En prévision de la Présidence française de l’Union européenne, la Commission des Affaires étrangères et la délégation pour l’Union européenne ont créé une mission d’information qui travaillera “pendant toute la période de préparation et d’exécution de la Présidence française” . La Commission s’intéressera également à tous les sommets Union européenne/pays tiers qui seront plutôt nombreux “car tous les sommets qui devaient avoir lieu sous la Présidence slovène ont été reportés à la Présidence française” .
Axel Poniatowski souligne l’importance de cette présidence. “La Présidence française est une présidence qui est très attendue, car on est confrontés à des sujets majeurs” . Le traité de Lisbonne est un enjeu essentiel. “C’est pendant la Présidence française que doit se faire toute la préparation de la mise en œuvre du traité de Lisbonne” , notamment le choix des trois têtes de l’Union : le président du Conseil de l’Union, le Représentant Permanent, le Président de la Commission. Le député, défenseur de la parité, verrait d’ailleurs bien une femme assurer l’un des postes de ce trio.
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(Durée : 6’43)
A cela s’ajoutent les objectifs “très ambitieux” fixés par Nicolas Sarkozy, notamment l’Europe de la défense où “d’importantes discussions sont à prévoir puisque aujourd’hui, tout le monde n’est pas sur la même ligne” .
A propos de l’Union pour la Méditerranée, Axel Poniatowski explique que l’idée initiale est de “faire un processus de Barcelone ++” . Selon le député, le processus a “eu jusqu’à maintenant des résultats un peu décevants” . L’Union pour la Méditerranée permettrait “d’avoir une approche plus pragmatique, avec des projets spécifiques” . Il évoque notamment l’environnement, la formation et l’aide au développement.
Interrogé sur une éventuelle position commune des Etats membres lors des JO, Axel Poniatowski rappelle qu’il ne s’agit pas d’un boycott des Jeux Olympiques, “en tout cas je ne l’espère pas” , précise-t-il, mais d’un boycott des cérémonies d’ouverture et de fermeture. Cela aurait pour but “d’envoyer un signal à la Chine en lui demandant de respecter ce formidable territoire du Tibet, cette langue, cette culture” . Axel Poniatowski appelle de ses vœux une position commune “mais on sait que cela est très difficile, en matière de politique étrangère” . Jusque là, “ça n’a pas été très brillant” assène-t-il.
Le député note toutefois que “la pression internationale a quand même eu des effets positifs puisque la Chine a déclaré qu’elle souhaitait rouvrir le dialogue avec le Tibet” . Il espère également que “cela permettra à l’ensemble des pays de l’UE de dire qu’il y a un processus qui est en cours” , ce qui leur permettrait de participer à ces cérémonies.
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Les priorités de la Présidence française de l’Union européenne
Questions à…Pierre Lequiller