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[Revue de presse] Groupe politique au Parlement européen : le FN perd une bataille mais pas la guerre

“Echec”, “chou blanc”, “revers”, “pari quasi-raté” : voilà ce qu’on peut lire dans la presse aujourd’hui alors que les groupes politiques au Parlement européen avaient jusqu’à hier minuit pour se constituer. Le Front national qui entendait créer une nouvelle formation d’extrême-droite au sein de l’hémicycle de Strasbourg n’a pas réussi son pari, perdant ainsi les avantages liés à la constitution d’un groupe politique. Les quotidiens reviennent sur cet échec, tout du moins provisoire.

Marine Le Pen et Geert Wilders 28 mai 2014

“Pas de formation d’extrême droite au Parlement européen” titre Euronews. Il manque en effet deux nationalités à l’ébauche d’alliance entre le Front national, le parti néerlandais PVV de Geert Wilders, le Parti de la liberté autrichien, la Ligue du Nord italienne et le Vlaams Belang belge. Il faut en effet un minimum de 25 eurodéputés issus de 7 Etats membres différents pour prétendre à former un groupe politique au sein du Parlement européen. Euractiv.fr souligne que le Front national entendait s’appuyer sur son atout de 24 élus pour remplir ces conditions, ce qui peut expliquer la confiance affichée par le parti jusque-là. Le Figaro explique que cette issue représente “un échec politique aux conséquences pratiques qui vont limiter l’influence de la dirigeante du Front national dans l’institution européenne” .

En effet, le quotidien rappelle que le parti français voit disparaître les avantages dont disposent les groupes déjà établis, comme une indemnisation annuelle de plus de 4 millions d’euros. Il n’aura pas non plus droit à un secrétariat de groupe, sera dépendant du personnel du Parlement européen, n’aura pas de postes à responsabilité dans les différentes commissions parlementaires, ne pourra être rapporteur sur un texte, aura un temps de parole réduit, etc.

“Pari quasi-raté pour Marine Le Pen : les nationalistes ne s’aiment pas les uns les autres” résume le journaliste de Rue 89 pour le Nouvel Obs, Rémi Noyon. La victoire du UKIP de Nigel Farage pour constituer un groupe politique a en effet joué dans la balance, privant Marine Le Pen du ralliement des eurodéputés lituaniens du Parti Ordre et Justice. Quant au parti polonais d’extrême-droite KNP (Congrès de la nouvelle droite) dont Marine Le Pen s’était rapprochée, il n’en est plus question alors que le Parti de la liberté néerlandais (PVV) a mis le holà pour des questions d’éloignement idéologique, le KNP étant misogyne, anti-démocratique, homophobe et révisionniste [Europe1]. “Le Parti de la liberté veut un groupe parlementaire mais pas à n’importe quel prix” , avait déclaré Geert Wilders [Le Monde].

Toutefois, rien n’est perdu pour le Front national - dont les eurodéputés siègeront en tant que non-inscrits lors de la séance constitutive du Parlement européen le 1er juillet -, souligne notamment Euractiv.fr qui rappelle que la constitution d’un groupe peut se faire “à n’importe quel moment au cours de 5 années de mandat” . “On aurait préféré en avoir un, mais on peut toujours le faire dans les cinq ans, il n’y a pas de date butoir” minimise ainsi l’eurodéputé Florian Philippot [Le Figaro].

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