L’Ecosse, pays de 5 millions d’habitants, est rattachée au royaume d’Angleterre depuis l’Acte d’Union de 1707, qui abolissait les parlements d’Angleterre et d’Écosse, et instituait à leur place celui de Grande-Bretagne. Depuis le “Scotland Act” voté en 1998, l’Ecosse a obtenu la dévolution des pouvoirs et la maîtrise de la plupart de ses affaires internes.
Le leader du SNP, au pouvoir depuis 2007, a ainsi lancé mercredi 25 janvier, une consultation de vingt semaines, première étape vers l’organisation d’un référendum sur l’indépendance de la région en 2014, pour laquelle il milite ardemment depuis de nombreuses années, nous explique Le Monde. Les électeurs écossais sont invités à soumettre leurs suggestions concernant la formulation exacte de la consultation.
Cette consultation semble inévitable, mais le Premier ministre écossais et le Premier ministre britannique David Cameron ne parviennent pas à s’accorder sur son contenu et son échéance. David Cameron plaide pour un référendum mi-2013, tandis que Salmond prévoit de l’organiser à l’automne 2014.
Le résident du 10 Downing Street désire que le référendum porte sur une seule question à laquelle il faudrait répondre par “oui” ou “non” , sans troisième option d’autonomie maximum. Alex Salmond souhaite pour sa part qu’une troisième option soit proposée : la “devo max” , à savoir la délégation d’un maximum de compétences sur le plan local, explique Le Figaro.
En avançant la date du référendum, le Premier ministre britannique espère ainsi couper l’herbe sous le pied du Premier ministre écossais. Selon les derniers sondages, l’opinion publique n’est pas majoritairement favorable à l’indépendance (seuls 38% des Écossais affirment qu’ils voteraient en faveur de l’indépendance), nous rapporte RTBF.
Pour Alex Salmond l’indépendance conduirait à “une relation nouvelle, plus moderne, entre les nations de ces îles (britanniques), un partenariat d’égal à égal” . Ce dernier souhaite également que les citoyens écossais puissent voter dès l’âge de 16 ans.
Il a déclaré que si l’Ecosse devenait indépendante, la reine Elizabeth II demeurerait chef de l’Etat, et a rajouté que le pays refuserait d’envoyer des troupes participer à “des guerres illégales comme l’Irak” et n’aurait “pas d’armes nucléaires basées sur le sol écossais” , alors que l’Ecosse accueille actuellement la flotte britannique de sous-marins nucléaires, indique le NouvelObs.
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