C’est ce qui la conduit à préparer un bac scientifique au lycée de Toucy puis à suivre 5 ans d’études à l’école d’ingénieurs de Purpan, à Toulouse. Après avoir terminé sa formation avec succès, elle s’affaire à son installation en tant qu’agricultrice. Une fois son projet défini, elle passe en 2016 à “l’étape économique” afin de le réaliser.
Car lancer une exploitation agricole nécessite des investissements conséquents. Océane Abry a notamment dû acheter 150 brebis, aménager une bergerie ou encore restaurer des bâtiments afin de proposer des gîtes. Deux ans plus tard elle possédait, outre son élevage de brebis, deux gîtes ruraux et une pension pour chevaux, d’après un article du quotidien La Croix qui lui était consacré.
“Depuis la naissance de la PAC, l’Europe est vraiment dans le quotidien des agriculteurs”
Pour trouver les financements nécessaires au démarrage de son entreprise, la jeune diplômée s’est tournée vers la chambre d’agriculture locale. Cette dernière lui a parlé de la dotation Jeunes Agriculteurs (DJA), qui permet d’obtenir des aides.
Océane Abry a ainsi pu obtenir 22 140 euros du fonds FEADER, lié à la Politique agricole commune (PAC). Une aide importante pour concrétiser son projet. Pour l’agricultrice, la construction européenne représente une “philosophie de l’agriculture” . “Depuis la naissance de la PAC, l’Europe est vraiment dans le quotidien des agriculteurs” , considère-t-elle. Qu’aujourd’hui, l’Union européenne “s’investisse pour aider des jeunes à s’installer, à monter des projets innovants, valorisants pour l’agriculture et les agriculteurs” , pas de doute pour celle qui a repris le flambeau de son père : “C’est super !” .