Des avancées dans le marché commun des travailleurs
Travailler au Royaume-Uni, en Belgique ou en Suède… Sera-t-il bientôt aussi facile d’occuper un poste à l’étranger que de passer la frontière dans l’espace Schengen ? La Commission européenne s’apprête à adopter une nouvelle directive facilitant la libre circulation des travailleurs dans l’Union, axée sur la non-discrimination. Il s’agit principalement d’imposer aux Etats la mise en place et le respect de nouvelles mesures visant à prévenir les discriminations et pratiques abusives dont les ressortissants européens sont souvent victimes. La création d’organismes d’information à destination des travailleurs migrants, ainsi que la possibilité donnée à des acteurs de la société civile d’engager des procédures administratives ou judiciaires au nom de ces mêmes travailleurs, font partie des dispositifs qui devraient être imposés aux Etats membres.
Le droit des citoyens européens à un accès égal au marché du travail, dans n’importe quel pays de l’UE, est garanti dans l’article 45 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE). Il s’agit donc pour la Commission d’empêcher toute discrimination, et d’éliminer notamment l’une des barrières fondamentales à l’accès à l’emploi, à savoir la nationalité. La question des quotas de nationaux dans certains secteurs (le sport professionnel entre autres) constitue également un blocage pour les travailleurs étrangers.
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Travailler dans un autre pays de l’UE - Commission européenne
Cours universitaires en ligne : lancement des premier MOOC paneuropéens
L’Europe se met aux MOOC (Massive Open Online Courses). Plus besoin de participer à Erasmus ou autres programmes d’échange universitaires pour suivre des cours dispensés à l’étranger. La Commission européenne a pris part au lancement de la première initiative de cours universitaires paneuropéens en ligne, menée sous la direction de l’Association européenne des universités d’enseignement à distance (EADTU) avec la participation de partenaires de onze pays (principalement des membres de l’UE) : France, Italie, Lituanie, Pays-Bas, Portugal, Slovaquie, Espagne, Royaume-Uni, Russie, Turquie et Israël.
Essentiellement dispensés par des universités ouvertes (établissements d’enseignement à distance en ligne), les enseignements couvriront une large palette de domaines. Economie, mathématiques, apprentissage des langues ou écriture de fictions, à vous de choisir ! The Open University Media Relations (Royaume-Uni), l’Université ouverte d’Israël ou encore l’Université de technologie slovaque de Bratislava, toutes publieront leurs cours sur leurs plate-formes respectives. “Les MOOC européens fourniront des supports d’auto-apprentissage de qualité et assureront le lien entre l’apprentissage informel et l’enseignement formel. Certains cours donnent droit à des crédits formels, qui entreront en ligne de compte pour l’obtention d’un diplôme, par exemple. En outre, nous sommes attachés à la diversité à la fois linguistique et culturelle” , explique le professeur Fred Mulder, président de la task force de l’EADTU sur l’éducation ouverte et de la chaire de l’UNESCO sur les ressources éducatives libres.
Les constructeurs de voitures polluantes pénalisés ?
La proposition de la Commission européenne de transmettre aux autorités compétentes des Etats membres les données des passagers aériens (PNR-Passenger Name Record) entrant et sortant de l’Union européenne, par l’intermédiaire des compagnies aériennes, vient d’être rejetée par la commission des Libertés civiles du Parlement européen. Le sujet pourrait prochainement être abordé lors de la Conférence des présidents du Parlement.
Avis aux gros pollueurs : changez de voiture ! La commission environnementale du Parlement européen a soumis mercredi une proposition pour créer un système unifié de bonus-malus automobile assez restrictif. Dans l’objectif de limiter les émissions de CO2 des voitures neuves vendues dans l’UE à 95g par km d’ici 2020, contre 130 actuellement, le Parlement sera amené à se prononcer sur de nouvelles règles imposées aux constructeurs automobiles. Ils devront produire, aux côtés de véhicules plus gros et/ou plus polluants, des modèles plus propres afin d’obtenir une forme de “balance écologique” inférieure ou égale à 95g par km en 2020.
Afin d’éviter de trop fortes sanctions envers les contrevenants, le projet de loi de Thomas Ulmer prévoit la mise en place d’un système de bonifications, dans lequel les véhicules les moins polluants pèseront plus lourd dans la “balance” que les autres modèles, plus anciens et plus consommateurs.
Une forme de bonus-malus indirect, qui pourrait directement impacter le prix à la vente des véhicules les plus polluants.