C’est un vrai-faux procès de l’Europe qui s’est tenu le 16 juillet à la Maison de la poésie, à Paris. Dans la pièce de théâtre L’Europe à la barre, des comédiens aidés d’experts ont jugé l’Union européenne en s’appuyant sur deux témoins de premier plan : Nathalie Loiseau, la ministre française des Affaires européennes et Sandro Gozi, ancien secrétaire d’Etat italien chargé du même portefeuille.
A l’issue de ce procès exceptionnel, les 200 spectateurs ont pu, à leur tour, s’exprimer sur l’Europe. Compilées par écrit, leurs participations interrogent la gouvernance de l’UE, souvent jugée illisible, et révèlent leurs fortes préoccupations concernant la concurrence, la défense, les inégalités économiques et sociales, l’éducation, la culture ou l’identité européennes.
“La volonté d’avoir une Union européenne renforcée, plus solidaire et plus audacieuse est partagée par la majorité des participants, en grande partie des pro-européens” , résument les rapporteurs de cette consultation citoyenne. “Il y a une volonté commune de ne pas privilégier les intérêts particuliers d’un Etat membre au détriment des intérêts communs de l’Union européenne” .
“Vive l’Europe ! Il faut continuer à y croire” , avait ainsi déclaré l’un d’entre eux. “Elle va, elle doit progresser. Elle nous aide, elle nous porte contre les nationalismes et est synonyme d’espoir et de fraternité.”