Hongrie et Estonie, pays consacrant la plus large part de leur PIB à la culture
Lorsqu’on parle de dépenses publiques en matière de culture en Europe, on englobe aussi bien les services culturels, la radiodiffusion, la télévision et l’édition que les dépenses liées aux cultes et aux loisirs. En moyenne, ces dépenses représentent 1,2 % du PIB des Etats membres, d’après les chiffres recensés par Eurostat en 2020 : un montant qui paraît relativement dérisoire à côté de ceux dédiés à la protection sociale (21,9 %), de la santé (8 %) ou des services généraux des administrations publiques (6,2 %).
Au sein de l’UE, c’est de loin la Hongrie qui consacre la plus grande partie de son PIB à la culture (4 %), suivie de l’Estonie (2,1 %), du Danemark et de la Croatie (1,7 %). La France, quant à elle, se situe légèrement de la moyenne européenne à 1,5 %.
Chiffre peu surprenant : alors que l’Irlande est le pays qui enregistre le moins de dépenses publiques par rapport à son PIB, il est aussi celui qui accorde le plus faible ratio à la culture (0,5 %). Il est suivi par l’Italie (0,8 %), la Bulgarie et Chypre (0,9 %).
Depuis le début des années 2000, les moyens accordés à la culture sont stables puisqu’ils représentent en moyenne entre 1,1 % et 1,2 % du PIB européen, sans connaître de variations importantes. A deux exceptions près. En Bulgarie, le ratio a explosé, passant de 0,7 % en 2007 à 1,5 % en 2014 pour redescendre à 0,8 % en 2016. De même, Malte est passée de 0,5 % en 2007 à 1,2 % en 2015.
La Hongrie, alors qu’elle consacre depuis plusieurs années la plus grande part de son PIB à la culture parmi les Etats membres de l’Union européenne, a elle aussi connu une récente hausse importante en passant de 3,1 % en 2018 à 4 % en 2020.