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Conférence sur l’avenir de l’Europe : Emmanuel Macron favorable à une révision des traités et à une “communauté politique européenne”

A l’occasion de la Journée de l’Europe ce lundi 9 mai, le chef de l’Etat a appelé à réformer l’Union européenne en profondeur. Un écho aux propositions remises hier par des citoyens européens aux présidents des institutions européennes.

De gauche à droite, le président français Emmanuel Macron, la présidente du Parlement européen Roberta Metsola et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, en conférence de presse à Strasbourg le 9 mai - Crédits : Philippe Stirnweiss / Parlement européen
De gauche à droite, le président français Emmanuel Macron, la présidente du Parlement européen Roberta Metsola et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, en conférence de presse à Strasbourg le 9 mai - Crédits : Philippe Stirnweiss / Parlement européen

Scène “rarissime au Parlement européen à Strasbourg”, note Euronews : “des jeunes danseurs, dans les allées de l’hémicycle, réalisaient comme chorégraphie la Danse de l’Europe, afin de marquer la clôture de la Conférence sur l’avenir de l’Europe”. Une “cérémonie [qui] ponctue un an de débats et de discussions entre citoyens et responsables politiques”. Avec pour conclusion “ce 9 mai, Journée de l’Europe”, où les “49 propositions de cet exercice de démocratie participative ont été remises aux dirigeants de l’UE”, explique le média européen.

Révision des traités

Cette convention réunissant près de 300 citoyens “aura-t-elle été l’élément déclencheur d’un processus de réforme de l’Union ?”, se demande La Libre. Elle s’achève en tout cas “sous le feu des promesses”, titre le quotidien belge dans un autre article.

Comme le signale Politico, les propositions “les plus importantes” faites par la Conférence nécessitent une modification des traités. Notamment “l’octroi au Parlement européen du droit d’initiative législative, l’abolition de l’unanimité sur tous les sujets, de la politique étrangère aux questions fiscales, la création de référendums à l’échelle de l’UE et la mise en place d’une compétence communautaire partagée en matière de santé”.

Or une telle option est “soutenue par Macron et von der Leyen”, écrit L’Obs. “Après le Parlement européen la semaine dernière”, la présidente de la Commission européenne s’est dit hier prête à réformer l’Union européenne, y compris “en changeant les traités si nécessaire”, poursuit le journal.

Abandon de l’unanimité

Une opinion partagée quelques minutes plus tard par le président français, dont le pays est jusqu’au 30 juin à la tête du Conseil de l’UE. Le chef de l’Etat a ainsi appelé à la convocation d’une “Convention de révision des traités européens”, explique Le Monde.

En ligne de mire : l’extension du “vote à la majorité qualifiée” pour les décisions qui nécessitent aujourd’hui l’unanimité des Etats membres au Conseil, comme la politique étrangère, la fiscalité ou l’état de droit. Un “sujet sensible”, note Le Figaro, et qui a déjà trouvé ses détracteurs parmi les plus petits pays peu enclins à abandonner leur droit de véto. La proposition de réforme a ainsi été rejetée hier “par 13 des 27 pays de l’UE dans un message commun posté sur Twitter”, note Midi Libre : “la Bulgarie, la Croatie, le Danemark, l’Estonie, la Finlande, la Lettonie, la Lituanie, Malte, la Pologne, la République tchèque, la Roumanie, la Slovénie et la Suède”.

Communauté politique

Emmanuel Macron a également présenté le projet - “ambitieux mais peu détaillé” - d’une “Communauté politique européenne[Politico]. Celle-ci serait ouverte “à la fois aux membres de l’UE et aux pays actuellement en dehors du bloc, comme l’Ukraine, et à ceux qui l’ont quitté, comme le Royaume-Uni”, relate Politico. Elle permettrait, selon le président cité par le média en ligne, “aux nations européennes démocratiques, adhérant à notre socle de valeurs, de trouver un nouvel espace de coopération, en matière de politique, de sécurité, d’énergie, de transport, d’investissement, d’infrastructures, de libre circulation des personnes”.

Le chef de l’Etat juge ainsi nécessaire de “repenser notre géographie et l’organisation de notre continent”, tout particulièrement face à “la guerre en Ukraine et l’aspiration légitime de ce peuple, comme de la Moldavie et de la Géorgie, à rejoindre l’Union européenne”, cite TF1. Car s’il a déclaré que l’Ukraine “par son combat et son courage, est d’ores et déjà aujourd’hui membre de cœur de notre Europe, de notre famille, de notre union”, le président français a quelque peu “douché les plus grands espoirs de Kiev” d’une adhésion rapide à l’UE, constate Politico. “Mais même si nous lui accordions demain le statut de candidat […] le processus leur permettant l’adhésion, prendrait plusieurs années, en vérité, sans doute plusieurs décennies”, cite le journal en ligne.

Sur ce sujet, la présidente de la Commission européenne avait annoncé “plus tôt dans la journée […] que Bruxelles donnerait son avis ‘en juin’ sur la possibilité d’ouvrir le long processus de négociations” avec Kiev, écrit Le Monde. Le quotidien rappelle que la procédure d’examen “des demandes d’adhésion déposées par l’Ukraine, mais aussi par la Géorgie et la Moldavie” avait été lancée par l’UE le 7 mars dernier.

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