Toute L'Europe – Comprendre l'Europe
  • Revue de presse

La Bosnie-Herzégovine franchit une nouvelle étape vers l’adhésion à l’Union européenne

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a annoncé, mardi 12 mars, que son institution allait recommander aux Vingt-Sept d’entamer les pourparlers d’adhésion à l’Union européenne avec la Bosnie-Herzégovine. Le processus d’élargissement s’est accéléré dans les Balkans depuis l’invasion russe de l’Ukraine.

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a affirmé mardi 12 mars au Parlement européen réuni en session plénière que la Bosnie-Herzégovine avait "accompli des progrès impressionnants" depuis que l'UE lui a accordé le statut de candidat en décembre 2022 - Crédits : Parlement européen
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a affirmé devant le Parlement européen que la Bosnie-Herzégovine avait “accompli des progrès impressionnants” depuis que l’UE lui a accordé le statut de candidat en décembre 2022 - Crédits : Parlement européen

Depuis que nous lui avons accordé le statut de candidat, la Bosnie-Herzégovine a accompli des progrès impressionnants. En un peu plus d’un an, elle a accompli plus de progrès qu’en plus de dix ans”, a salué Ursula von der Leyen devant les eurodéputés réunis en session plénière ce mardi 12 mars à Strasbourg, rapporte Euronews. Lors de cette prise de parole, la présidente de la Commission européenne a annoncé que son institution “allait recommander aux 27 l’ouverture de négociations d’adhésion avec la Bosnie” [20 Minutes].

Ce pays des Balkans, peuplé d’un peu moins de 4 millions d’habitants, est candidat “à rejoindre l’UE depuis 2016, mais les négociations se sont accélérées après l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022 qui a relancé l’intérêt de l’UE pour la région des Balkans où la Russie est aussi influente”, rappelle Ouest-France.

Pas de marche arrière

Parmi les progrès effectués par la Bosnie-Herzégovine, “Ursula von der Leyen a cité, entre autres, […] la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme ainsi que la gestion des migrations”, relate Der Spiegel. “Le pays s’est pleinement aligné sur la politique étrangère et de sécurité de l’UE, particulièrement importante ‘en période de bouleversement géopolitiques’ “, a par ailleurs souligné la cheffe de l’exécutif européen [Der Spiegel].

Nous avons ouvert la principale porte de l’UE et il n’y a pas de marche arrière”, s’est ainsi félicité Nermin Nikšić, Premier ministre de l’entité croato-bosniaque, l’une des deux composant le pays avec celle des Serbes de Bosnie, rapporte 20 Minutes. Le président de la République serbe de Bosnie Milorad Dodik a également salué cette annonce. “Pour nous (les Serbes de Bosnie), la voie européenne est importante car elle représente la réalisation d’un grand objectif national pour les Serbes – celui de vivre dans un espace économique et politique sans frontières” avec la Serbie notamment, a-t-il déclaré [20 Minutes].

Plusieurs Etats membres favorables à l’accession de la Bosnie-Herzégovine dans l’UE ont eux aussi réagi aux propos d’Ursula von der Leyen, dont le ministre autrichien des Affaires étrangères Alexander Schallenberg, qui a “souligné que la Bosnie-Herzégovine avait fait preuve de courage et de détermination et avait lancé ces derniers mois un certain nombre de réformes clés afin d’ouvrir la voie à l’adhésion à l’UE”, rapporte le média bosnien Oslobođenje.

Un long chemin reste à parcourir

Des progrès supplémentaires sont nécessaires pour rejoindre notre Union”, a toutefois rappelé Ursula von der Leyen [Ouest-France]. D’autant que jusqu’à aujourd’hui, la Bosnie-Herzégovine est le seul Etat des Balkans occidentaux parmi les cinq reconnus candidats à l’UE ” à ne pas avoir entamé des pourparlers formels” d’adhésion [Euronews]. Contrairement à l’Albanie, à la Macédoine du Nord, au Monténégro et à la Serbie qui ont obtenu l’ouverture des négociations avec l’UE.

Nous sommes passés à la vitesse supérieure dans notre approche de cette région”, jugée stratégique pour la préservation des intérêts de l’UE, a affirmé la présidente de la Commission européenne face aux eurodéputés mardi 12 mars, cite La Tribune. Une semaine auparavant, la cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock en visite à Sarajevo avait mis en garde “contre la ‘rhétorique’ russe en Bosnie” [20 Minutes]. La république serbe de Bosnie préoccupe au premier plan, son président ayant notamment rencontré Vladimir Poutine à quatre reprises depuis l’invasion russe de l’Ukraine, note Euronews.

Les Etats membres discuteront de la recommandation de la Commission européennelors de leur prochain sommet les 21 et 22 mars à Bruxelles” [La Croix]. Si les Vingt-Sept venaient à l’approuver, Euronews précise qu’il ne s’agirait que du “début d’un long et difficile processus de négociation qui peut prendre des années avant qu’un pays ne devienne membre à part entière”.

La Commission devrait par ailleurs “présenter cette semaine un projet de cadre de négociation pour l’adhésion de l’Ukraine et de la Moldavie qui devra également être approuvé par les dirigeants de l’UE”, indique la chaîne d’information en continu.

Les autres sujets du jour

Economie

Elections européennes

Guerre en Ukraine

Israël/Hamas

L’UE dans le monde

Numérique

Parlement européen

Transports

Votre avis compte : avez-vous trouvé ce que vous cherchiez dans cet article ?

Pour approfondir

À la une sur Touteleurope.eu

Flèche

Participez au débat et laissez un commentaire

Commentaires sur La Bosnie-Herzégovine franchit une nouvelle étape vers l'adhésion à l'Union européenne

Lire la charte de modération

Commenter l’article

Votre commentaire est vide

Votre nom est invalide

1 commentaire

  • Avatar privé
    STANISLAS WYSOCKI STANISLAS

    Si élargissement avec des nouveauxmembres ‚c’est aussi rendre plus lent le fonctionnement de l’UE
    -c’est ouvrir la porte a plus de conflits d’intérets
    -c’est ignorer les us et coutumes différentes et Harmoniser ‚c’est aussi imposer des régles nouvelles et des changements dans les modes de vie .
    Dommage que nous n’ayons pas une langue commune ‚afin de nous comprendre