Si son nom est moins connu que celui de Ratko Mladic, Goran Hadzic n’en a pas moins joué un rôle clé dans le régime de Slobodan Milosevic. La liste de ses chefs d’accusation est en effet très longue : persécutions, exterminations, meurtres, tortures, pillages… à l’encontre de la population croate ou non-serbe. Alors président de la “République serbe de Krajina” , Goran Hadzic aurait notamment supervisé la torture puis l’exécution de plus de 250 personnes réfugiées dans l’hôpital de Vukovar, dans l’est de la Croatie.
Avec cette dernière arrestation, la Serbie peut enfin espérer tourner une sombre page de son histoire pour se consacrer à son avenir européen. Un processus qui a récemment connu une avancée symbolique forte avec la conclusion d’un accord technique (portant sur la mobilité des populations, l’accès aux registres d’état civil et la reconnaissance des diplômes universitaires) avec le Kosovo. Ancienne province serbe qui a proclamé unilatéralement son indépendance en 2008, le Kosovo n’a pour le moment pas été reconnu par tous les Etats membres de l’UE.
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