90 jours pour étudier la toxicité des OGM
Lundi 25 février, vingt Etats membres se sont prononcés en faveur de l’allongement à 90 jours des études de toxicité qu’une entreprise devra obligatoirement effectuer avant de demander à commercialiser un organisme génétiquement modifié (OGM) destiné à l’alimentation de l’Homme ou de l’animal.
Réunis en Comité des représentants permanents (COREPER), seuls les experts dépêchés par la Belgique, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la Suède ont voté à l’encontre du projet, qui devrait néanmoins, après validation de la Commission, entrer en vigueur au printemps.
Selon l’Autorité européenne de sécurité des aliments, cette révision ne révolutionnerait cependant pas la pratique, mais bien au contraire s’y adapterait. En effet, si la règle européenne imposait jusqu’ici 17 jours d’études, en pratique, 90 jours y étaient dédiés.
Si la mesure ne concerne pas les autorisations de mise en culture, elle devrait cependant débloquer les autorisations pour la commercialisation des OGM, ce que de nombreuses ONG dénoncent.
Concomitamment, le commissaire européen à l’Agriculture, Dacian Ciolos, vient de lancer une consultation publique auprès des citoyens européens, pour faire de l’agriculture biologique l’agriculture de demain. Cette consultation intervient dans le cadre d’un contexte difficile pour les produits OGM, dont les éventuelles autorisations de mise en culture font l’objet de débats houleux dans la plupart des pays européens.
4G, 5G, tout s’accélère
Une Europe à la pointe de l’Internet mobile relève encore du fantasme. Alors que la Commission européenne vient de débourser 50 millions d’euros à la recherche sur la 5G mobile devant être opérationnelle d’ici 2020, le réseau 4G peine à se développer en Europe. Sous peine de sanctions, Neelie Kroes, commissaire européenne de la stratégie numérique, presse les Etats membres de rendre au plus vite accessible le réseau 4G aux consommateurs, les invitant à réquisitionner dans les plus brefs délais toutes les fréquences disponibles.
Brandissant l’argument des impacts encore méconnus des ondes radioélectriques sur la santé, les Etats membres continuent de freiner la mise en place du réseau.
26,5 millions de personnes seraient connectées au réseau 4G à travers le monde. Dans l’UE, leur nombre reste dérisoire. Les premiers connectés, l’Allemagne, la Suède et l’Autriche, répertorieraient seulement 480 000 abonnés.
Produits chimiques dangereux : bientôt les travailleurs protégés ?
La Commission européenne a présenté mardi 26 février une proposition de réglementation pour améliorer la protection des travailleurs contre l’exposition aux produits chimiques dangereux. Il s’agit essentiellement d’une “mise à jour” de certaines directives de l’Union européenne, afin qu’elles s’alignent sur les règles relatives à la classification, à l’étiquetage et à l’emballage des substances chimiques.
La proposition est importante, car un étiquetage adéquat et harmonisé des produits chimiques permettrait aux employeurs de mieux évaluer les risques de l’utilisation de ces substances sur le lieu de travail. Un meilleur étiquetage, comprenant notamment des pictogrammes et des avertissements, permettrait de davantage protéger les travailleurs, et ainsi de probablement diminuer le nombre d’accidents du travail.