En mai 2019, tous les électeurs de l’UE ont été invités à renouveler les députés du Parlement européen.
Ces élections européennes ont lieu au suffrage universel direct depuis 1979, à la proportionnelle à un tour. Et elles ouvrent la voie à un nouveau cycle institutionnel, pour une durée de cinq ans.
De nouvelles institutions jusqu’en 2024
Au mois de juillet qui suit les élections européennes, les nouveaux députés prennent donc leurs sièges au Parlement européen. Ils commencent par élire leur président (l’Italien David Sassoli assume cette fonction depuis le mois de juillet 2019). Puis ils se prononcent sur le candidat qui leur est présenté par le Conseil européen pour prendre la tête de la future Commission européenne. En 2019, c’est l’Allemande Ursula von der Leyen qui a été élue à ce poste.
Quelques semaines plus tard, c’est au tour des futurs commissaires européens (un par pays), d’être auditionnés par les eurodéputés. Et ce n’est qu’une fois vérifiée leur aptitude à endosser le portefeuille qui doit leur être confié (Affaires étrangères, Finances, Transports, etc.), que la nouvelle Commission européenne peut entrer en fonction, généralement à l’automne.
Tout comme le Parlement européen, sa mandature dure 5 ans. Actuellement, l’Union européenne est donc dans un cycle institutionnel qui court depuis 2019 et jusqu’en 2024.
Les grands défis politiques, budgétaires et démocratiques
La droite (PPE, 187 députés) et - en seconde position - la gauche classiques (S&D, 147 députés) ont remporté les élections européennes de 2019. Mais leur avance historique s’est réduite, en faveur des libéraux (Renew Europe, 98 sièges), des écologistes (67 sièges) et de l’extrême droite (73 sièges). Les citoyens européens ont ainsi semblé montrer combien certains enjeux retenaient leur attention : l’économie et la croissance, le changement climatique, la promotion des droits de l’homme et de la démocratie, l’immigration…
Autant de priorités censées guider la politique européenne jusqu’à 2024, et notamment la répartition des fonds du budget pluriannuel de l’UE pour la période 2021-2027. Un casse-tête inscrit au menu des institutions depuis leur rentrée de 2019.
Durant cette législature, l’Union européenne a déjà vécu une première dans son histoire : le Royaume-Uni, qui a voté pour le Brexit en 2016, a officiellement quitté les institutions européennes le 1er février 2020. S’il est encore dans une période transitoire et négocie les termes de sa nouvelle relation avec Bruxelles, il n’est donc plus représenté. A l’inverse, de nouveaux élargissements (en direction des pays des Balkans) pourraient se produire au cours de la période 2025-2030.