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[Revue de presse] Covid-19 : l’Union européenne et les Etats membres prêts à lancer les campagnes de vaccination

Depuis l’annonce de premiers résultats concluants concernant les vaccins de différents laboratoires pharmaceutiques, les Européens entrevoient l’espoir d’une fin de l’épidémie de Covid-19, dont le bilan continue cependant de s’alourdir. Si les Etats membres mettent en place leurs propres campagnes de vaccination, c’est l’Union européenne qui se charge de l’achat et de la répartition des doses.

Le 25 novembre, la commissaire européenne en charge de la Santé, Stélla Kyriakides, a présenté la stratégie pharmaceutique européenne - Crédits : Lukasz Kobus / Commission européenne
Le 25 novembre, la commissaire européenne en charge de la Santé, Stélla Kyriakides, a présenté la stratégie pharmaceutique européenne - Crédits : Lukasz Kobus / Commission européenne

Le seuil des 400 000 morts du Covid-19 a été franchi samedi en Europe, deuxième région la plus touchée au monde” , résume la RTS. Un chiffre englobant l’Europe au sens large, dont le premier contributeur est le Royaume-Uni, avec plus de 58 000 décès. “L’Italie et la France pointent aussi à plus de 50 000 morts” , complète le chaîne publique suisse.

Si une légère amélioration de la situation est à noter dans certains Etats membres, permettant un assouplissement des mesures restrictives, d’autres estiment en revanche que leur relâchement n’est pas encore à l’ordre du jour. “En Allemagne (15 965 décès recensés), pourtant considérée comme un bon élève dans la lutte contre le Covid-19, ‘il est possible que les restrictions se poursuivent aussi dans les premiers mois de 2021’, a prévenu le ministre de l’Economie Peter Altmaier” [La Dépêche].

Une stratégie européenne d’achat et de répartition des vaccins…

En complément des mesures de confinement ou de couvre-feu, les chefs d’Etat et de gouvernement européens misent sur la vaccination prochaine de la population. “Alors que la Haute Autorité de santé (HAS) doit annoncer lundi 30 novembre quels publics seront prioritaires en France, c’est bien l’UE qui négocie avec les différents laboratoires les commandes globales de vaccins pour les 27 pays membres” , rappelle France Info.

Dans une interview accordée au JDD, la commissaire européenne en charge de la Santé Stélla Kyriakides revient sur le rôle de l’exécutif européen en affirmant : “tout le monde a bien compris maintenant que la santé devait être une priorité de l’Union” . A ce titre, l’UE est entrée en contact avec différents laboratoires, dès le mois d’août. “Nous avons négocié, au nom des Vingt-Sept, avec l’objectif de diversifier nos fournisseurs pour que l’on se dote des vaccins les plus sûrs et les plus efficaces. […] Ce qui nous fait six contrats pour un achat potentiel de deux milliards de doses” , ajoute-t-elle. Des vaccins toujours en attente d’homologation, nécessaire avant le lancement de la production. Dans ses colonnes, le JDD propose également un comparatif entre ceux de Pfizer-BioNTech, Moderna et Oxford AstraZeneca, qui “seraient efficaces contre le Covid-19″ . Le dernier prévoit la livraison la plus conséquente, “400 millions de doses, au prix unitaire de 2,50 euros, le plus bas du marché” .

Les vaccins doivent-ils être considérés comme des “bien publics” ? C’est en tout cas ce que pense “un groupe de citoyens européens [qui] se lance ce lundi soir dans une vaste récolte de signatures” , indique la RTBF. Une proposition qui doit en recueillir au moins un million, afin d’être présentée à la Commission européenne en tant qu’ “initiative citoyenne” . “Les organisateurs demandent qu’il n’y ait pas de brevet pharmaceutique sur les vaccins et médicaments développés, mais aussi que les contrats conclus par les autorités avec les entreprises pharmaceutiques soient rendus publics ainsi que les informations sur les coûts réels de production” , détaille le média belge.

… pour des déploiements nationaux

La campagne de vaccination contre le Covid-19 commence à s’organiser en Europe” , précise Le Parisien. Le journal propose un tour d’horizon des Etats membres à ce sujet. “L’Allemagne a décidé […] d’immuniser d’abord les personnes à risque (retraités notamment), le personnel de santé et les professions ‘systémiques’ (profs, policiers…)” , écrit le quotidien. En Espagne, le Premier ministre Pedro Sánchez “se fixe l’objectif de vacciner une part ‘très importante’ des 43 millions d’Espagnols” . Le vaccin devrait pour cela être disponible début 2021 dans près de 13 000 cliniques et centres de santé. Là encore, les personnels sanitaires et les personnes âgées seront les premiers bénéficiaires. Situation similaire en Italie, où “d’ici septembre 2021, ‘une part importante des Italiens’ seront piqués” [Le Parisien]. “15 % des doses achetées par l’Union européenne reviendront à la France. Ces vaccins devraient être destinés en priorité aux 650 000 résidents des Ehpad” , indique France 2.

La chaîne de télévision relève que “le vaccin le plus avancé se conserve à très basse température” et s’interroge sur la possibilité de le transporter. Faudra-t-il centraliser la vaccination dans les hôpitaux ? “Ça n’a pas de sens de déplacer des personnes âgées fragilisées qui vivent en établissement ou à domicile. Ce qu’il faut, c’est que les capacités de l’établissement ou des services à domicile soient mobilisés pour qu’on puisse administrer le vaccin à ces personnes” , rétorque Pascal Champvert, président de l’Association des directeurs au service des personnes âgées (Adpa) [France 2]. Autre problématique de taille : la logistique nécessaire à sa conservation. “Si dans la communication et la fabrication, Pfizer a pris une longueur d’avance, l’obligation de stocker son vaccin à -70°C pose d’épineuses questions” , explique Le Parisien. “A deux semaines d’intervalle, est-ce qu’on lance du -70°C” , à savoir des commandes d’armoires réfrigérées à 15 000 euros pièce, “si on sait que le vaccin de Moderna ou d’AstraZeneca va arriver ?” , s’interrogerait le ministère de la Santé, selon le quotidien. Ses concurrents semblent en effet proposer des alternatives moins contraignantes. Si le vaccin de Moderna “reste stable six mois à -20°C et trente jours entre 2°C et 8°C” , celui d’Oxford AstraZeneca peut se conserver “dans un simple réfrigérateur, soit entre 2°C et 8 °C, pendant six mois” , souligne le JDD.

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