“Des centaines de policiers anti-émeutes ukrainiens ont lancé un assaut mercredi au petit matin contre les manifestants pro-européens” , écrit le quotidien français Les Echos. Alors que “les policiers ont commencé à repousser les manifestants à l’aide de leurs boucliers peu avant 01h00” , plus de 10 000 personnes ont rejoint les opposants, tant que vers 5 h 15, “la chaîne 5 Kanal avançait le chiffre de 15 000 manifestants” [Le Monde]. Onze personnes auraient été arrêtées pendant l’assaut, qui s’est pourtant déroulé “en grand partie” dans le calme [Le Nouvel Observateur].
Cette évolution intervient alors que la délégation européenne est en mission de conciliation à Kiev depuis hier [Euronews]. La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, s’est entretenue mardi avec le président Ianoukovitch, avant de se rendre sur la place de l’Indépendance, et de rencontrer dans la soirée les trois leaders de l’opposition. Après avoir appris la nouvelle de l’attaque de la police, Mme Ashton a aussitôt affirmé dans un communiqué : “J’observe avec tristesse que la police fait usage de la force pour déloger des gens pacifiques” [Le Figaro]. Le secrétaire d’État américain, John Kerry, a également réagi suite aux événements de ce matin, en exprimant “son ‘dégoût’ face à une décision ‘ni acceptable ni bonne pour la démocratie’ ” [Le Point].
Une délégation ukrainienne, menée par le premier vice-premier ministre Sergueï Arbouzov, est attendue aujourd’hui à Bruxelles pour évoquer le partenariat économique que Kiev a refusé de signer fin novembre [Euronews].