40% des électeurs hongrois se sont rendus aux urnes, dimanche 2 octobre, pour le référendum organisé par le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, contre l’accueil des réfugiés en Hongrie. Un chiffre inférieur aux 50 % de participation nécessaires pour valider la consultation.
Les 8,3 millions de Hongrois étaient appelés à répondre à la question : “Voulez-vous que l’Union européenne décrète une relocalisation obligatoire de citoyens non hongrois en Hongrie sans l’approbation du Parlement hongrois ?” . L’opposition avait appelé au boycott ou au vote nul pour invalider le résultat final.
Un référendum organisé à la suite de la proposition européenne, validée par une majorité d’Etats mais rejetée par plusieurs pays de l’Est il y a un an, de répartir 120 000 demandeurs d’asile arrivés principalement en Grèce et en Italie. Resté largement lettre morte, ce plan imposait à la Hongrie d’en accueillir 1 294.
Viktor Orban, qui souhaitait que ce scrutin se transforme en plébiscite pour son gouvernement, a néanmoins déclaré dans la soirée que “Bruxelles ne pourra pas imposer sa volonté à la Hongrie” , soulignant vouloir “faire comprendre à Bruxelles qu’ils ne peuvent pas ignorer la volonté de 99,2% des électeurs” .
Malgré l’invalidité juridique du scrutin, il a par ailleurs confirmé qu’il proposerait un “changement constitutionnel pour refléter la volonté du peuple” . Les élections législatives hongroises, auxquelles le Premier ministre candidatera pour un troisième mandat consécutif, sont prévues pour 2018.