Cette aide financière est cruciale pour le pays, qui risquait de se retrouver en situation de défaut de paiement en mars prochain, avec l’arrivée à échéance d’une dette de 14,5 milliards d’euros. C’est pourquoi avant le vote, le Premier ministre grec Lucas Papademos a déclaré que les députés grecs “[allaient] assumer leur responsabilité” et “définir le choix le plus important” pour la Grèce : “avancer avec l’Europe et la monnaie unique” , nous rapporte Le Figaro.
Le plan d’austérité vise à économiser 3,3 milliards d’euros, par des coupes drastiques dans de nombreux budgets, la suppression de 15.000 postes de fonctionnaires et la baisse de 22 % du salaire minimum, ramené à 586 euros brut sur quatorze mois, explique Le Monde.
Le plan a été approuvé à une majorité de 199 voix sur 300, tandis que 43 élus du Pasok (Parti socialiste) et de Nouvelle Démocratie (Parti conservateur) n’ont pas respecté le mot d’ordre de leurs partis et ont été exclus sur le champ de leurs formations, indique Le Point. Pendant que les députés débattaient, des dizaines de milliers de Grecs s’étaient rassemblés à l’extérieur, sur la place de la Constitution (Syntagma).
Cette mobilisation, la plus forte depuis des mois de manifestations contre les mesures de sécurité, a été condamnée par le Premier ministre, pour qui “la violence et les destructions n’ont pas de place en démocratie” . La police a répondu à certains manifestants qui jetaient des pierres et des cocktails Molotov sur la Syntagma en tirant des grenades lacrymogènes pour tenter de les disperser. A Athènes, plusieurs dizaines de départs de feu ont été signalés, et au moins dix bâtiments ont été détruits par les flammes, selon Le Monde.
La Grèce subissait la pression de ses créanciers de la Troïka, mais également des autres Etats membres. Pour Wolfgang Schäuble, ministre allemand des Finances, “la Grèce doit faire ses devoirs pour devenir compétitive, que cela passe par un nouveau plan de sauvetage ou par une autre voie que nous ne souhaitons pas prendre (…)” , rapporte Reuters.
La Grèce s’apprête donc à rencontrer des temps difficiles. Lucas Papademos a reconnu que “la mise en œuvre pleine, effective et en temps voulu de ce programme ne sera pas aisée. Nous avons pleinement conscience que ce programme économique implique des sacrifices à court terme pour la population grecque” [Reuters].
Les autres titres de la presse en ligne
Commerce extérieur
La Chine touchée dans ses exportations [Les Echos]
Culture
The Artist meilleur film, Dujardin meilleur acteur aux Oscars britanniques [L’Express]
Etats membres
L’Espagne donne un grand coup de flexibilité à son marché du travail [Les Echos]
Euro, économie
La Banque Centrale Européenne risque-t-elle d’exploser en prêtant aux banques ? [Le Monde]
Libertés, sécurité, justice
Le président du Parlement européen juge “déséquilibré” l’accord ACTA [AFP]
Relations extérieures
Croissance : coup de froid sur les BRIC [Les Echos]
Ailleurs en Europe
Presse anglophone
And they’re off [The Economist]
Presse germanophone
Presseschau : Krisenbewältigung allein rettet Europa nicht [Handelsblatt]
Presse espagnole
Alemania considera el acuerdo en Grecia como el primer paso formal [La Vanguardia]
Presse italienne
L’Europa resta con il fiato sospeso Attesa per il voto greco sulle riforme [La Repubblica]