Des mutations à grande échelle, qui concernent avant tout la vie privée et le travail
Pour les participants, les mutations sociales les plus marquantes des vingt dernières années concernent le monde du travail, à égalité avec la vie de famille. Vient ensuite le niveau de pauvreté et des inégalités.
Si, aux yeux des internautes, ces changements ont touché l’ensemble des sociétés dans le cadre de la mondialisation, les pays d’Europe centrale et orientale se sont particulièrement transformés au cours des deux dernières décennies. Seule une très faible minorité estime que les plus grands changements ont eu lieu en France.
Education, santé et retraites, plein emploi : les bases d’un modèle social idéal ?
Pour une majorité de participants, la santé et les retraites, ainsi que l’éducation sont des facteurs essentiels du bien-être. Dans ces domaines, l’Europe est d’ailleurs jugée moins inégalitaire que le reste du monde, et la France moins inégalitaire que le reste de l’UE.
Le plein emploi est considéré comme un objectif essentiel par les internautes, l’emploi étant à la fois nécessaire au bien-être et facteur d’intégration. A contrario, le chômage et la précarité sont désignés comme les principaux obstacles au bien-être en Europe.
Deux façons d’envisager l’emploi et le bien-être
Au-delà du consensus sur l’importance du plein-emploi, deux tendances se détachent sur ce thème : à un profil d’internaute qui semble redouter la précarité, montre son attachement au niveau des revenus et se montre volontiers critique envers l’impact de l’Union européenne, répond une seconde tendance plus sensible à l’amélioration de la qualité de vie au travail et plutôt bienveillante envers l’action de l’UE.
Sur la question du bien-être, on retrouve une divergence similaire : une faible part des internautes se montre davantage soucieuse des problèmes matériels et concrets de la vie quotidienne (pouvoir d’achat, école, sécurité, délinquance) et accorde plus d’importance aux liens de proximité (famille, amis, Etat). Une autre tendance minoritaire exprime des préoccupations plus intangibles (critique du consumérisme, importance de la culture) voire universelles (préservation de l’environnement, sécurité sociale). Ces personnes manifestent une confiance accrue envers l’échelon européen.
L’immigration perçue de façon plutôt positive
La plupart des internautes qui se sont exprimés sur ce thème s’accordent à penser que l’éducation et le respect des règles et traditions nationales sont le fondement d’une intégration réussie des populations immigrées.
Une tendance minoritaire se dit hostile à l’immigration, qui est jugée responsable de problèmes sociaux et de sécurité, et qu’il faudrait par conséquent voir diminuer.
Plus nombreux sont ceux qui se déclarent favorables à une immigration à taux constant - voire à la régularisation des sans-papiers. Ce phénomène est à leurs yeux une source d’enrichissement culturel, sinon une nécessité économique.
Résultats complets | Synthèses des résultats | Eléments méthodologiques
Du 29 octobre au 3 décembre, 440 internautes ont participé à la consultation en ligne sur la réalité sociale européenne. Le profil sociologique des participants met en évidence une population particulièrement éduquée et d’un statut professionnel élevé (sureprésentation des Bac + 2 et des cadres).