Pour obtenir cette nouvelle aide, Athènes devait combler un trou de 325 millions d’euros dans son budget 2012. Selon Pantelis Kapsis, porte-parole du gouvernement grec, “la question est réglée” . Ces économies devraient provenir de nouvelles coupes dans les régimes salariaux spéciaux de la fonction publique (police, armée, justice et hôpitaux), le budget de défense et les dépenses pharmaceutiques, ainsi que dans certaines retraites spéciales, rapporte l’AFP.
Mais Athènes doit encore faire face à la méfiance des pays les plus stables de la zone euro, qui appréhendent un retard dans la mise en œuvre des mesures promises par Athènes une fois que les élections législatives d’avril se seront déroulées.
Ainsi, le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a comparé la Grèce à un “puits sans fond” , et s’interroge : “Qui va garantir qu’après les élections qu’ont décidées les partis politiques grecs pour avril […] la Grèce respectera ensuite ce que nous décidons actuellement ?” .
Le ministre néerlandais des Finances, Jan Kees de Jager, est favorable à la conclusion de l’accord après les élections législatives, “On pourra alors négocier cet engagement avec le nouveau gouvernement” . La Finlande est également récalcitrante à aider une nouvelle fois la Grèce sans garanties supplémentaires, d’après l’AFP. Le Luxembourg, de son côté insiste pour que le pays se résigne à accepter une surveillance accrue de ses comptes par l’Union européenne.
La session plénière du Parlement européen a été l’occasion pour la gauche comme pour la droite de condamner ces exigences sans cesses renouvelées.
L’Autrichien Hannes Swoboda, président du groupe socialiste, a comparé la troïka à “une invasion de sauterelles” qui s’abattent “sur le pays pour imposer leurs lois. Cela revient à imposer la dictature au lieu d’établir des liens de coopération avec un des Etats membres de l’Union européenne” , écrit Jean Quatremer dans les Coulisses de Bruxelles. “On ne peut pas couper 10 % des salaires, il faut réfléchir autrement sinon on va dans le mur. Il faut surtout une entente pour pouvoir aider les citoyens grecs” , a de son côté plaidé le Français Joseph Daul, président du groupe conservateur PPE.
Le Premier ministre italien, Mario Monti, qui a été reçu hier par l’hémicycle réuni en plénière, a dénoncé pour sa part “la dureté avec laquelle la Grèce est traitée” , une dureté “exagérée” , selon les Coulisses de Bruxelles.
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