Actualité Quels étaient les objectifs de l’audition publique sur l’avenir de la politique européenne en faveur du sport qui a eu lieu le 18 novembre dernier au Parlement européen ?
MBiC : Avec le Traité de Lisbonne, l’Union Européenne dispose de nouvelles compétences dans le domaine du sport et il y a un projet d’élaboration d’une politique européenne à ce sujet. C’est dans ce cadre que la Commission Culture et Education du Parlement Européen a tenu une audience publique avec des représentants des fédérations sportives, du Comité Olympique Européen, de la société civile et des universités, afin d’analyser comment l’UE devra s’engager dans le sport et dans quels domaines.
Ce think tank créé en 2007, réfléchit sur le rôle et la place du sport dans les sociétés européennes. Il publie une revue sur ces questions tous les trois mois.
L’audience avec les experts, à laquelle ont assisté des Membres du Parlement et de la Commission, a permis d’entendre les différents points de vue et intérêts : du sport d’élite et professionnel aux citoyens ainsi que la mise en avant des implications dans le cadre juridique. Nous devons consolider une politique de promotion du sport afin d’améliorer notre qualité de vie et d’arriver à un équilibre entre le sport d’élite et l’activité sportive pratiquée par des millions d’Européens.
La Commission européenne prépare pour la fin de l’année sa Communication sur le sport. Qu’attendez-vous de cet acte ?
MBiC : La communication sera très bien accueillie par l’ensemble des membres de la Commission Culture et Education. Nous attendons ce document depuis l’introduction de la compétence sport dans le traité de Lisbonne, car il sera la base juridique principale et fondamentale pour toutes les politiques que nous pourrons mener au niveau européen. Nous espérons que le texte inclura toutes les priorités que nous avons identifié dans le domaine du sport : le sport comme outil de participation et d’intégration, lutte contre le dopage et la fraude, promotion des valeurs de la santé, éducation … Il est évident que la communication ne pourra pas traiter de toutes les questions liées au sport, et la législation future sera à coup sûr être très pertinente, mais la symbolique de ce tout premier document suppose d’y inclure les principales priorités.
Vous avez participé au mois de novembre dernier à la conférence « Sport et Citoyenneté européenne » organisée par le think tank Sport et citoyenneté. A vos yeux, le sport peut-il participer à la construction d’une citoyenneté européenne ?
MBiC : En effet le sport peut être un outil puissant pour renforcer la cohésion dans les sociétés européennes. il est communément admis que le sport est amusant mais, il a également un rôle unificateur et fait tomber les barrières entre les personnes. Et c’est pourquoi le sport est important, parce que des personnes de cultures différentes peuvent jouer ensemble, tant dans les clubs que dans les équipes de loisirs, peu importe qu’il soit compétitif ou “juste pour le fun” . L’impact social du sport, dans le dialogue interculturel, la cohésion sociale, la lutte contre l’exclusion et les discriminations, peut être très élevé, et nous ne pouvons pas manquer l’occasion d’en faire un bon usage. De plus, dans la mesure où ceux sont les éléments fondamentaux du projet européen que nous venons de citer, alors il peut certainement aider à construire une identité commune.
L’Année européenne du volontariat devrait être une excellente occasion d’aborder certaines questions et faire quelques pas en avant. Toutefois, le Parlement européen attend aujourd’hui de voir quelles seront les priorités définies par la Commission.
En savoir plus :
Maria Badia i Cutchet - Parlement européen
Sport et citoyenneté - Think tank bruxellois spécialisé dans les questions de sport et de citoyenneté
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