L’Union européenne et ses Etats membres investissent de plus en plus dans la recherche et le développement (R&D). En 2022, ils y ont consacré 352 milliards d’euros, soit 6,34 % de plus qu’en 2021, selon Eurostat.
L’office statistique européen explique toutefois que ce chiffre peut être trompeur. Rapportés au produit intérieur brut, les montants consacrés à la R&D sont même en légère baisse. Ils représentent 2,22 % du PIB en 2022, contre 2,27 % l’année précédente.
Les entreprises représentent à elles seules deux tiers des dépenses en R&D (66 %, soit 233 milliards d’euros). L’enseignement supérieur compte pour 22 % (76 milliards), le secteur public pour 11 % (37 milliards) et enfin le secteur privé à but non lucratif pour seulement 1 % (5 milliards).
D’importants écarts
Cette moyenne cache d’importante disparités. Quatre Etats membres dépassent ainsi la barre des 3 %. Il s’agit de la Belgique (3,44 %), suivie de la Suède (3,4 %), de l’Autriche (3,2 %) et de l’Allemagne (3,13 %).
En revanche, huit y consacrent moins de 1 %. La Roumanie (0,46 %), Malte (0,65 %), la Lettonie (0,75 %), Chypre et la Bulgarie (0,77 % chacun) ont enregistré les pourcentages les plus faibles.
Eurostat revient également sur l’évolution depuis 2012. Les plus fortes hausses ont été enregistrées en Belgique (+1,16 point de pourcentage en 10 ans), en Grèce (+0,77) et en Croatie (+0,69).
A l’inverse, c’est en Irlande (-0,6 point de pourcentage), en Finlande (-0,45) et en Estonie (-0,35p) que les baisses sont les plus importantes.