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L’Union européenne, les Etats-Unis et la Chine signent une première déclaration mondiale sur les risques de l’intelligence artificielle

Réunis à Bletchley Park, en périphérie de Londres, pour le premier sommet consacré à la sécurité sur l’intelligence artificielle (IA), les dirigeants internationaux se sont entendus sur une déclaration commune à ce sujet.

Le premier sommet international sur l'IA se tient à Bletchley Park, centre de décryptage des codes de la Seconde guerre mondiale, où Alan Turing a "craqué" celui de la machine Enigma utilisée par les nazis - Crédits : Marcel Grabowski / UK Government/Identity
Le premier sommet international sur l’IA se tient à Bletchley Park, centre de décryptage des codes de la Seconde guerre mondiale, où Alan Turing a “craqué” celui de la machine Enigma utilisée par les nazis - Crédits : Marcel Grabowski / UK Government/Identity

Ce mercredi 1er et jeudi 2 novembre 2023, “l’intelligence artificielle (IA) et ses dangers font l’objet du premier sommet mondial au Royaume-Uni” [Ouest-France]. A l’issue du premier jour de cette rencontre “réunissant responsables politiques, géants de la tech et experts” [Les Echos], la Chine, les Etats-Unis, l’UE et une vingtaine d’autres pays “ont décidé de collaborer pour veiller à ce que l’intelligence artificielle soit utilisée d’une manière ‘centrée sur l’homme, digne de confiance et responsable’, dans le cadre du premier engagement mondial de ce type” [Financial Times].

Mieux gérer les risques liés à l’IA

Ce texte porte le nom de “déclaration de Bletchley”, en référence à la ville qui accueille ce sommet et dans laquelle “le mathématicien Alan Turing a décrypté le code utilisé par les Allemands pendant la Seconde guerre mondiale”, rappellent Les Echos. Cette déclaration “montre que pour la première fois, le monde se réunit pour identifier le problème et mettre en avant ses opportunités”, a souligné la ministre britannique de la Technologie Michelle Donelan, reprise par TV5 Monde.

Les pays signataires de ce texte se sont ainsi “mis d’accord sur ‘le besoin urgent de comprendre et de gérer collectivement les risques potentiels’ de l’IA à travers ‘un nouvel effort mondial, visant à garantir que l’IA est développée et déployée de manière sûre et responsable’ ”, écrit La Croix. “La déclaration établit un programme en deux volets, axé sur l’identification des risques d’intérêt commun et l’amélioration de leur compréhension scientifique, tout en élaborant également des politiques transnationales visant à atténuer ces risques”, précise Reuters.

Le format de cette rencontre suscite néanmoins la controverse. “Dans une lettre ouverte adressée à Rishi Sunak, une centaine d’organisations, experts et militants internationaux ont déploré que ce sommet se tienne à ‘huis clos’, dominé par les géants de la tech et avec un accès limité pour la société civile”, indique L’Express.

Un Giec pour l’intelligence artificielle 

Côté européen, Věra Jourová, commissaire européenne chargée des Valeurs et de la Transparence était présente pour représenter les intérêts de l’UE, dont les Etats membres “travaillent sur leur propre législation en matière d’intelligence artificielle depuis trois ans”, rappelle Politico. Une législation “qui vise à élaborer un ensemble de principes pour la régulation [de l’IA], ainsi qu’à introduire des règles pour des technologies spécifiques telles que la reconnaissance faciale en temps réel”, précise The Guardian.

Ce jeudi, “de hauts responsables politiques sont attendus pour la deuxième journée du sommet. Parmi eux, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le secrétaire général de l’ONU António Guterres ou la Première ministre italienne Giorgia Meloni - seule cheffe d’Etat ou de gouvernement du G7 à faire le déplacement”, indique La Croix. Objectif pour le Royaume-Uni : “les convaincre de créer un groupe d’experts sur l’IA sur le modèle du Giec pour le climat”, poursuit le quotidien français.

Preuve que ce sommet est voué à ouvrir des discussions mondiales sur le long terme, “deux sommets internationaux sur l’IA suivront”, indique Europe 1. “La Corée du Sud accueillera le prochain sommet mondial sur la sécurité de l’IA dans six mois. […] Le troisième rassemblement sera accueilli par la France dans un an” [Reuters].

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