Statu quo. Après avoir porté ses taux directeurs à leur plus haut niveau historique en l’espace de 15 mois, la Banque centrale européenne a opté ce jeudi 26 octobre pour une pause. Dans le détail, le taux des opérations de refinancement demeure à 4,5 %, celui de la facilité de prêt marginal à 4,75 %, et le taux de dépôt à 4 %.
Cette décision s’explique par le ralentissement de la hausse des prix en Europe. Le taux d’inflation annuel de la zone euro avait ainsi chuté à 4,3 % en septembre, loin des 5,2 % du mois d’août. “L’inflation devrait demeurer trop élevée pendant trop longtemps”, a toutefois prévenu la présidente française de l’institution, Christine Lagarde, lors d’une conférence de presse.
Prochaine réunion en décembre
Les décisions de la Banque centrale européenne ne sont pas sans conséquence pour les consommateurs. Une variation de ces instruments de politique monétaire entraîne des effets sur les taux que pratiquent les banques avec leurs clients. Si les taux directeurs augmentent, l’emprunt des particuliers devient plus coûteux, ce qui doit permettre de contenir l’inflation. Un mécanisme qui freine, dans le même temps, la croissance. A l’inverse, une baisse des taux d’intérêt facilite les prêts bancaires et la consommation.
A l’issue de sa réunion, le Conseil des gouverneurs de l’institution monétaire s’est dit “déterminé” à assurer “au plus tôt” le retour de l’inflation à sa cible de 2 %. Principal organe de décision de la BCE, il tiendra sa prochaine réunion de politique monétaire le 14 décembre.