“L’été à peine commencé, le Covid-19 joue déjà les trouble-fêtes”, constate Paul Véronique dans L’Express. Lundi 12 juillet, de nouvelles contraintes sont venues s’ajouter aux voyageurs en provenance d’Espagne ou du Portugal. “Dans la foulée des annonces d’Emmanuel Macron, le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, Clément Beaune, a annoncé ‘une surveillance renforcée’ ” concernant ces deux pays, explique BFM TV. Sur son compte Twitter, ce dernier précise que “le test exigé au départ doit [désormais] être de moins de 24h pour les non vaccinés”. “Jusqu’à présent, le délai était de 72 heures pour tout le monde, vaccinés ou non”, rappelle le HuffPost. Pour BFM TV, cette nouvelle mesure, dont la date de mise en place n’a pas encore été révélée, est une “une incitation de plus à se faire vacciner”.
La semaine passée, Clément Beaune avait par ailleurs déjà recommandé aux Français d’éviter de se rendre dans la péninsule ibérique, “où le variant Delta est responsable d’un nouveau pic de contaminations et de nouvelles restrictions”, comme le précise le HuffPost. Cette déclaration avait “fait l’effet d’une douche froide sur le secteur touristique espagnol”, rapporte La Croix, notant “que l’Allemagne vient de placer tout le pays en zone à risques”. “L’Espagne est parmi les pays qui luttent le plus contre le Covid. […] Il n’y a rien à craindre”, avait répliqué l’ambassadeur d’Espagne en France José Manuel Albares Bueno, cité par le HuffPost.
Les regards tournés vers Malte
La France n’est pas le seul pays du continent à renforcer les mesures de sécurité pour les voyageurs non immunisés. Et pas le plus strict puisque vendredi 9 juillet, Malte est devenue le premier Etat européen à fermer ses frontières aux personnes non vaccinées. “Nous serons le premier pays en Europe à prendre cette mesure. […] Un test PCR ne suffira plus”, avait alors annoncé le ministre de la Santé Chris Fearne [Ouest-France]. La nouvelle règle entrera en vigueur mercredi 14 juillet, fait savoir La Dépêche du Midi. L’archipel avait pourtant “ouvert ses frontières bien avant la date du 1er juillet” [La Tribune] mais a dû revoir ses plans en raison d’ ”une récente augmentation des cas liés à des touristes étrangers” [L’Express]. Alors même que le pays affiche le meilleur taux de vaccination des Vingt-Sept avec 79 % des habitants ayant reçu deux doses, indique La Tribune.
Un choix qui n’est “pas du goût de la Commission européenne” [La Tribune] car celui-ci s’apparente à “un premier coup de canif dans le pass sanitaire européen“ pensé pour “permettre de circuler librement au sein des 31 pays associés au dispositif” [L’Express]. Le document “censé donner une bouffée d’oxygène à l’industrie du tourisme, mise à genoux par la pandémie” permet d’attester “qu’une personne a été vaccinée contre le Covid-19″, “qu’elle est immunisée après avoir contracté la maladie” ou encore “qu’elle a passé un test négatif”, liste La Tribune.
C’est précisément ce dernier élément que La Valette refuse désormais de reconnaître. “Nous allons donc discuter avec Malte pour qu’elle accepte les test PCR”, a réagi lundi 12 juillet le commissaire européen à la Justice Didier Reynders, interrogé à la matinale de France Inter. “En fonction du taux de contamination par le variant Delta, s’il a un impact élevé, il est normal que l’on reprenne des mesures, de test et de quarantaine, mais pas d’interdiction de voyage”, a complété l’ancien vice-Premier ministre belge. “Au vu de sa faible marge de manœuvre dans ce dossier, reste maintenant à voir si Bruxelles parviendra réellement à faire entendre sa voix”, se questionne L’Express.
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